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Osvalinda

Osvalinda Maria Alves Pereira

DDH
Edelstam - Prix
2020

Brazilian woman threatened by Amazon loggers wins global human rights award

Je travaille au profit de cette communauté. Je me suis battue à plusieurs reprises pour obtenir une utilisation durable de la forêt par les familles, pour permettre à cette forêt d'être un bien commun."

Osvalinda Maria Alves Pereira est une défenseuse des droits humains reconnue qui vit dans l'État du Pará, en Amazonie brésilienne. Elle est présidente de l’Association des femmes du projet de colonie d’Areia et leader locale du projet de colonie d’Areia, dans la municipalité de Trairão, à l’ouest de Pará. En raison de son travail en faveur des droits humains, elle et son mari Daniel Alves Pereira sont constamment menacés de mort par des mineurs et des bûcherons illégaux depuis 2012.

L’objectif de la défenseuse des droits humains était de donner à la population locale les moyens de cultiver de la nourriture sur ses parcelles de terrain, pour survivre sans avoir à travailler pour des bûcherons qui détruisent la forêt, dans des conditions similaires à l’esclavage. Osvalinda Maria Alves Pereira est considérée comme une menace pour les intérêts de ceux qui profitent de la destruction de l'environnement.

"Personne ne jette de pierres à un oranger qui ne fait pas de fruit. S'il porte beaucoup de fruits, certains lui jetteront des pierres pour faire tomber les oranges. Je sais que je suis cet oranger et c'est pour cela qu'ils continuent de m'attaquer" a déclaré Osvalinda Maria Alves Pereira dans une interview pour Linha de Frente, un projet mené par Front Line Defenders et d'autres organisations partenaires.

La position géographique du projet de colonie d’Areia en fait la porte d’accès vers trois zones de conservation - ce qui radicalise les conflits avec les bûcherons. Juste autour de la colonie se trouvent la forêt nationale de Trairão, la réserve d'extraction de Riozinho do Anfrísio et le parc national de Jamanxim. Les bûcherons ont commencé à s'installer dans cet espace et à utiliser les routes d'accès pour faire circuler le bois forestier qu'ils coupent illégalement.

Depuis 20 ans, environ 280 familles vivent et produisent de manière durable du riz, des haricots, du maïs, des patates douces et d'autres cultures, sans pesticides ni pratiques nocives. Les familles se répartissent environ 20 000 hectares de terre. Osvalinda Maria Alves Pereira déclare : "Je travaille au profit de cette communauté. En tant que fermière et présidente de l'Association des femmes, je me bats régulièrement pour obtenir une utilisation familiale durable de la forêt, pour permettre à cette forêt d'être un bien commun."

Cependant, au cours des dernières années, elle et son mari ont été profondément marqués par toutes les menaces et attaques contre eux. En 2018, deux tombes ont été construites près de chez eux avec leurs noms gravés. Après que ces incidents sont devenus la règle, ils ont été forcés de s'échapper du village en pleine nuit, fuyant plusieurs tueurs à gages qui se trouvaient sur leur chemin. De nos jours, Osvalinda Maria Alves Pereira et Daniel Alves Pereira sont toujours des déplacés internes et restent cachés pour protéger leur vie.

"Nous ne sommes pas là pour recevoir l'une de vos balles en pleine tête. Nous allons demander justice" - Osvalinda Maria Alves Pereira

Brazil

Les défis et les menaces auxquels les défenseur-ses des droits humains (DDH) sont confrontés au Brésil restent très importants, en particulier pour ceux-celles qui travaillent sur les questions de la terre, de l'environnement, des populations indigènes, des droits LGBTI, de la corruption et de l'impunité. De nombreux DDH sont victimes de menaces de mort, agressions physiques, arrestations arbitraires et poursuites devant la justice. Le taux élevé de meurtres est particulièrement préoccupant et l'impunité reste très répandue.

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Linha de Frente: Osvalinda