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#Liberia

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En 2017, le président George Weah et la vice-présidente Jewel Howard Taylor de la Coalition pour le changement démocratique ont été élus pour un mandat de six ans lors d'élections jugées crédibles par les observateurs. Dans les années passees, le Libéria a connu une guerre civile au cours de laquelle de nombreux crimes ont été commis. Les auteurs de ces atrocités continuent de jouir de l'impunité pendant que les victimes attendent toujours que justice soit rendue. En septembre 2019, le président Georges Weah a approuvé la création d'un tribunal des crimes de guerre, ce qui est considéré comme un pas en avant pour poursuivre les crimes commis pendant la guerre civile. Cependant, les défenseurs des droits humains (DDH) travaillant au Libéria travaillent toujours dans un environnement difficile. Ils sont souvent harcelés, arrêtés et détenus.

Le Libéria a voté en faveur de la résolution pour la protection des défenseurs des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 17 décembre 2015. Ils ont également ratifié d'autres instruments internationaux sur les droits de l'homme, notamment la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Néanmoins, le Libéria n'a pas mis en place un cadre juridique ou politique de protection des défenseurs des droits de l'homme au niveau national. Il n'existe pas de lois, de politiques ou de mesures spécifiques pour reconnaître et protéger les défenseurs des droits humains et leur travail légitime. Les journalistes qui critiquent les autorités étatiques ou qui expriment leurs opinions politiques sont souvent harcelés, détenus, condamnés à de fausses amendes, appelés terroristes, et voient leur travail restreint par le gouvernement.

En outre, les défenseurs des droits humains travaillant sur la bonne gouvernance , la lutte contre la corruption et la responsabilité des entreprises, y compris ceux qui travaillent sur les questions liées à l'industrie de l'huile de palme et à l'accaparement des terres, sont vulnérables à la diffamation, la criminalisation et les attaques physiques par les institutions publiques. Leur travail est réduit au silence et ils sont souvent arrêtés et détenus arbitrairement. De plus, avec un système judiciaire qui a été critiqué internationalement comme corrompu et qui est caractérisé par un manque de neutralité, les défenseurs des droits humains qui sont arrêtés risquent de ne pas avoir droit à un procès équitable. La violence sexiste et les mutilations génitales féminines (MGF) sont endémiques et les femmes défenseurs des droits humains en particulier sont confrontées à un environnement hostile de la part de certaines communautés qui considèrent les MGF comme faisant partie de leur tradition. En outre, les défenseurs des droits humains qui travaillent sur les droits des LGBTI sont victimes de discrimination lorsqu'ils accèdent aux services publics et font l'objet de discours de haine de la part de la population. En 2016, l'enregistrement d'une organisation de défense des droits LGBTI a été refusé par le registre des entreprises du Liberia, justifiant sa décision par le fait que les activités sexuelles homosexuelles sont illégales au Liberia.