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Ali Salem Tamek - Testimony

Title: 
Ali Salem Tamek - Testimony

Avertissement : description de violence sexuelle

 Ma mère détestait les grèves de la faim les voyant comme chemin menant à la mort 

Je m’appelle Ali Salem Tamek, 49 ans, défenseur sahraoui des droits humains, activiste syndical, politique et associatif. Je me suis engagé dans l’action militante pacifique à l’âge de 16 ans pour des raisons objectives et également personnelles. L’objectif s’incarne dans l’accroissement de la lutte sahraouie pour la libération, et l’augmentation des crimes commis par l’occupation marocaine contre les civils sahraouis.

Et d'un point de vue plus personnel à cause de l’assassinat de mon oncle, Lahcen Tamek, considéré par l’ensemble des sahraouis comme martyr du mouvement étudiant, ainsi que l’enlèvement d’un a utre oncle par les services secrets, le même jour : le 21 mai 1977 à Rabat. Aussi certains membres de ma famille ont été incarcérés, et d’autres se sont déplacés vers les camps de réfugiés au sud-ouest de la ville de Tindouf / Algérie.

Tout au long de mon parcours militant, j’ai été enlevé par les forces d’occupation marocaines et incarcéré six fois :

. De 1993 à 1994

. En1996

. Entre 1997 et 1998

. De 2002 à 2004

. De 2005 à 2006

. De 2009 à 2011

J’ai été aussi l'objet d'une poursuite judiciaire en 2011, après avoir été jugé avec un groupe de défenseurs sahraouis des droits de l’homme, puis relâché provisoirement ; ce qui est une condamnation avec sursis.

Pendant les enlèvements et les incarcérations, j’ai subi plusieurs sortes de tortures physiques et psychologiques ; et la plupart des procès ont eu lieu dans des tribunaux civils et militaires en dehors du territoire sahraoui, à l’exception du procès de 2005 à Laâyoune / Sahara occidental.

Des organisations des droits de l’homme de renommée internationale ont soutenu mon dossier en tant que défenseur sahraoui des droits humains et prisonnier politique, dont Amnesty internationale et HRW, Front Line, AMDH, et ce depuis 2002, et ont mené des campagnes internationales sous le titre : Liberté pour le prisonnier de l’opinion, Ali Salem Tamek.Lesquelles ont été soutenues par des fondations officielles et non gouvernementales à travers le monde.

Le parlement européen a émis une recommandation le 27 octobre 2005 requérant ma libération et celle d’un groupe de prisonniers politiques sahraouis (groupe 37).

Je me suis engagé, j’ai lutté et assumé de hautes responsabilités dans des instances syndicales et des droits humains sahraouis, des organisations syndicales et des droits de l’homme marocaines crédibles. J’ai suivi pendant les années 1990 la situation des prisonniers politiques sahraouis en assistant à leurs procès ou en les suivant de loin, et en leur rendant visite dans les prisons marocaines. J’ai aussi rendu visite aux prisonniers sahraouis, (groupe 66), libérés en 1996 à Agadir / Maroc. Et j’ai suivi de près la situation des kidnappés portés disparus, et contribué à la formation d’une commission préparatoire pour fonder un cadre des droits humains dédié aux kidnappés sahraouis portés disparus.

J’étais l’un des fondateurs des organisations des droits humains comme (FVJ), section Sahara en 2000, CODESA en 2002 à Laâyoune ; j’ai participé à la formation de plusieurs organisations et commissions des droits humains, syndicales, d’information et de culture au Sahara occidental, à des conférences et activités militantes, syndicales, et des droits humains sur un plan local, régional et international, et à des campagnes de sensibilisation sur la situation des droits humains au Sahara occidental.

Je suis aussi membre d’organisations et de commissions de coordination locales, régionales et internationales dont FRONT LINE depuis 2004 comme coordinateur au Sahara occidental. Dans ce cadre, J’ai obtenu des prix internationaux se rapportant aux droits humains.

