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Riaz Ahmed

DDH, Professeur
Karachi University

Dr. Riaz Ahmed est défenseur des droits humains et professeur au sein du département de Chimie à l'université de Karachi. Il plaide pour de nombreux groupes de personnes marginalisées, notamment les victimes de frappes de drones, d'attentats terroristes, les Pachtounes et les Baloutches dont les droits sont bafoués, et les bloggeurs arbitrairement détenus. Le Dr Riaz Ahmed a fréquemment dénoncé l'utilisation croissante des enlèvements visant à instiller la peur et à faire taire les défenseur-ses des droits humains au Pakistan, et il critique toute forme de violence, perpétrée par l'État ou autre. Lorsque les défenseurs des droits humains Ahmed Raza Naseer, Salman Haider, Waqas Goraya, Asim Saeed et Samar Abbas ont disparu en janvier 2016, le Dr Riaz Ahmed et d'autres membres de la société civile ont milité pour leur libération. Il a aussi fait campagne pour soutenir le défenseur des droits humains Abdul Wahid Baloch, disparu de juillet à décembre 2016. En 2015, après l'assassinat par balle de Sabeen Mahmud qui avait organisé une discussion au Baloutchistan, le Dr Riaz Ahmed avait organisé un rassemblement public à l'université de Karachi et encouragé les étudiants et les militants à partager ouvertement leurs analyses et leurs expériences sur la situation au Balouchistan.

Le Pakistan est l'un des pays les plus dangereux de la région pour les défenseur-ses des droits humains (DDH). Le risque d'assassinat, d'arrestation et de détention arbitraires, d'enlèvement, de surveillance, de menace et d'acharnement judiciaire est très élevé. De nombreux DDH ont vu leurs bureaux attaqués ou incendiés et leurs collègues tués.

Dans les provinces du Baloutchistan, de Khyber Pakhtunkhwa (KP) et les zones tribales sous administration fédérale (FATA), ils sont particulièrement pris pour cible par les agences de sécurité, les groupes religieux, les activistes et les bandes armées. En raison de la forte violence sectaire au Baloutchistan, la plupart des ONG de Quetta ont fermé leurs bureaux et ont déménagé hors de la zone. Les DDH qui travaillent sur les questions relatives aux femmes dans les zones tribales où les groupes extrémistes opèrent, font face aux plus grands dangers. Outre les menaces des agences de sécurité et des groupes armés, les FDDH du KP et des FATA sont souvent menacées par leurs propres familles, qui font pression sur elles afin qu'elles abandonnent leur travail en faveur des droits humains. Beaucoup d'entre elles sont menacées de mauvaises actions envers leurs enfants.