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Olga Gorbunova

FDDH
Radislava

Volha Harbunova est une défenseuse des droits humains biélorusse qui se consacre à la lutte pour la protection des femmes et des enfants contre les violences sexistes en Biélorussie. Elle est l’ancienne directrice de l’organisation non gouvernementale Radislava, créée en 2002 par des survivantes de violences sexistes pour aider et soutenir les femmes victimes de violences domestiques et sexistes.

Volha a travaillé pendant 18 ans comme psychologue, directrice et gestionnaire de Radislava, dans le but de protéger la sécurité physique, psychologique et juridique des survivantes. Volha a toujours travaillé pour protéger les femmes et les filles en prenant des risques pour sa propre liberté et en dépit de la culture hostile contre les DDH en Biélorussie. En 2016, Volha a présenté en Biélorussie One Billion Rising — une campagne mondiale dédiée à mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles (cisgenres, transgenres et personnes aux identités fluides qui sont victimes de violence sexiste). Volha Harbunova a également créé l’entreprise sociale Norm Cafe, un espace culturel et social inclusif et sûr qui propose des formations et des emplois aux femmes. Les profits réalisés par Norm Cafe devaient servir à construire un refuge pour femmes. Toutefois, en mars 2021, Norm Cafe a fermé ses portes pour des raisons de sécurité et financières

En novembre 2021, Volha a été arrêtée à Minsk pour son implication présumée dans l’organisation de marches en faveur des droits des femmes durant l’été 2020. Selon certaines sources, elle figurerait sur la liste des détenus considérés comme « enclins à l’extrémisme et à d’autres actes destructeurs » dressée par les autorités biélorusses.

L’environnement de travail des défenseur-ses des droits humains (DDH) en Biélorussie ne cesse de se détériorer depuis la mise en place d’un régime politique autoritaire en 1994. Les DDH sont systématiquement victimes d’intimidation et de harcèlement, y compris d’acharnement judiciaire, de restrictions à la liberté d’expression, d’association, de réunion et de mouvement ; ils font aussi face à des détentions et des condamnations arbitraires, des mauvais traitements et à la diffamation, à des perquisitions de leurs bureaux et la confiscation de matériel et de leurs effets personnels. L’impunité généralisée des forces de l’ordre contribue à exacerber les violations des droits humains et les représailles contre les DDH.