Gizele Martins
Gizele Martins est défenseuse des droits humains et communicatrice locale, résidente de Morro do Timbau, dans la favela du Maré, à Rio de Janeiro. Elle est journaliste et titulaire d'un Master en éducation, culture, communication et périphéries urbaines.
Gizele était en première ligne des actions de lutte contre le COVID-19 dans les communautés marginalisées de Rio de Janeiro, participant au Front de mobilisation de Maré, un collectif de communicateurs locaux créé pour atténuer les effets de la pandémie dans les favelas.
Gizele milite pour les droits humains, la jeunesse, la démocratisation de la communication, l’antiracisme, le féminisme, l'occupation et le droit au logement. Elle est l’auteure du livre Mobilização e Censura : a luta por liberdade de expressão na favela da Maré. Le livre a été adapté pour le théâtre, et est produit et répété par des gens issus du territoire lui-même.
En 2017, Gizele a visité la Palestine et remarqué les nombreuses similitudes entre l’occupation de ce territoire et les favelas de Rio de Janeiro. À son retour au Brésil, la journaliste a écrit une série d’articles et de conférences sur le sujet, attirant l’attention sur la militarisation, le racisme et l’apartheid dans le monde. Elle a donné des conférences dans différents pays comme l’Italie, les Pays-Bas, le Mexique, la Jamaïque, la Colombie, l’Afrique du Sud et la Namibie. Elle est lauréate du Mega Cities Project en Équateur.
En raison de son travail en faveur des droits humains, Gizele est victime de menaces et d’intimidation.
Les défis et les menaces auxquels les défenseur-ses des droits humains (DDH) sont confrontés au Brésil restent très importants, en particulier pour ceux-celles qui travaillent sur les questions de la terre, de l'environnement, des populations indigènes, des droits LGBTI, de la corruption et de l'impunité. De nombreux DDH sont victimes de menaces de mort, agressions physiques, arrestations arbitraires et poursuites devant la justice. Le taux élevé de meurtres est particulièrement préoccupant et l'impunité reste très répandue.
