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Saiful Arakani et Aziz Arakani

Saiful Arakani et Aziz Arakani sont frères ; ils sont tous deux journalistes Rohingyas et couvrent diverses violations des droits humains auxquelles sont confrontés les réfugiés Rohingyas au Bangladesh et ailleurs en Asie. Saiful Arakani est reporter et Aziz Arakani est cameraman pour le site d’informations rohingya The Arakan Times. Ils se concentrent sur des questions comme la traite des Rohingyas, les homicides de défenseur⸱ses des droits humains et leaders Rohingyas, la vente de drogues, l’absence de programmes de sécurité alimentaire, les incendies dans les camps de réfugiés entre autres. Pour leurs reportages sur les problèmes auxquels sont confrontés les Rohingyas, Saiful Arakani et Aziz Arakani font face à des menaces répétées, au harcèlement et à la violence de la part de la police au Bangladesh et de la population locale. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) suit leur affaire et a publié des déclarations en leur faveur.

Les défenseur⸱ses des droits humains (DDH) au Bangladesh font face à l’acharnement judiciaire, aux arrestations arbitraires, aux accusations fabriquées de toutes pièces, aux enlèvements, aux agressions physiques, à la torture et aux exécutions extrajudiciaires. Les groupes extrémistes locaux portant allégeance à Al-Qaïda dans le sous-continent indien ont souvent revendiqué la responsabilité des attaques, qui ciblent les DDH qui écrivent sur les droits des femmes, les droits des peuples autochtones, la liberté de religion et d’autres questions relatives aux droits humains. Malgré les risques, il n’y a pas eu d’élan de la part du gouvernement pour fournir une protection aux DDH. Jusqu’à présent, les autorités n’ont pas réussi à enquêter correctement sur la majorité des meurtres et l’impunité reste une grave source de préoccupation.

Les DDH qui travaillent sur différentes questions, telles que les droits des populations autochtones, les droits économiques, sociaux et culturels, les droits des femmes, les droits des migrants, le droit du travail, les droits des personnes LGBTI, la liberté d’expression, les brutalités policières, les exécutions et disparitions extrajudiciaires ainsi que les droits sexuels et reproductifs, ont indiqué avoir réduit leur activisme et leurs écrits sur internet dans leur domaine d’expertise. Les défenseuses des droits humains sont particulièrement vulnérables : beaucoup d’entre elles sont harcelées et agressées sexuellement.