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Santiago Maldonado

DDH

Santiago Maldonado a disparu le 1er août 2017 lors d'une vague de répression policière dans la province de Chubut en Argentine. Son corps a été retrouvé par la suite dans le fleuve Chubut.

Santiago Maldonado était un artisan qui était profondément impliqué au sein de la communauté Mapuche et dans sa lutte pour la défense du droit de vivre sur leurs terres ancestrales. Les terres que Santiago Maldonado et la communauté Mapuche tentaient de protéger ont été achetées par un homme d'affaire italien, Luciano Benetton, propriétaire de la chaine italienne de prêt-à-porter. La police a réprimé une manifestation sous prétexte que la communauté Mapuche occupait les terres en question. Santiago Maldonado a participé à la manifestation en signe de solidarité avec la communauté Mapuche et pour appeler à la libération de leur leader Fucando Jones Huala. Lors de cette répression, des coups de feu ont été tirés par la gendarmerie nationale au sein de la communauté autochtone.

Il y a de nombreuses hypothèses sur ce qui est arrivé à Santiago, notamment celles proposées par Patricia Bullrich, ministre argentine de la sécurité, suggérant qu'il aurait été poignardé par un autre manifestant, où qu'il se serait noyé dans le fleuve Chubut où son corps a été retrouvé. Toutefois, les militants des droits humains et sa famille pensent que Santiago a été capturé et tué par la gendarmerie nationale et que le gouvernement à cherché à couvrir ce crime.

La disparition de Santiago Maldonado a poussé le Comité de l'ONU contre les disparitions forcées à adopter une résolution afin que l'Etat argentin adopte "une stratégie intégrale et exhaustive de recherche et de localisation" et, la commission interaméricaine des droits humains a accordé des mesures de précaution afin de protéger son droit à la vie et à l'intégrité personnelle.

Le frère de Santiago, Sergio, le décrivait comme un nomade, une personne qui aimait la nature et l'art et qui n'avait pas de tendance à la violence.

Bien que l'on ignore les circonstances de la mort de Santiago Maldonado, son histoire continuera à résonner pendant des années parmi le peuple argentin dans sa lutte pour réclamer justice et une enquête indépendante et impartiale.

 

Les défenseur-ses des droits humains jouent depuis longtemps un rôle dans la quête de l'Argentine pour parvenir à la justice transitionnelle, en particulier depuis qu'Adolfo Pérez Esquivel a reçu le Prix Nobel de la paix en 1980 pour son travail en tant que défenseur des droits humains et de la démocratie, pendant les régimes dictatoriaux en Amérique Latine. Mais depuis peu, les défenseur-ses font face à de nouveaux risques, notamment des brutalités policières, l'acharnement judiciaire, et l'oppression des communautés autochtones.