Interdiction, viol et diffamation

En agissant dans le domaine des droits humains, et participant à faire connaître les crimes commis par l’occupant marocain contre les civils sahraouis, à côté d’autres défenseurs des droits humains, j’ai été, avec ma famille, à plusieurs reprises, victime de pratiques qualifiées de crimes contre l’humanité, entre autres :

- J’ai été privé pendant 12 ans de mon passeport, et je ne l’ai obtenu que grâce à une vaste campagne internationale, et à l’organisation d’une manifestation par des gens solidaires avec mon cas à la ville d’Assa le 25.10.2004, et des menaces de mener une grève de la faim ouverte* .

* Voir la lettre du Parlement européen aux autorités marocaines du 29 octobre 2004.

-Mon ex-épouse, femme au foyer, sans aucune tendance politique, a été violée à Agadir/Maroc par un groupe de cinq personnes des services secrets marocains (DST) au vu et au su de ma fille "Thawra Tamek" âgée à l’époque de trois ans, et ce juste après mon premier passage direct à la radio nationale sahraouie, à l’intérieur de la prison de Salé / Maroc.

Selon son propre témoignage donné au journal espagnol EL Mundo, et à des sites d’informations, ils lui ont uriné dessus en la violant, en guise de vengeance n’ayant pas pu la convaincre de m’espionner. A cause de ce viol collectif, elle est suivie médicalement et soumise à un traitement psychologique en Espagne.

Le célèbre journaliste marocain Ali Lmrabet dit sur les colonnes d’El Mundo (27.06.2005) :

 Aicha Chafaâ est l’épouse d’Ali Salem Tamek, célèbre syndicaliste et membre actif du Front sahraoui, symbole des nationalistes sahraouis attachés à l’indépendance. Tamek représente un grand souci pour le ministère de l’intérieur marocain, qui a utilisé tous les moyens pour acheter son silence, ou mettre en cause sa crédibilité. Les semaines passées, l’agence de presse officielle (MAP) a envoyé de Madrid à Rabat une dépêche où elle l’accuse de menacer de recourir au terrorisme. L’on sait qu’il s’agit d’une information fallacieuse visant à donner feu vert à la presse marocaine officielle pour attaquer le jeune sahraoui, qui a été déjà menacé de mort. L’intérêt que porte le régime marocain à cet homme de petite taille et de grandes convictions, qui a été à maintes reprises emprisonné à cause de ses opinions, se mesure à la rencontre non officielle qui a eu lieu en 2004 entre des responsables de la presse marocaine et Fouad Ali Elhimma*, ministre délégué à l’Intérieur, accompagné de Tayyib Fassi Fihri* ministre des affaires étrangères, où les deux affirment que Tamek représente un gros problème pour le royaume du Maroc, et que celui qui le fréquente s’expose au feu, et c’est ce qui est arrivé à Aicha

-Arrestation de mon actuelle épouse dans un hôtel à Rabat le 14 novembre 2013, pour lui faire peur et la punir. Il se peut que les services de renseignement marocains aient planté des micros et des caméras dans la chambre comme ils ont l’habitude de faire avec les opposants marocains et tous ceux qui ont un avis opposé à l’occupant marocain concernant la question du Sahara occidental. Dans ce sens, la presse marocaine a mené une large campagne de diffamation contre elle, l’accusant faussement de trahison conjugale*, dans une basse tentation d’exploiter la nature conservatrice de la société sahraouie, et la sensibilité de ce genre de question, pour nous isoler socialement, voire nous faire taire une fois pour toute.

* Fouad ALI Elhimma: né le 06l22l1962 ; ex-ministre délégué au ministère de l’intérieur, conseiller du roi depuis 2012.

* Tyeb Fassi fihri ; né le 09l04l1958 ; ministre des affaires étrangères et de coopération de 1993 à 2011 ; conseiller du roi depuis 2012.

* Kamal Karroua ; La femme de Tamek libérée après avoir été arrêtée dans les bras d'un "combattant sahraoui" ; Journal électronique Heba Press ; 16 novembre 2013.

- Et pour mettre fin à mon activité militante et des droits humains, l’occupant marocain a recouru à un autre scénario, à savoir me mettre dans un hôpital psychiatrique à la ville d’Inzegan /Maroc, après m’avoir enlevé de la prison de Laâyoune / Sahara occidental le 01 aout 2005.

