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Antécédents de l'affaire: Evan Mawarire

Statut: 
Arrêté
À propos de la situation

Le 1 février 2017, Evan Mawarire a été arrêté à son arrivée à l'aéroport international de Harare. Il est actuellement détenu au poste de police central de Harare.

À propos d'Evan Mawarire

evan_mawarireEvan Mawarire est pasteur et défenseur des droits humains; il dénonce de façon non violente les pratiques corrompues au sein du gouvernement zimbabwéen. Le 19 avril 2016, il a publié une vidéo dans laquelle il utilisait le drapeau du Zimbabwe comme une métaphore de la détérioration de la situation civile, politique, sociale et économique dans le pays. En outre, la vidéo visait à décrire comment les Zimbabwéens pourraient mettre en œuvre des changements positifs pour améliorer la situation des droits humains et appliquer la bonne gouvernance. La vidéo faisait partie d'une campagne nationale intitulée #ThisFlag (ce drapeau), et incluait le mouvement non-violent #ShutDownZimbabwe2016 (arrêter le Zimbabwe 2016); il s'agit d'un mouvement de protestation pacifique qui encourage les citoyens, y compris les fonctionnaires, à faire grève certains jours, et à rester chez eux pour attirer l'attention sur les revendications que le mouvement adresse au gouvernement.

2 Février 2017
Arrestation d'Evan Mawarire à son arrivée au Zimbabwe

Le 1 février 2017, Evan Mawarire a été arrêté à son arrivée à l'aéroport international de Harare. Il est actuellement détenu au poste de police central de Harare.

Evan Mawarire est pasteur et défenseur des droits humains. Il a publié une vidéo le 19 avril 2016 dans laquelle il utilisait le drapeau du Zimbabwe comme métaphore de la détérioration de la situation civile, politique, sociale et économique dans le pays. La vidéo montrait comment les citoyens peuvent mettre en œuvre des changements positifs pour améliorer la situation des droits humains et appliquer la bonne gouvernance. Cette vidéo a été le catalyseur du mouvement #ThisFlag qui a pris la forme d'une série de manifestations de grande ampleur tout au long de l'année 2016 pour demander la démocratie et la démission du Président Robert Mugabe.

Les avocats d'Evan Mawarire ont annoncé qu'il est détenu au titre du chapitre III de la loi de 2004 sur le code pénal (codification et réforme) pour « subversion au gouvernement constitutionnel ». Il été arrêté immédiatement à son arrivée à l'aéroport le 1 février 2017, après environ six mois aux États-Unis. Evan Mawarire a fui le Zimbabwe à la mi-juillet 2016 à la suite des manifestations de #ThisFlag et #ShutDownZim. Il a incité à manifester pour résister à ce qu'il percevait comme un manque de démocratie et de transparence au gouvernement.

Le 12 juillet 2016 à 9h, Evan Mawarire s'est rendu au poste de police central à Harare à la demande du département d'investigation criminelle (CID) et il a été interrogé à propos de son travail en faveur des droits humains. Il a été détenu et accusé d'« incitation à la violence » en vertu de la section 36 de la loi de réforme du code pénal (codification et réforme). Plus tard dans la même journée, un juge du service de la commission judiciaire a lancé un mandat de perquisition pour le domicile et l'église d'Evan Mawarire et pour toute personne sur la propriété, pour rechercher un casque de police et une matraque volés et du matériel subversif. Selon certaines sources, après la perquisition, les forces de police n'ont trouvé aucun des objets listés dans le mandat.

Le 13 juillet 2016 à Harare, les chefs d'accusations ont été modifiés pour l'accuser de « subversion à un gouvernement constitutionnellement élu », crime pour lequel il sera jugé devant la Haute cour du pays. Le même jour, les avocats d'Evan Mawarire sont parvenus à faire admettre qu'il était contraire à la constitution de modifier les chefs d'accusations pesant sur le défendant sans notification préalable.

Front Line Defenders pense que la nouvelle arrestation d'Evan Mawarire est directement liée à son travail en faveur des droits humains, et Front Line Defenders considère que cela fait partie d'une volonté plus vaste de harcèlement systématique contre les défenseurs et défenseuses des droits humains au Zimbabwe, en particulier ceux et celles qui luttent contre la corruption et l'impunité et en faveur de la bonne gouvernance.

13 Juillet 2016
Le défenseur des droits humains Evan Mawarire arrêté, accusé et conduit au tribunal

Mise à jour 14 juillet 2016 Dans l'après-midi du 13 juillet 2016, le tribunal d'Harare a ordonné la libération du défenseur des droits humains et pasteur Evan Mawarire et l'abandon des charges qui pesaient contre lui. Le défenseur avait été conduit au tribunal dans la matinée, pour incitation à la violence. Pendant le procès, les charges ont été changées et il était accusé d'avoir voulu renverser le gouvernement élu constitutionnellement. Cependant, la cour a conclu que ses droits d'accusé n'avaient pas été respectés car le procureur avait changé les accusations pendant le procès.

Le 12 juillet 2016 à 9h, Evan Mawarire s'est rendu au poste de police central à Harare à la demande du département d'investigation criminelle (CID) et il a été interrogé à propos de son travail en faveur des droits humains. Il a été détenu et accusé d'incitation à la violence en vertu de la section 36 de la loi pénale (codification et réforme). Plus tard dans la même journée, un juge du service de la commission judiciaire a lancé un mandat de perquisition pour le domicile et l'église d'Evan Mawarire et pour toute personne sur la propriété, pour rechercher un casque de police et une matraque volés et du matériel subversif. Selon certaines sources, après la perquisition, les forces de police n'ont trouvé aucun des objets listés dans le mandat. Le 13 juillet 2016 à Harare, les charges ont été changées pour l'accuser de subversion d'un gouvernement constitutionnellement élu, un crime pour lequel il sera jugé devant la haute cour.

Depuis la diffusion de la vidéo de #ThisFlag, Evan Mawarire est harcelé et a été menacé plusieurs fois. Il a reçu plusieurs appels anonymes lors desquels des individus lui demandaient de mettre un terme à son travail et le menaçaient physiquement, ainsi que sa famille. Le 16 mai 2016, le ministre des technologies de l'information et de la communication, Supa Mandiwanzira, a insulté le défenseur après une interview sur la station radio ZiFM Stereo.

Front Line Defenders pense que l'arrestation, la perquisition et les accusations portées contre le défenseur des droits humains Evan Mawarire sont directement liées à son travail en faveur des droits humains, et Front Line Defenders considère que cela fait partie d'une vaste campagne de harcèlement contre les défenseur-ses des droits humains au Zimbabwe, notamment ceux qui luttent contre la corruption et l'impunité et en faveur de la bonne gouvernance.

Front Line Defenders exhorte les autorités du Zimbabwe à:

1. Libérer immédiatement et sans condition Evan Mawarire, car il semble qu'il soit pris pour cible uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;

2. Abandonner immédiatement les charges portées contre Evan Mawarire, à savoir, volonté de renverser un gouvernement élu constitutionnellement;