Le défenseur des droits des populations autochtones Mainor Ortíz Delgado ciblé par un incendie criminel
Le 30 mars 2020, un individu a mis le feu aux terres appartenant à Mainor Ortíz Delgado, détruisant une partie de ses cultures et des zones environnementales protégées. Il semble que l'attaque ait été perpétrée par un individu qui accapare des terres et qui a déjà menacé Mainor Ortíz Delgado à plusieurs reprises. Ce n'est pas la première fois que le défenseur est attaqué à cause de son travail en faveur des droits humains.
Mainor Ortíz Delgado est un défenseur des droits humains appartenant au peuple autochtone Bribri et membre de la communauté de Rio Azul vivant sur le territoire de Salitre Bribri dans le sud-est du Costa Rica. Il est membre actif du conseil traditionnel Bribri Ditsö Iriria Ajkonúk wákpá, dont la mission est la protection des droits des populations autochtones. Il représente également son peuple au sein de la Commission de récupération des terres (Comisión de Saneamiento) établie avec les autorités de l'État afin de lutter contre l'occupation illégale des territoires autochtones de Salitre par des intrus non autochtones.
Le 30 mars 2020, un individu a mis le feu aux terres appartenant à Mainor Ortíz Delgado, détruisant une partie de ses cultures et des zones environnementales protégées. Il semble que l'attaque ait été perpétrée par un individu qui accapare des terres et qui a déjà menacé Mainor Ortíz Delgado à plusieurs reprises. Ce n'est pas la première fois que le défenseur est attaqué à cause de son travail en faveur des droits humains.
Mainor Ortíz Delgado est un défenseur des droits humains appartenant au peuple autochtone Bribri et membre de la communauté de Rio Azul vivant sur le territoire de Salitre Bribri dans le sud-est du Costa Rica. Il est membre actif du conseil traditionnel Bribri Ditsö Iriria Ajkonúk wákpá, dont la mission est la protection des droits des populations autochtones. Il représente également son peuple au sein de la Commission de récupération des terres (Comisión de Saneamiento) établie avec les autorités de l'État afin de lutter contre l'occupation illégale des territoires autochtones de Salitre par des intrus non autochtones.
Le 30 mars 2020, un individu a mis le feu aux terres récupérées par Mainor Ortíz Delgado et sa femme détruisant une partie de leurs cultures ainsi que des zones environnementales protégées. Il s'agirait du même agresseur et accapareur de terres non autochtone qui a tiré sur le défenseur, le blessant à la jambe, le 9 février 2020. Après l'attaque de février, l'agresseur a été détenu par la police pendant une journée, avant d'être libéré sous contrôle judiciaire.
L'attaque la plus récente a eu lieu huit jours après les dernières menaces proférées contre le défenseur par le même accapareur de terres. Le 22 mars 2020, il a dit à Mainor Ortíz Delgado que sa jambe n'ayant pas été cassée par le coup de feu, il le tuerait. Mainor Ortíz Delgado a officiellement dénoncé la menace auprès de l'unité des affaires autochtones du parquet de Buenos Aires. À ce jour il n'a reçu aucune réponse.
Le 14 mars 2020, cet individu a menacé la mère du défenseur qu'elle serait tuée avec son fils afin de lui permettre de reprendre leurs terres. Selon les défenseur-ses des droits humains locaux, la famille de l'auteur occupe illégalement les terres indigènes, en utilisant des documents qui attestent injustement de leur identité autochtone. Selon le droit, les terres reconnues comme territoire indigène peuvent être uniquement exploitées par des populations autochtones. La zone en question fait partie des terres ancestrales du peuple Bribri, dont la moitié est occupée illégalement par des intrus non indigènes. La question a été reconnue par le gouvernement du Costa Rica.
En 2015, la Commission interaméricaine des droits humains a accordé des mesures de précaution aux peuples autochtones Bribri et Brörán à Salitre et Térraba. La Commission a ordonné au gouvernement du Costa Rica de prendre des mesures pour protéger la vie et l'intégrité physique des Bribri et Brörán. Cependant, ces mesures n'ont pas été mises en œuvre par les autorités malgré les actions ciblées continues contre les défenseur-ses des droits des populations autochtones, et leurs agresseurs continuent d'occuper ces terres illégalement.
Ce n'est pas la première fois qu'un incendie criminel est perpétré pour menacer les communautés autochtones de la région. Le 3 mars 2020, des inconnus ont mis le feu à la parcelle de terre de Pablo Sibar, sur le territoire indigène de Bröran à Térraba. Le lendemain, des incendies criminels ont été perpétrés dans deux autres endroits de la ferme. En novembre 2019, Mainor Ortíz Delgado et d'autres indigènes Bribri ont été la cible d'autres incendies criminels similaires, entraînant des pénuries alimentaires qui ont affecté l'ensemble de la communauté.
Depuis quarante ans, les défenseur-ses des droits des populations autochtones au Costa Rica dénoncent les violations des droits humains perpétrées contre leur peuple, ce qui leur a souvent coûté la vie, comme dans les cas de Jerhy Rivera et Sergio Rojas, dont les meurtres restent impunis.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par les incendies criminels et les menaces incessantes, y compris les menaces de mort, contre Mainor Ortíz Delgado et sa famille, ainsi que par le manque d'action effective des autorités costaricaines pour assurer sa protection. Elle estime que le défenseur des droits humains a été pris pour cible uniquement en raison de ses activités pacifiques en faveur du droit à la terre des populations autochtones. Front Line Defenders est également préoccupée par l'impunité persistante des crimes contre les défenseur-ses des droits des autochtones à Salitre et Térraba, qui renforce le schéma de violence à leur encontre.