- Par l'adoption de la méthode de diffamation contre ma famille dans la majorité de la presse marocaine, et faisant pression sur mon père et mes oncles, ils les ont forcés à signer contre moi et à me renier, sous prétexte que j'ai « désobéi » à la famille ; l'événement a été bien entendu, largement relayé par la presse marocaine en 2005.

Cette sanction a été étendue jusqu’à m’empêcher le 24 juillet 2006 d’entrer au Sahara occidental, et d’accéder à l’université marocaine, confisquant ainsi mon droit à faire des études universitaires et ce depuis 2007. C’est pourquoi, j’ai entamé un sit-in et une grève de la faim ouverte dans la ville d’Assa qui a duré neuf jours, émaillée de manifestations, de protestations pacifiques, en signe de solidarité avec mon cas. Mais l’occupant a refusé catégoriquement de m’octroyer ce droit primordial, m’appelant ironiquement à poursuivre mes études à Tindouf. Tout cela a laissé des traces psychosomatiques, sur moi personnellement et sur ma famille, dont des perturbations chroniques de sommeil.

Arrestation de mon fils mineur et agression de sa mère

Dans ce cadre, je vous soumets un fait qui se rapporte à mon fils Abbi : âgé de sept ans : il a été intercepté, le 03 mai 2022, dans une rue de Laâyoune par la police de l’occupation, accompagné d’une proche parente, Jamila Mujahid, membre de CODESA, actuellement poursuivie en libération provisoire. Son procès aura lieu à Laâyoune, le 31 octobre 2022.

Mon fils a été mis dans un véhicule de police, ce qui l’a mis en état d’hystérie et de peur intense. Khalifa Rgueibi, membre de CODESA, a été agressée en tentant de le secourir. D'ailleurs elle a déjà fait l'objet d’agressions physiques et verbales pendant sa participation à des manifestations pacifiques revendiquant l’autodétermination du peuple sahraoui.

Sa mère l’a ensuite emmené à l’hôpital Elhassan Belmahdi à Layoune. Il y a été négligé et n’a pas reçu les examens que son état nécessitait. La direction de l’hôpital, sur ordre des services secrets, a refusé de le soigner et de lui donner un certificat médical sur son état psychosomatique. Suite à ces agressions, il souffre depuis de troubles du sommeil et d’énurésie.

Aussi, la maison que j’ai louée à Laâyoune a été le 27 novembre 2020 attaquée par des jets de pierres de la part des forces d’occupation pendant que mon fils Abbi fêtait son cinquième anniversaire en présence des membres de la famille. Mon épouse ainsi que d’autres membres de la famille ont fait l'objet d’harcèlement sexuel et de menaces.

J’ai été, là-dessus, convoqué par le tribunal de Laâyoune. On a rédigé un procès d’audience sur l’incident sans ouvrir une enquête et punir les coupables, sachant que j’ai déjà porté plusieurs plaintes devant le même tribunal à propos d’abus qui m’ont touché ainsi que les membres de ma famille, et aucune enquête n’a été ouverte ni aucun coupable n’a été puni.

Rappelons que j’ai été licencié de mon travail à cause de mes opinions et mes activités syndicales et des droits de l’homme, et ce depuis le 01 juin 2002. Avant cette date, j’ai été expulsé en 1992 vers Tiznit / Maroc quand j’étais encore élève, car je représentais le mouvement des élèves à Assa. Et en 2002, j’ai été expulsé vers Meknès / Maroc alors que j’étais fonctionnaire à Assa.

Aussi, je suis chargé d’une famille composée de mon épouse et de deux enfants, alors que je suis sans ressources depuis plus de vingt ans par vindicte des forces d’occupation marocaines à cause de mon activité syndicale et humanitaire.

Privé de ma fille, réfugiée politique en Espagne

Ma fille Thawra a été forcée de se réfugier en Espagne en 2004, accompagnée de sa mère (elles n’ont pas obtenu la nationalité espagnole jusqu’à présent) Elle n’a également pas pu visiter le Sahara occidental depuis ce temps-là. Idem pour sa mère. Et je rencontre des difficultés en communiquant avec elle à cause de la barrière de la langue, car elle ne parle qu’espagnol.

