Vilma Nuñez de Escorcia
Vilma Nuñez de Escorcia est fondatrice et présidente du Centro Nicaraguense de los Derechos Humanos - CENIDH, et travaille depuis plus de 56 ans pour l'application des droits humains dans le pays, en particulier pour l'abolition de la torture, pour la médiation lors de conflits et la libération des prisonniers politiques. La défenseuse participe activement au travail de plusieurs organisations nationales et internationales, notamment la Commission d'Amérique Centrale pour les droits humains, qu'elle a présidée, et l'Organisation mondiale contre la torture.
Les défenseur-ses des droits humains locaux sont la cible de campagnes de diffamation orchestrées par des représentants du gouvernement, de menaces de mort, d'agressions et d'acharnement judiciaire. Les défenseuses des droits humains qui œuvrent pour l'avancement des droits sexuels et reproductifs, et qui combattent la violence contre les femmes et les filles sont particulièrement prises pour cible par les forces pro-gouvernementales car le mouvement féministe reste l'un des réseaux les mieux organisés qui luttent non seulement pour les droits des femmes, mais aussi contre la corruption et l'autoritarisme.
Les défenseur-ses des populations autochtones ou de l'environnement, en particulier ceux qui œuvrent pour préserver leurs terres ancestrales dans la région autonome Atlantico Sur et dans les réserves naturelles de Bosawás et d'Indio Maíz, sont particulièrement exposés au risque d'attaques violentes de la part d'acteurs impliqués dans les activités minières, les exploitations forestières illégales et l'agriculture. Les agression violentes et les assassinats de défenseur-ses des droits des populations autochtones et de l'environnement restent souvent impunis, car le gouvernement continue d'encourager l'expansion des frontières agricoles sur les terres des populations indigènes. Les défenseur-ses qui s'opposent à la construction financée par la Chine, du canal inter-océanique sont aussi menacés et attaqués.
