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25 Février 2020

La cour suprême du Kirghizstan va réviser l'affaire d'Azimjan Askarov

Mise à jour - Report de l'audience de l'appel d'Azimjan Askarov

Le 25 février 2020, la cour suprême du Kirghizstan a ajourné l'audience de l'affaire d'Azimjan Askarov jusqu'au 6 avril 2020, le temps d'examiner le nouvel appel interjeté par l'avocat d'Azimjan Askarov. L'audience a été observée par des représentants de l'OSCE et de l'UNOHCH, ainsi que par la coordinatrice de protection de Front Line Defenders. Seules 13 personnes ont été admises dans la salle d'audience. Azimjan Askarov n'a pas été conduit devant la court.

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Le 25 février 2020, la cour suprême du Kirghizstan examinera l'affaire d'Azimjan Askarov. Le défenseur des droits humains, âgé de 69 ans, est privé de liberté depuis 2010. L'audience en appel devant la cour suprême est la dernière chance d'Azimjan Askarov d'obtenir justice.

En septembre 2010, Azimjan Askarov a été condamné à la prison à perpétuité pour ”avoir organisé d'importantes manifestations, appel à la haine ethnique et complicité dans le meurtre d'un policier”. L'enquête et le procès du défenseur des droits humains sont entachés de nombreux vices de procédure et atteintes aux droits humains. Après avoir passé 10 ans derrière les barreaux et enduré des conditions de détention inhumaines et des traitements cruels, sa santé s'est considérablement détériorée.

En mars 2016, le Comité des droits de l'Homme des Nations Unies a constaté que, dans la manière dont Azimjan Askarov a été traité, le Kirghizistan a violé plusieurs articles du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). Le comité appelle à sa libération immédiate. L'examen de l'affaire d'Azimjan Askarov a été rendu possible grâce à l'entrée en vigueur d'amendements du Code pénal du Kirghizstan en 2019. Le 25 février 2020, la cour suprême du Kirghizstan entendra le dernier recours possible devant la justice nationale.

Front Line Defenders continue de demander la libération d'Azimjan Askarov conformément à la décision du Comité des droits de l'Homme des Nations Unies qui a conclu que les autorités kirghizes avaient "arbitrairement arrêté, détenu dans des conditions inhumaines, torturé, maltraité et empêché [Askarov] de préparer correctement sa défense lors de son procès." Front Line Defenders estime que la condamnation pénale d'Azimjan Askarov est le résultat de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains et continue d'appeler le Kirghizistan à infirmer sa condamnation et à libérer immédiatement le défenseur des droits humains.