Accusations contre le défenseur des droits humains Hamza Nasri
Le 8 décembre 2020, la police tunisienne a arrêté les défenseurs des droits humains Saif Ayedi et Hamza Nasri lors d'une manifestation pacifique devant le parlement tunisien. Le procureur a accusé les défenseurs de dommages matériels. Le 10 décembre, ils ont été placés en liberté conditionnelle jusqu'à la prochaine audience qui n'a pas encore été fixée.
Hamza Nasri est défenseur des droits humains et membre de l'Association tunisienne pour la Justice et l'égalité (Damj). Il travaille en tant que coordinateur de programme avec l'association, et se concentre sur la promotion de la justice et de l'égalité pour la communauté LGBT+ à Tunis.
Le 8 décembre 2020, la police tunisienne a arrêté les défenseurs des droits humains Saif Ayedi et Hamza Nasri lors d'une manifestation pacifique devant le parlement tunisien. Le procureur a accusé les deux défenseurs de dommages matériels. Le 10 décembre, ils ont été placés en liberté conditionnelle jusqu'à la prochaine audience qui n'a pas encore été fixée.
Saif Ayedi et Hamza Nasri sont défenseurs des droits humains et membres de l'Association tunisienne pour la Justice et l'égalité (Damj). Les deux défenseurs sont coordinateurs des programmes de l'association. Ils promeuvent la justice et l'égalité pour la communauté LGBT+ à Tunis.
Le 8 décembre 2020, plusieurs défenseur-ses des droits humains et militants tunisiens ont participé à une manifestation pacifique devant le parlement tunisien. Ils manifestaient contre le discours de haine prononcé par un parlementaire le 3 décembre 2020. Dans son discours, le député aurait fait preuve de discrimination à l'encontre de la communauté LGBT+ et du mouvement féministe à Tunis, et les a désignés comme des personnes qui défient et ne respectent pas les règles islamiques et les traditions tunisiennes. Selon des membres de Damj, un parlementaire du parti Ennahda a tenté d'écraser certains des manifestants avec sa voiture lors de la manifestation pacifique. En geste de défense, les manifestants ont tenté de stopper le véhicule. Saif Ayedi et Hamza Nasri ont été arrêtés par la police tunisienne et ont d'abord été emmenés dans un poste de police local avant d'être transférés à la prison de Bouchoucha. Le procureur de la République a ensuite accusé les deux défenseurs des droits humains de «dommages matériels». Selon leur avocat, si les défenseurs des droits humains sont condamnés par la Cour, ils risquent jusqu'à trois ans de prison. Le 10 décembre 2020, le tribunal de première instance de Tunis a ordonné la libération conditionnelle des deux défenseurs, leur prochaine audience n'est pas encore prévue.
Le personnel de Damj et les défenseur-ses des droits humains LGBT+ à Tunis sont fréquemment harcelés par la police tunisienne. En mars 2020, le défenseur des droits humains Badr Baabou, président de Damj, a fait l'objet d'intimidations et de surveillance de la part de la police.
Front Line Defenders est extrêmement préoccupée par la détention et les accusations portées contre Saif Saif Ayedi et Hamza Nasri car ils pensent que ces défenseurs des droits humains ont été visés uniquement à cause de leur travail pacifique en faveur des droits humains.