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Gokarakonda Naga Saibaba

DDH

Gokarakonda Naga Saibaba est défenseur des droits humains, universitaire et professeur à l’Université de Delhi. Il était secrétaire adjoint du Front démocratique révolutionnaire (RDF), une fédération de grandes organisations en Inde, y compris des organisations de travailleurs, de paysans, de jeunes, d’étudiants, de femmes et de groupes culturels révolutionnaires. À ce titre, Saibaba a régulièrement dénoncé les violations des droits humains perpétrées contre les communautés autochtones dans le centre de l’Inde riche en minéraux. Il a également mené une vaste campagne contre la milice de Salwa Judum et contre les violations des droits humains liées à l’opération Green Hunt lancée contre les maoïstes par le gouvernement indien en 2009.

Les défenseurs·ses des droits humains en Inde sont confrontés à diverses formes d'attaques et de harcèlement de la part d'acteurs étatiques et non étatiques, y compris des meurtres, des agressions physiques, des détentions arbitraires, des menaces et l'acharnement judiciaire. Les policiers sont souvent les principaux coupables des violences contre les DDH, qui sont généralement perpétrées en toute impunité. Les groupes armés et les entreprises privées s'en prennent aussi aux DDH à cause de leur travail lié à des projets de développement économique et à l'impact de ces derniers sur les communautés locales et l'environnement.

Les DDH sont de plus en plus souvent la cible de campagnes de diffamation en ligne orchestrées par des nationalistes radicaux. Les DDH qui utilisent la loi sur le droit à l'information (RTI) risquent d'être tués, agressés ou harcelés lorsqu'ils exercent leur droit fondamental à réclamer et recevoir des informations de la part des autorités. Les femmes DDH sont la cible de menaces sexospécifiques - mort, viol collectif ou attaque à l'acide - à la fois sur internet et sur le terrain. Elles sont particulièrement vulnérables dans les régions comptant une forte présence militaire et de groupes armés. Dans le Corridor rouge, une région de l’Inde orientale qui connaît une insurrection naxalite-maoïste, les DDH, y compris les avocats, les chercheurs et les journalistes, sont confrontés à des actes d’intimidation et de persécution et travaillent sous la pression énorme des autorités, de groupes rebelles et des milices. Les personnes qui défendent les droits des communautés marginalisées comme les Adivasi et les Dalits peuvent faire l’objet de menaces de mort, de destruction de leurs biens, d’accusations fabriquées de toutes pièces, d’attaques physiques, ainsi que de discrimination fondée sur les castes par des acteurs étatiques et non étatiques.