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U Ko Ni

DDH, avocat et consultant
Aung San Suu Kyi's National League for Democracy (NLD)

U Ko Ni était un avocat spécialiste des droits humains, conseiller auprès de la Ligue nationale pour la démocratie. Il a participé à des manifestations en faveur de la démocratie connues sous le nom de Soulèvement 8888 et a été prisonnier politique. Il militait activement dans le mouvement œcuménique pour la paix et défendait les droits des citoyens musulmans du Myanmar. Il s'opposait fermement à la loi d'août 2015 sur la protection de la religion et de la race du pays qui a imposé des restrictions aux mariages inter-religieux, attisant par là même des sentiments antimusulmans. En 2016, il a aidé à fonder l'association d'avocats musulmans birmans, la Myanmar Muslim Lawyers Association. Il a par ailleurs écrit six livres sur la bonne gouvernance et divers sujets en lien avec les droits humains.

Les réformes politiques adoptées en 2011 ont entrainé la libération de plus de 1000 prisonniers politiques, y compris de nombreux défenseur-ses des droits humains. Aujourd'hui, de nombreux DDH autrefois emprisonnés sont la cible de nombreuses restrictions dans le cadre de leur travail et risquent de nouvelles poursuites. Les étudiants militants n'ont pas été autorisés à reprendre leurs études et le ministre des Affaires étrangères a refusé de délivrer des passeports à d'anciens prisonniers politiques et à d'éminents DDH.

La Commission nationale des droits humains a été créée en 2011, mais elle est largement critiquée pour son inefficacité et pour son refus d'enquêter sur les violations perpétrées dans les régions où vivent des minorités ethniques. La nouvelle loi birmane sur la liberté de réunion n'est pas conforme au droit international, en cela qu'elle requiert que la permission de manifester soit demandée cinq jours à l'avance et que les slogans des manifestants soient approuvés par l'État. Les manifestants qui prononceraient des discours pouvant nuire à l'État en « suscitant des peurs ou des troubles » sont passibles d'accusations criminelles et de six mois de prison.