Back to top

Froylán González détenu illégalement, maltraité et accusé

Statut: 
Détenu et accusé
À propos de la situation

Le 11 février 2019, le défenseur des droits humains Froylán González a été illégalement détenu par des fonctionnaires de l'Instituto Estatal Electoral y de Participación ciudadana, IEEPCO (Institut d'État pour les élections et la participation citoyenne) pendant 48 heures. Il venait de participer à une manifestation pacifique organisée par la communauté autochtone Santiago Xanica à propos du droit à l'autodétermination. Le défenseur a été placé en garde à vue par la police de l'État de Oaxaca jusqu'au 13 février 2019, en vertu de fausses accusations de "dégradation de biens publics", injures envers un fonctionnaire et vol. Il a été maltraité pendant sa garde à vue.

À propos de Froylán González

codediFroylán González est défenseur des droits des populations autochtones et membre du Comité de Defensa de los Pueblos Indígenas CODEDI (Comité pour la défense des peuples indigènes), qui accomplit un important travail pour le développement communautaire à Santiago Xanica, dans l'État de Oaxaca. Le CODEDI est une organisation engagée depuis de longues années pour la promotion des droits des communautés autochtones, notamment le droit à la terre et à l'autodétermination. Il vise à dénoncer l'exploitation illégale des arbres, ainsi que les violations des droits des populations autochtones lors de la mise en œuvre de projets touristiques et miniers dans les régions de la Costa et de Sierra Sur.

15 Février 2019
Froylán González détenu illégalement, maltraité et accusé

Le 11 février 2019, le défenseur des droits humains Froylán González a été illégalement détenu par des fonctionnaires de l'Instituto Estatal Electoral y de Participación ciudadana, IEEPCO (Institut d'État pour les élections et la participation citoyenne) pendant 48 heures. Il venait de participer à une manifestation pacifique organisée par la communauté autochtone Santiago Xanica à propos du droit à l'autodétermination. Le défenseur a été placé en garde à vue par la police de l'État de Oaxaca jusqu'au 13 février 2019, en vertu de fausses accusations de "dégradation de biens publics", injures envers un fonctionnaire et vol. Il a été maltraité pendant sa garde à vue.

Download the Urgent Appeal

Froylán González est défenseur des droits des populations autochtones et membre du Comité de Defensa de los Pueblos Indígenas CODEDI (Comité pour la défense des peuples indigènes), qui accomplit un important travail pour le développement communautaire à Santiago Xanica, dans l'État de Oaxaca. Le CODEDI est une organisation engagée depuis de longues années pour la promotion des droits des communautés autochtones, notamment le droit à la terre et à l'autodétermination. Il vise à dénoncer l'exploitation illégale des arbres, ainsi que les violations des droits des populations autochtones lors de la mise en œuvre de projets touristiques et miniers dans les régions de la Costa et de Sierra Sur.

Le 11 février 2019 vers 17h30,  Froylán González a été arrêté par des fonctionnaires de l'IEEPCO à Oaxaca. Les fonctionnaires ont outrepassé leurs fonctions dans le but de réprimer la manifestation de la municipalité indigène de Santiago Xanica, pour leur droit à l'autodétermination, en face du bâtiment de l'IEEPCO.

Depuis le 6 février 2019, la population de Santiago Xanica appelle l'IEEPCO à la reconnaissance de leurs leaders locaux, élus lors d'une Assemblée générale extraordinaire le 6 janvier. Leur communauté était ignorée et négligée par les précédentes autorités municipales. L'IEEPCO, l'institution étatique en charge de la supervision des procédures d'élection, n'a pour le moment toujours pas reconnu les élections organisées dans la municipalité de Santiago Xanica.

Froylán González a éé conduit dans les locaux de la Policía Auxiliar Bancaria e Industrial y Comercial, PABIC, où il a été maltraité. Il n'a pas reçu les soins médicaux adaptés. La PABIC a retenu Froylán González au secret pendant deux heures, après quoi il a été présenté à la police de l'État et officiellement accusé de "dégradations de biens publics", injure à l'encontre d'un fonctionnaire de l'IEEPCO et de vol de biens publics (à savoir, des chaises et des bureaux de l'IEEPCO). La police l'a maintenu en garde à vue jusque dans la soirée du 13 février.

Le bureau du médiateur de Oaxaca (Defensoría de los Derechos Humanos del Pueblo de Oaxaca) a été immédiatement informé de l'arrestation de Froylán González et on lui a demandé de déposer une requête afin que l'État mette en place des mesures de précaution urgentes. Toutefois, le bureau a répondu tardivement et n'a pas pu assurer l'intégrité physique et psychologique du défenseur.

Pendant sa détention, Froylán González a été conduit à l'hôpital plusieurs fois suite aux violences policières qui lui ont été infligées au cours de sa détention illégale. Là non plus il n'a pas reçu les soins rapides et appropriés et aucun diagnostique n'a été posé pour déterminer l'impact sur sa santé.

Front Line Defenders condamne fermement la détention illégale et les fausses accusations contre Froylán González, et appelle l'État et les autorités nationales à remédier à la tendance aux détentions illégales, à l'intimidation, au harcèlement et aux attaques contre les membres du CODEDI à Oaxaca, en particulier compte tenu des précédentes exactions dont ils ont été la cible, telles que l'assassinat de Noel Castillo Aguilar, pour lequel Front Line Defenders avait déjà fait par de ses préoccupations. Front Line Defenders considère que les actes contre Froylán González sont une attaque directe contre l'exercice du droit de se rassembler pacifiquement et de la liberté d'expression des défenseur-ses des droits des populations autochtones au Mexique.