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Antécédents de l'affaire: Solomon Akugizibwe

Statut: 
Affaire rejetée faute de preuve
À propos de la situation

Affaire rejetée faute de preuve.

Le 6 mai 2016, le tribunal de Fort Portal a accusé le défenseur des droits humains M. Solomon Akugizibwe d'avoir "désobéi à des ordres légaux" et il va être jugé pour son rôle dans la surveillance d'une manifestation récemment organisée par des membres de l'opposition politique.

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À propos de Solomon Akugizibwe

Solomon AkugizibweSolomon Akugizibwe est responsable de la communication et du plaidoyer au sein de l'Association for Human Rights Organizations (AHURIO) basée à Fort Portal. L'AHURIO est une organisation de tutelle qui regroupe plus de quinze organisations de défense des droits humains de la région de Ruwenzori dans l'ouest de l'Ouganda. En travaillant dans cette région rurale, AHURIO cherche à renforcer les organisations membres à travers le renforcement des capacités, la recherche, le plaidoyer et un meilleur accès à un soutien juridique.

11 Mai 2016
Le défenseur des droits humains Solomon Akugizibwe accusé et assigné en justice

Le 6 mai 2016, le tribunal de Fort Portal a accusé le défenseur des droits humains M. Solomon Akugizibwe d'avoir "désobéi à des ordres légaux" et il va être jugé pour son rôle dans la surveillance d'une manifestation récemment organisée par des membres de l'opposition politique.

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Le 5 mai 2016, le défenseur observait la manifestation Forum pour un changement démocratique à Fort Portal, dans le cadre de son travail de plaidoyer pour AHURIO. Pendant la manifestation, il a été arrêté avec plusieurs autres observateurs et placé en garde à vue. Tandis que les autres ont été libérés, la garde à vue de Solomon Akugizibwe a été prolongée toute la nuit et il n'a pas été informé des accusations portées contre lui. Le 6 mai 2016, il a été conduit au tribunal et accusé d'avoir "désobéi à des ordres légaux". Bien qu'il ait été libéré sous caution, les charges pèsent toujours contre lui. Son procès est prévu le 1er juin 2016. 

Les accusations portées contre Solomon Akugizibwe sont liées à une interdiction décrétée par le cabinet du premier ministre ougandais le 5 mai 2016, qui interdit la couverture en direct par les médias des manifestations menées par le leader de l'opposition Kizza Besigye et son parti politique, Forum pour le changement démocratique. L'annonce des résultats de l'élection présidentielle en Ouganda, qui a vu le président Museveni élu pour un cinquième mandat, a déclenché une vague de manifestations menées par l'opposition et certaines ont été violemment réprimées. Le mouvement de l'opposition conteste les résultats des dernières élections, affirmant que le processus électoral n'a pas été mené équitablement. Certains journalistes et défenseur-ses des droits humains, comme Solomon Akugizibwe, ont largement documenté et mis en lumière les incidents violents caractérisés par l'implication de la police dans la dispersion de ces manifestations. L'interdiction d'une couverture médiatique en direct vise à limiter la publicité pour ces manifestations organisées par le mouvement d'opposition.

Front Line Defenders fait part de ses profondes inquiétudes concernant les accusations portées contre Solomon Akugizibwe, car cela semble directement lié à son travail légitime en faveur des droits humains. En outre, nous sommes préoccupés par l'espace de plus en plus limité dans lequel les défenseur-ses des droits humains sont autorisés à travailler en Ouganda.

Front Line Defenders exhorte les autorités ougandaises à:

1. Abandonner immédiatement toutes les charges portées contre Solomon Akugizibwe, car il semble que cela soit uniquement lié à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.

2. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Ouganda puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.