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Harcèlement contre le défenseur de l'environnement Edivar Juan Carrasco Vásquez

Statut: 
Harcelé
À propos de la situation

Le 27 mars 2021, des membres de la communauté paysanne de Muchik Santa Catalina de Chongoyape et du groupe Frente de Defensa Salvemos Chaparrí (Front de défense sauvons Chaparrí) ont enregistré les dernières activités suspectes menées dans la réserve écologique de Chaparrí, et notamment la présence d’individus armés qui tentent de se cacher sur le territoire.

Le 15 janvier 2021, une plainte verbale contre les défenseurs de l'environnement Edivar Juan Carrasco Vásquez, Segundo Américo Montalvo Reyes, René del Socorro Bayona Torres, Wilson Bautista Sanchez et Humberto Gonzáles Nuñez a été adressée à la Section d'enquête du Département décentralisé de l'Unité environnementale de la Police nationale péruvienne (PNP) de Lambayeque, pour de soi-disant dommages environnementaux, en vertu des articles 313 et 311 du Code pénal du Ministère de l’environnement. Aucun défenseur ni leurs représentants légaux n'ont été informés de cette plainte.

À propos d'Edivar Juan Carrasco Vásquez

crop_edivar_juan_carrasco_vasquez.jpgEdivar Juan Carrasco Vásquez est défenseur de l'environnement et actuel président de la communauté Muchik Santa Catalina de Chongoyape. Il est également un éminent membre de l'organisation communautaire Frente de Defensa Salvemos Chaparrí (Front de défense Sauvons Chaparrí) et de l'Asociación para la Conservación de la Naturaleza y Turismo Sostenible Chaparri - ACOTURCH (Association pour la conservation de la nature et du tourisme durable) qui se consacre à la défense et à la conservation de la réserve naturelle "Área de Conservación Privada Chaparrí".

2 Avril 2021
L'intimidation des défenseurs de l'environnement de Chaparrí persiste

Le 27 mars 2021, des membres de la communauté paysanne de Muchik Santa Catalina de Chongoyape et du groupe Frente de Defensa Salvemos Chaparrí (Front de défense sauvons Chaparrí) ont enregistré les dernières activités suspectes menées dans la réserve écologique de Chaparrí, et notamment la présence d’individus armés qui tentent de se cacher sur le territoire.

Des membres de la communauté et des défenseurs de l'environnement de Chaparrí, dont Edivar Juan Carrasco Vásquez, étaient en train de reboiser une parcelle lorsqu'ils ont remarqué la présence d'une camionnette et d'au moins quatre personnes munies d'armes longues se cachant dans des buissons à proximité. Les individus armés ont quitté les lieux lorsqu'il ont réalisé que les membres de la communauté les avaient vus.

Le 28 mars 2021, Edivar Juan Carrasco Vásquez, le président de la communauté, a porté plainte devant la police nationale péruvienne (PNP) au poste de Changoyape. Compte tenu de la forte augmentation des actes d'intimidations, de la criminalisation, du harcèlement et des attaques contre les membres du Frente de Defensa Salvemos Chaparrí depuis décembre 2020, le défenseur des droits humains estime que cet incident aurait pu entraîner une tentative de meurtre à son encontre si les individus armés n'avaient pas été dérangés.

Bien qu'ils bénéficient de mesures de sécurité personnelle accordées par le ministère de l'Intérieur depuis mars 2018, les défenseur-ses de l'environnement du Frente de Defensa Salvemos Chaparrí continuent à faire face à des risques élevés à cause de leur travail. Les mesures de sécurité n’ont pas été mises en œuvre efficacement et les individus derrière les attaques n’ont pas fait l’objet d’enquêtes.

Les récents actes d'intimidation semblent être directement liés à leur travail de défense des terres et du territoire de la réserve de Chaparrí, notamment la récupération de 1500 hectares de terres protégées qui pourraient autrement être endommagées ou utilisées pour des intérêts privés, y compris par des fermes de monoculture. Des groupes liés à des fermes de monoculture sont responsables d'attaques perpétrées contre la communauté.

Front Line Defenders réitère sa vive préoccupation face aux actes d'intimidation contre le défenseur des droits humains Edivar Juan Carrasco Vásquez et la communauté Muchik Santa Catalina de Chongoyape, qui semblent être directement liés à leur défense de la terre et de l'environnement. Front Line Defenders exhorte l'État du Pérou à adopter toutes les mesures nécessaires pour assurer la mise en œuvre effective des mesures de sécurité accordées par le ministère de l'Intérieur, ainsi que pour garantir l'ouverture d'une enquête approfondie et impartiale sur les attaques contre eux.

