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Acharnement policier contre les membres du Comité de Víctimas 9N

Statut: 
Harcèlement policier
À propos de la situation

Le procès de 14 policiers impliqués dans des actes de violence contre des défenseur-ses des droits humains, des manifestants et des journalistes lors des manifestations du 9 novembre 2020, a débuté le 4 mai 2021. Les policiers sont accusés d’avoir utilisé la violence contre des défenseur-ses des droits humains, des journalistes et des manifestants pacifiques lors de la manifestation contre le féminicide et la violence sexiste. Dans les semaines qui ont précédé le procès, le Comité de Víctimas 9N s’est formé suite aux incidents du 9 novembre et a enregistré une augmentation notable du nombre de cas d’agression, de menaces, de harcèlement policier et d’attaques sur les réseaux sociaux contre ses membres.

À propos du Comité de Víctimas 9N

Le Comité de Víctimas 9N est un collectif de féministes, d’étudiants, d’enseignants et de victimes de violence qui a été créé à la suite de la manifestation contre les féminicides et la violence sexiste le 9 novembre 2020 à Cancún, pour ceux qui veulent obtenir justice pour les victimes de la violence policière et de l’usage excessif de la force pendant les manifestations. Le Comité est actuellement composé de 13 défenseur-ses des droits humains, dix femmes et trois hommes, qui depuis plus de cinq mois réclament des comptes, un accès à la justice et des garanties de non-répétition. Depuis les événements du 9 novembre 2020, les victimes qui ont entamé une action en justice collective font l’objet de harcèlement et de surveillance de la part de policiers, des voitures de patrouille faisant régulièrement le tour de leurs maisons, prenant des photos et des vidéos d’elles, et les suivant sur leurs trajets quotidiens.

5 Mai 2021
Acharnement policier contre les membres du Comité de Víctimas 9N

Le procès de 14 policiers impliqués dans des actes de violence contre des défenseur-ses des droits humains, des manifestants et des journalistes lors des manifestations du 9 novembre 2020, a débuté le 4 mai 2021. Les policiers sont accusés d’avoir utilisé la violence contre des défenseur-ses des droits humains, des journalistes et des manifestants pacifiques lors de la manifestation contre le féminicide et la violence sexiste. Dans les semaines qui ont précédé le procès, le Comité de Víctimas 9N s’est formé suite aux incidents du 9 novembre et a enregistré une augmentation notable du nombre de cas d’agression, de menaces, de harcèlement policier et d’attaques sur les réseaux sociaux contre ses membres.

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Le Comité de Víctimas 9N est un collectif de féministes, d’étudiants, d’enseignants et de victimes de violence qui a été créé à la suite de la manifestation contre les féminicides et la violence sexiste le 9 novembre 2020 à Cancún, pour ceux qui veulent obtenir justice pour les victimes de la violence policière et de l’usage excessif de la force pendant les manifestations. Le Comité est actuellement composé de 13 défenseur-ses des droits humains, dix femmes et trois hommes, qui depuis plus de cinq mois réclament des comptes, un accès à la justice et des garanties de non-répétition. Depuis les événements du 9 novembre 2020, les victimes qui ont entamé une action en justice collective font l’objet de harcèlement et de surveillance de la part de policiers, des voitures de patrouille faisant régulièrement le tour de leurs maisons, prenant des photos et des vidéos d’elles, et les suivant sur leurs trajets quotidiens.

Le 9 novembre 2020, une manifestation pacifique organisée en réponse au féminicide de Bianca Alejandrina Lorenzana Alvarado « Alexis », et en prévision de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes le 25 novembre, a eu lieu à Cancún. Au cours de la manifestation, au moins 40 policiers municipaux de Benito Juárez — responsables du fonctionnement de la Force unique d’État (Mando Único Estatal) pour le Quintana Roo — ont tiré des coups de feu en l’air et vers le sol pour tenter de disperser la manifestation, qui se déroulait alors devant l’hôtel de ville. Les policiers qui tentaient de disperser la foule ont arrêté sept femmes qui participaient à la manifestation ; ces dernières ont déclaré avoir été agressées physiquement par les policiers à l’intérieur du palais municipal, où elles ont été conduites après leur arrestation devant l’hôtel de ville. Deux journalistes et la défenseuse des droits humains et militante Wendy Galarza ont été grièvement blessées par des tirs des policiers.

Dans les semaines qui ont précédé le procès des 14 policiers jugés pour leur conduite pendant la manifestation, les membres du Comité ont signalé une augmentation et une intensification des actes d’intimidation à leur encontre, y compris le harcèlement, les menaces par téléphone et WhatsApp provenant de numéros de téléphone différents ainsi que des cas de harcèlement sur les réseaux sociaux, notamment des allégations d’incitation à provoquer des troubles. Les menaces ont été signalées au parquet de Cancún, mais il n’y a eu aucune suite.

Le 29 avril 2021, la fille de l’un des membres du Comité a remarqué que des inconnus encerclaient sa maison et prenaient des photos, ainsi que des photos de la défenseuse des droits humains. Le lendemain, le fils du même membre du Comité, également membre du Comité lui-même, a repéré deux hommes en civil qui traînaient à l’extérieur de la maison avec un air menaçant. Le 30 avril 2021, des policiers de l’État auraient photographié la maison de la défenseuse des droits humains, affirmant qu’ils étaient là pour mettre en place des mesures de sécurité bien qu’elle ait refusé de bénéficier des mesures de protection de l’État.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par le harcèlement, les menaces et les attaques en ligne contre les membres du Comité de victimas 9N, qui semblent être directement liés aux efforts des membres du groupe pour assurer justice, réclamer des comptes et des garanties de non-répétition en réponse aux violences policières lors de la manifestation du 9 novembre 2020 devant la mairie de Cancún. Cela semble également lié à leur défense des droits humains, en particulier des droits des victimes de féminicide dans l’État. L’augmentation des actes d’intimidation et de harcèlement contre les membres du Comité parallèlement aux audiences dans l’affaire intentée contre 14 policiers est particulièrement préoccupante, tout comme le harcèlement de ses membres en représailles contre leurs efforts pour obtenir réparation. Front Line Defenders condamne la stigmatisation à laquelle les défenseur-ses des droits humains du Comité de Víctimas 9N sont soumis dans les médias ainsi que sur les réseaux sociaux, et est vivement préoccupée par la sécurité et l’intégrité des défenseur-ses des droits humains et de leurs familles.