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Antécédents de l'affaire: Movimiento Amplio por la Dignidad y la Justicia

Statut: 
Effraction et vol
À propos de la situation

Aux premières heures du 13 juillet 2016, un inconnu a été filmé par les caméras de surveillance en train de pénétrer par effraction dans les bureaux du Movimiento Amplio por la Dignidad y la Justicia (Mouvement pour la dignité et la justice - MADJ) à San Pedro Sula.  Des disques durs, des ordinateurs et des appareils photo contenant des preuves clés dans des affaires de corruption et de violations des droits humains dont se charge l'organisation ont été volés.

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À propos du MADJ

Movimiento Amplio por la Dignidad y la JusticiaLe MADJ - Movimiento Amplio por la Dignidad y la Justicia, est une organisation qui lutte contre la corruption et pour l'avancement des droits humains au Honduras. Le MADJ est particulièrement impliqué dans la défense de l'environnement et du droit à la terre des communautés autochtones dans le cadre de méga-projets et de mines industrielles.

14 Juillet 2016
Effraction et vol de preuves clés dans les bureaux du Movimiento Amplio por la Dignidad y la Justicia (MADJ)

Aux premières heures du 13 juillet 2016, un inconnu a été filmé par les caméras de surveillance en train de pénétrer par effraction dans les bureaux du Movimiento Amplio por la Dignidad y la Justicia MADJ (Mouvement pour la dignité et la justice) à San Pedro Sula. Des disques durs, des ordinateurs et des appareils photo contenant des preuves clés dans des affaires de corruption et de violations des droits humains dont se charge l'organisation ont été volés.

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Le MADJ est une organisation qui lutte contre la corruption et pour l'avancement des droits humains au Honduras. Le MADJ est particulièrement impliqué dans la défense de l'environnement et du droit à la terre des communautés autochtones dans le cadre de méga-projets et de mines industrielles. Víctor Fernández est directeur du département des droits humains au sein du MADJ, avocat du Consejo Cívico de Organizaciones Indígenas Populares du Honduras – COPINH (conseil civique des organisations indigènes populaires) et il fait partie de l'équipe d'avocats qui représente la famille de la leader autochtone assassinée Berta Cáceres. Avant cela, Víctor Fernández plaidait activement pour le droit à la terre et à un environnement sein de la population Toluma à Locomapa, département de Yoro. En octobre 2015, le MADJ et 4 autres organisations ont porté plainte devant la Commission interaméricaine des droits humains pour dénoncer les détournements de fonds publics par des fonctionnaires employés par l'Institut hondurien pour la sécurité sociale (IHSS), ce qui a fortement dégradé la capacité de cette institution à fournir des soins sanitaires à un très grand nombre de citoyens. En raison de précédentes agressions, menaces et actes de harcèlement contre le MADJ, ses 18 membres et leurs familles bénéficient de mesures de précautions accordées par la Commission interaméricaine des droits humains le 19 décembre 2013.

Break-in MADJ
Aux premières heures du 13 juillet 2016, un inconnu est entré par effraction dans les bureaux du MADJ situés dans le quartier de Barandillas à San Pedro Sula. Le cambriolage a été filmé par des caméras de surveillance situées à l'entrée du bâtiment. L'inconnu a fouillé les archives, les étagères et les bureaux et a pris des disques durs, des ordinateurs et des appareils photo qui contenaient des informations cruciales rassemblées par le MADJ dans le cadre d'importantes affaires de corruption et de violations des droits humains. Malgré la présence d'équipement couteux et d'argent liquide dans le bureau, aucun de ces objets couteux n'a été volé. À leur arrivée dans les bureaux en début de matinée, les membres de MADJ ont immédiatement contacté la police pour signaler cet incident. Cependant, la police est arrivée sur place à 14h et n'avait pas apporté le matériel nécessaire pour enquêter; aucune emprunte digitale ni emprunte de chaussure n'a été relevée.

À cause de leur travail en faveur des droits humains et de leurs actions contre la corruption, les membres du MADJ sont constamment la cible de menaces et de harcèlement. En début d'année, l'organisation a dénoncé la présence de l'armée et le harcèlement par des militaires dans la ferme du coordinateur général du mouvement, Martín Fernández. La ferme du défenseur est située à Atlantida, où le MADJ mène une lutte constante contre la corruption et pour la défense de l'environnement. Les membres du MADJ sont aussi la cible d'actes de harcèlement et de menaces car ils contribuent activement à traduire en justice les assassins de la leader de COPINH, Berta Cáceres; ils dénoncent les exactions perpétrées dans le cadre de la mise en place de projets hydroélectriques et miniers dans le nord-ouest du pays, et ils combattent contre la corruption de personnalités publiques de l'IHSS.

Front Line Defenders exhorte les autorités honduriennes à:

1. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur le cambriolage des bureaux de MADJ, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;

2. Prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de tous les membres du MADJ et de leurs proches, conformément aux mesures de précaution N°416-13 réclamées en leurs noms par la Commission interaméricaine des droits humains;

3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Honduras, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.