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Wendell Oviedo

Wendell Oviedo

DDH, membre
Venezuela Diversa
Droits: 
Lieu: 

Wendell Oviedo est un défenseur des droits LGBTI, travailleur social et l'un des leaders de Venezuela Diversa. Il plaide en faveur des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexuées (LGBTI), notamment concernant des sujets tels que la discrimination et le traitement inégalitaire infligés aux personnes LGBTI, les violations des droits humains contre les personnes transgenres qui sont également des travailleuses du sexe, les crimes de haine et les brutalités policières contre les LGBTI.

Depuis 2008, l'organisation de la société civile Venezuela Diversa promeut et défend les droits des personnes LGBTI. Le travail de l'organisation est orienté vers la lutte contre les discriminations basées sur l'orientation sexuelle, l'identité des genres et l'expression des genres, en particulier lorsque cela représente une menace pour la vie et la sécurité personnelle, le droit d'être égal devant la loi et le droit de former une famille.

Début 2016, Wendell Oviedo et son collègue Yonatan Matheus ont été informés de menaces de mort qui pèsent contre eux à cause de leur travail en faveur des travailleurs du sexe transgenre. Avant cela, les défenseurs ont participé à une enquête sur le meurtre de deux travailleurs du sexe trans sur l'avenue Libertador. Peu après, la police a appréhendé plusieurs suspects appartenant à une bande criminelle impliquée dans l'exploitation des travailleurs du sexe dans le quartier. Les menaces de mort ont été proférées lorsque plusieurs des personnes arrêtées ont été remises en liberté.

En mars 2015, Yonatan Matheus et Wendell Oviedo ont été suivis, harcelés et pris en photo par des inconnus alors qu'ils se trouvaient dans l'aéroport international Simón Bolívar de Maiquetía, dans la banlieue de Caracas, alors qu'ils étaient de retour dans le pays après avoir participé à la 155e session de la Commission interaméricaine des droits de l'Homme (CIDH) à Washington DC.  Les individus qui les ont suivis avaient accès à des zones à l'accès limité et aux zones générales de l'aéroport. Les défenseurs des droits humains avaient été invités aux audiences de la CIDH pour parler de la situation des personnes LGBTI au Venezuela.

En octobre 2015, Yonatan Matheus et Wendell Oviedo ont de nouveau été suivis, harcelés et pris en photo par des inconnus alors qu'ils sortaient de l'aéroport international Simón Bolivar de Maiquetia. À cette occasion, les défenseurs venaient de participer à la 156e session de la CIDH, où ils ont présenté un rapport à propos de la situation générale des défenseur-ses des droits humains au Venezuela avec d'autres organisations de la société civile.

En juillet 2014, Yonatan Matheus et Wendell Oviedo marchaient dans la rue aux alentours du musée des Beaux-arts de Caracas, lorsque deux inconnus armés de révolvers les ont stoppés, ont pris leurs téléphones portables et les ont menacés de les tuer s'il n'arrêtaient pas de parler de la situation des travailleurs du sexe transgenres sur l'avenue Libertador. Les agresseurs faisaient référence aux actions de défenseurs qui dénonçaient les brutalités policières, les abus sexuels et les agressions physiques contre les travailleurs du sexe transgenres sur l'avenue Libertador à Caracas.

Bien que les défenseurs aient dénoncé toutes ces tentatives d'intimidation aux autorités compétentes, à ce jour aucune enquête n'a été ouverte et aucune mesure de protection n'a été accordée aux défenseurs. Par conséquent, ces derniers ont été contraints de quitter temporairement le pays pour protéger leur vie.

Venezuela

Depuis de nombreuses années, les DDH travaillent en étant sous le coup de règles restrictives: l'administration Maduro continue ce que Chavez avait commencé, en réduisant l'espace de la société civile et en ôtant toute légitimité aux DDH, en les accusant sans cesse de nuire à la démocratie vénézuélienne en collaborant soi-disant avec les États-Unis. Chaque semaine, les DDH sont discrédités et criminalisés par les médias contrôlés par l'État (télévision, radio, presse papier).

Les autorités limitent systématiquement la liberté d'expression, ce qui a créé des problèmes non seulement pour les défenseur-ses des droits humains et les autres voix critiques, mais a aussi largement restreint l'environnement dans lequel les médias opèrent. En effet, les DDH qui parlent publiquement des violations des droits humains, y compris devant la Cour interaméricaine des droits humains, sont aussi sujets à des restrictions dans la sphère privée, la surveillance de leurs e-mails et leurs communications étant chose commune.