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Edivar Juan Carrasco Vásquez

DDH
Frente de Defensa Salvemos Chaparrí

Edivar Juan Carrasco Vásquez est membre du Frente de Defensa Salvemos Chaparrí (Front de défense Sauvons Chaparrí), une organisation composée de membres de la communauté de Santa Catalina de Chongoyape et de l'Asociación para la Conservación de la Naturaleza y Turismo Sostenible Chaparri - ACOTURCH (Association pour la conservation de la nature et du tourisme durable) qui se consacre à la défense et à la conservation de la réserve naturelle "Área de Conservación Privada Chaparrí". La réserve de Chaparrí, située entre les régions de Lambayeque et de Cajamarca, a été créée en 2001 comme la première zone de conservation privée (ACP) du Pérou, dans le but de protéger plus de 34 000 hectares de forêts tropicales sèches et d'animaux menacés, comme l'ours à lunettes et la dinde Aliblanca. Cette vaste réserve naturelle est menacée par les activités illégales des "trafiquants de terres", notamment par le biais d'accaparement, d'occupation et de changement frauduleux de l'utilisation des terres, ce qui conduit souvent à des confrontations violentes. Les membres de la communauté faisant partie du Front de défense déclarent que depuis plusieurs années ils sont la cible de harcèlement, de violences verbales et physiques, de surveillance, de séparation arbitraire d'avec la communauté et de menaces de mort. Le 30 décembre 2017, le Lieutenant gouverneur José Napoléon Tarrillo Astonitas, un leader communautaire du village d'El Mirador opposé à l'entrée de personnes étrangères à la communauté, a été assassiné chez lui. Après l'assassinat de José Tarrillo, les menaces et les actes de harcèlement contre les membres de Front de défense ont augmenté. Edivar Juan Carrasco Vásquez est actuellement président de la communauté de Santa Catalina de Chongoyape.

L'une des caractéristiques de l'économie péruvienne est la croissance exponentielle de l'industrie de l'extraction au cours des dernières décennies. Les défenseur-ses des droits humains et les communautés locales dénoncent l'absence de consultation des communautés autochtones concernant des projets miniers, les irrégularités dans l'appropriation des terres communales, ainsi que les conséquences des mines sur l'environnement et les moyens de subsistance des communautés locales. L'opposition à l'impact de l'industrie de l'extraction a conduit à d'intenses manifestations sociales dans les régions affectées, auxquelles l'État, via la police et l'armée, a répondu par un usage excessif de la force. Les défenseurs de l'environnement qui défendent les droits des communautés autochtones et campesinas sont directement victimes d'acharnement judiciaire, d'attaques physiques, de brutalité policière, de campagnes de diffamation et de surveillance.