A cause de l’exil, elle souffre de problèmes psychiques, sachant que l’occupant marocain l’a privée de s’inscrire dans les registres de l’état civil de son vrai prénom Thawra (Révolution en arabe), suite à une décision judiciaire du tribunal de la ville de Guelmim émise en 2001.

Quand je voulais lui rendre visite, après des années d’éloignement, et en essayant d’obtenir un visa pour l’Espagne ou l’Europe, certains consulats européens au Maroc ne tenaient pas en compte les considérations humanitaires et ne m’octroient que des visas de courte durée, insuffisant pour rencontrer ma fille. Ceci sans parler des difficultés matérielles et techniques se rapportant à l’obtention des visas.

Mon état de santé est très critique à cause des conditions d’enlèvement, de détention, de torture et de l'état des prisons où j’étais, la plupart des prisons étant des sortes de fosses communes, où j’ai connu, avec mes compagnons (prisonniers politiques), la faim, la torture, l’entassement et la cohabitation avec les insectes (moustiques, poux etc.), ceci sans parler des maladies contagieuses, cutanées, et de la privation de tous les droits

C onséquences de 31 grèves de la faim

Dans ces circonstances, j’ai été contraint de faire 31 grèves de la faim dans les prisons marocaines et à l’extérieur de ces prisons, dont la plus longue a atteint 52 jours. Je me rappelle quand on m’a transporté à plusieurs reprises vers les hôpitaux à cause de la détérioration de mon état de santé, on m’a donné des injections qui ont eu ultérieurement des effets secondaires, dont des taches de vitiligo sur ma main droite et sur mes lèvres.

La direction des prisons nous privait délibérément de nos droits pour nous pousser à mener des grèves de la faim, pour nous épuiser psycho - somatiquement, et nous conduire insensiblement à la mort. Une fois libérés, notre état de santé préoccupant ne nous permettrait pas de continuer la lutte.

Dans ce cadre, je souffre encore et toujours des conséquences de l’incarcération et des grèves de la faim : asthme, gastrite, rhumatisme, maladies cutanées, problèmes dans l’appareil urinaire (j’ai subi deux opérations, dont la dernière à l’hôpital public de Guelmim). Sans oublier les troubles de sommeil, l’insomnie et les cauchemars. Tout ceci nécessite un suivi médical et des sommes d’argent faramineuses pour les traitements dont je ne dispose pas.

J e subis continuellement des harcèlements et des poursuites dans les villes, les aéroports, les barrages de police. Aussi, les gens que je rencontre sont menacés et intimidés. Ma maison à Laâyoune / Sahara occidental, est surveillée, et forcément je vis dans la terreur permanente.

La presse marocaine me qualifie de manière péjorative et qui incite à la haine comme :

- Le séparatiste Ali Salem Tamek, l’ennemi public N1

- Faut-il expulser Tamek vers Tindouf ? 

- Ali Salem Tamek Et Ses Complices Sahraouis Juges Pour Intelligence Avec l’ennemi.

- L’espion qui nous revient d’Alger 

- Quel est la vérité sur la relation de Tamek avec les services secrets du Maroc? *

-  Libération de l’épouse de Ali Salem Tamek après l’avoir prise en flagrant délit avec un militant sahraoui  etc.

- Tamek : Profil d’un traitre .

* Quel est la vérité sur la relation de tamek avec les services secrets du Maroc ?; Le journal ELMOUSTAkIL indépendant ; N 831 ; 22-28 Avril 2005

Et tout cela est un appel, à peine caché, à ma liquidation ; en janvier 2003 ; alors que j’étais emprisonné à la prison de Salé. Un prisonnier de droit commun a tenté de me poigna der avec un couteau.