5 Mars 2021
Harcèlement contre le défenseur de l'environnement Edivar Juan Carrasco Vásquez

Le 15 janvier 2021, une plainte verbale contre les défenseurs de l'environnement Edivar Juan Carrasco Vásquez, Segundo Américo Montalvo Reyes, René del Socorro Bayona Torres, Wilson Bautista Sanchez et Humberto Gonzáles Nuñez a été adressée à la Section d'enquête du Département décentralisé de l'Unité environnementale de la Police nationale péruvienne (PNP) de Lambayeque, pour de soi-disant dommages environnementaux, en vertu des articles 313 et 311 du Code pénal du Ministère de l’environnement. Aucun défenseur ni leurs représentants légaux n'ont été informés de cette plainte.

Edivar Juan Carrasco Vásquez est défenseur de l'environnement et actuel président de la communauté Muchik Santa Catalina de Chongoyape. Il est également un éminent membre de l'organisation communautaire Frente de Defensa Salvemos Chaparrí (Front de défense Sauvons Chaparrí) et de l'Asociación para la Conservación de la Naturaleza y Turismo Sostenible Chaparri - ACOTURCH (Association pour la conservation de la nature et du tourisme durable) qui se consacre à la défense et à la conservation de la réserve naturelle "Área de Conservación Privada Chaparrí".

Des membres de la communauté campesino de Muchik Santa Catalina de Chongoyape et du groupe Frente de Defensa Salvemos Chaparrí ont signalé des incidents répétés de harcèlement de la part d'agents de l'Unité environnementale de la Police nationale péruvienne (PNP) depuis la première semaine de février. Les défenseur-ses de l'environnement et les membres de la communauté sont victimes de harcèlement sous la forme d'opérations de police dans la communauté, de menaces de criminalisation et de citations à comparaître.

Le 6 février 2021, une douzaine d'agents de l'Unité environnementale de la PNP ont mené une opération dans la communauté rurale de Muchik Santa Catalina de Chongoyape. L'opération était dirigée par l'Unité pour tenter de vérifier les crimes environnementaux qui auraient été commis par des membres de la communauté, y compris des défenseur-ses de l'environnement du Frente de Defensa Salvemos Chaparrí.

Au cours de l'opération, les agents ont enregistré les noms et les documents d'identité d'environ 30 membres de la communauté, y compris des femmes et des hommes défenseurs des droits humains qui, à ce moment là, se mobilisaient pour préparer des sentiers et promouvoir le reboisement et menaient des activités légitimes dans la réserve. Les 30 personnes ont été menacées d'être arrêtées si elle ne quittaient pas la zone ou si elle ne mettaient pas un terme à leurs activités. Les membres de la communauté ont indiqué que durant cette opération de police, les officiers ont menacé d'intenter une action en justice contre Edivar Juan Carrasco Vásquez.

Le 13 février 2021, des inconnus dans un véhicule sont entrés sur la propriété d'Edivar Juan Carrasco Vásquez et sont repartis quelques minutes plus tard. Le même incident s'est reproduit une semaine plus tard. Edivar Juan Carrasco Vásquez pense que ces actions visent à l'intimider.

L'intimidation et le harcèlement récents d'Edivar Juan Carrasco Vásquez et d'autres membres de la communauté ne sont pas des incidents isolés, mais s'inscrivent plutôt dans un schéma plus large de harcèlement contre les membres de la communauté de Santa Catalina de Chongoyape ces dernières années, notamment la violence verbale et physique, la surveillance, la séparation arbitraire d'avec la communauté et des menaces de mort. Les membres de la communauté feraient l'objet d'un tel harcèlement et de ces actes d'intimidation en représailles à leur opposition à des méga-projets sur leur territoire. L'un de ces méga-projets est le Plan Hydraulique Régional de Lambayeque, qui comprend des plans pour au moins 19 méga-barrages, et donne la priorité à la construction du barrage « La Montería » sur un territoire protégé, pour lequel la communauté locale de Santa Catalina n'a pas donné son consentement préalable. Étant donné que d'autres défenseurs de Chaparrí ont été la cible de tentatives de criminalisation et d'attaques similaires dans le passé, nous craignons qu'Edivar Juan Carrasco Vásquez soit lui aussi menacé de poursuites judiciaires à cause de ses efforts en faveur de la défense des droits et du territoire de la communauté de Santa Catalina de Chongoyape.

Front Line Defenders condamne le harcèlement continu de la communauté de Santa Catalina de Chongoyape par l'Unité environnementale de la PNP ainsi que les tentatives visant à criminaliser le travail des défenseurs des droits humains environnementaux comme Edivar Juan Carrasco Vásquez, Wilson Bautista Sánchez et d'autres membres de la communauté et du Frente de Defensa Salvemos Chaparrí. Front Line Defenders est vivement préoccupée par l’escalade continue des tensions à Chaparrí, qui semble coïncider avec l’approbation par le tribunal régional de Lambayeque d’études de faisabilité pour la construction du barrage « La Montería » dans la réserve écologique de Chaparrí.