Silvia Pérez Yescas
J'ai toujours été contre l'injustice et l'oppression, qui sont deux choses que nous subissons ici dans les communautés autochtones; j'ai donc décidé de trouver un moyen de lutter contre.
En 2001 Silvia Pérez Yescas a fondé l'organisation CIARENA (Conservación, Investigación y Aprovechamiento de los Recursos Naturales), basée à Lombardo, dans l'État de Oaxaca. CIARENA œuvre pour la protection des droits des populations autochtones, et des femmes en particulier, dans l'État de Oaxaca. Avec ses collègues, Silvia dénonce les exactions perpétrées par les forces de l'État, lutte pour les droits des communautés autochtones qui s'opposent à des méga-projets, et accompagne les femmes qui survivent aux violences domestiques. À cause de son travail, Silvia est souvent menacée et agressée et elle a été victime d'une tentative d'assassinat.
Au Mexique, les défenseur-ses des droits humains (DDH) et les journalistes sont victimes d’intimidation, d'acharnement judiciaire, d’arrestations arbitraires, de menaces de mort, d'agressions physiques, de disparitions forcées et d’assassinats en raison de leur action en faveur des droits humains et de leur exercice de la liberté d'expression et du journalisme.
Les disparitions sont endémiques au Mexique, et se produisent souvent en complicité avec l'État. Les DDH qui travaillent sur la question sont exposés à un risque sérieux, pouvant aller jusqu'au meurtre. Ceux qui défendent le territoire, en particulier les territoires autochtones, sont exposés au même degré de risque. Ils sont criminalisés, emprisonnés, calomniés et souvent assassinés. Les journalistes qui travaillent sur n'importe laquelle de ces questions, ou sur des questions relatives au trafic de drogue et qui abordent la complicité du gouvernement, courent également le risque de perdre la vie.