En fait, je suis menacé et exposé à des dangers permanents. Idem pour mon fils et ma fille, ainsi que pour mon épouse. Nous vivons tout le temps avec le spectre de la prison, la punition, la vengeance, et cela revêt diverses formes. Ma mère était la plus touchée par mes grèves de la faim récurrentes. Elle ne cessait de me dire : « la grève de la faim c’est ce que je déteste le plus, car c’est le chemin qui mène directement à la mort ! »

Il n’est pas étrange que la puissance occupante me colle n‘importe quelle accusation, pour se débarrasser de moi à cause de mon activité civile et mon attachement à la défense les droits de l’homme au Sahara occidental et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Et notamment mon activité au sein du (CODESA), dont la majorité des membres sont exposés à l’enlèvement, l’incarcération, la torture, aux procès politiques arbitraires, à être licencié de leur travail, à être espionnés par Pegasus, et à toutes sortes de pratiques humiliantes, atteignant à la dignité humaine.

Traître « avec sursis 

Un rapport de (HRW) émis le 28 juillet 2022 sous le titre « On t’aura quoi que tu fasses » affirme que l’occupation marocaine est capable d’utiliser tous les scénarios politiques d’éradication, convaincants et détournés, et toutes les tactiques pour battre les défenseurs des droits humains et les activistes politiques sahraouis. Et je mentionne ici le cas de mon enlèvement, avec un groupe de défenseurs des droits humains le 08 octobre 2009, suite à notre première visite aux camps des réfugiés sahraouis à l’ouest de Tindouf/ Algérie, et notre poursuite devant le tribunal militaire de Rabat/Maroc, accusés de « Haute Trahison ».

Le roi du Maroc, dans un discours prononcé le 06 novembre 2009, en vue de légitimer la politique de sanction systématique contre les civils sahraouis, qui revendiquent pacifiquement le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, dit : Le citoyen est marocain ou ne l’est pas…, la personne est patriote ou traîtresse, le tiers étant exclu. Nul ne peut jouir des droits de la citoyenneté et renier celle-ci en complotant avec les ennemis de la patrie… Et cela prouve que la répression et la vengeance de l'occupation marocaine contre les civils sahraouis en général et les défenseurs des droits de l'homme en particulier, sont systématiques et sans limites, au mépris de toutes considérations juridiques et morales

Épilogue

Le fait de mettre en relief une partie des crimes contre l’humanité que j’ai subis a un but précis :m’adresser aux consciences vives, aux personnes concernées, aux organisations des droits humains dans le monde pour me protéger en tant que défenseur des droits de l’homme et activiste syndical au Sahara occidental, que je puisse jouir de tous mes droits garantis par les conventions internationales, et pour m’aider par les moyens possibles à mener une vie digne, ainsi que le groupe des défenseurs sahraouis des droits humains, prisonniers politiques, journalistes, défenseurs du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Après la publication de ce témoignage, l’occupant marocain, à travers ses prolongements, le réseau de ses relations politiques et médiatiques, va mener des campagnes de dénigrement pour se venger comme d’habitude. Il se peut qu’il exploite mes proches-y compris des membres de ma famille. Comme il a déjà fait - non seulement pour me dissuader et me faire taire, mais aussi pour intimider tous les défenseurs sahraouis des droits humains, et les victimes de la répression de l’occupant parmi les civils qui songeraient à dévoiler ce qu’ils ont subi.

Je suis reconnaissant envers tous ceux qui ont contribué, à plusieurs reprises, à me faire bénéficier de ma liberté partielle. Grâce à eux, une partie de mes souffrances – et des souffrances de mon peuple- a été révélée au monde.

Il s'agit de cas particuliers et de segments qui semblent éloignés dans la forme, mais qui se rassemblent dans un système répressif global.

‘‘Le coût du choix de défendre les droits de l’homme et la liberté du peuple sahraoui est très cher, mais il est la garantie de l’avenir et de la dignité des générations futures’’

* Ali Salem Tamek

Ali Salem Tamek

Membre du Conseil d'Administration du Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits de l'Homme au Sahara Occidental CODESA

Alisalem.codesa@gmail.com

Baramaws@gmail.com

Mahjoub Maliha

Elmahjoub.maliha@gmail.com

Président de la commission des relations extérieures du Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara Occidental CODESA

General email

Codesa.ws@gmail.com

31 octobre El Aaiún / Sahara Occidental

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