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Ameira Osman

FDDH, Ingénieure, directrice
مبادرة لا لقهر النساء

Ameira Osman Hamid est défenseuse des droits humains au Soudan, ingénieure et présidente de l’initiative No to Women Oppression (Non à l’oppression des femmes). Ameira a toujours défendu la démocratie, les droits humains et les droits des femmes dans un contexte qui a toujours résisté à l’oppression et à l’injustice face à l’adversité. L’initiative No to Women Oppression (NWO) défend les droits des femmes et milite pour une réforme juridique et judiciaire. Depuis sa création en 2009, l’initiative No to Women Oppression a mené des campagnes contre la Loi sur l’ordre public, qui interfère dans la vie personnelle et publique des femmes. La loi sur l’ordre public dicterait ce que les femmes doivent porter et comment agir dans la vie publique tout en accordant aux citoyens le pouvoir de dénoncer de tels comportements.

L’Initiative NWO a été fondée après que la journaliste soudanaise et FDDH Lubna Ahmed Al-Hussein et 13 autres femmes ont été arrêtées et condamnées à la flagellation pour avoir porté un pantalon en public (une atteinte à la loi sur l’ordre public). Les arrestations et les procès ont déclenché une vague protestation nationale contre la loi sur l’ordre public, car elle restreint les droits des femmes. Dix ans après la fondation de la NWO et ses contributions, en novembre 2019, la loi a finalement été abrogée, marquant une progression vers l’inclusion des droits des femmes. L’Initiative travaille également avec d’autres ONG et organisations de la société civile pour le plaidoyer collectif et la promotion des droits des femmes.

Le travail d’Ameira consiste également à aider les femmes marginalisées dans les zones de conflit à accéder à leurs droits. Les droits d’Ameira elle-même ont déjà été bafoués — notamment en 2013, lorsqu’elle a été détenue après avoir refusé de porter le voile.

En tant que présidente de l’initiative, Ameira a lancé de nombreuses campagnes contre la loi restrictive sur l’ordre public. À cause de son travail en faveur des droits humains, Ameira a été victime d’arrestations et de détentions injustes. En 2002, elle a été accusée de porter un pantalon et, plus récemment, après un raid en janvier 2022, elle a été enlevée chez elle à Khartoum et conduite vers un endroit inconnu par des agents de sécurité armés en civil, avant d’être libérée sous caution une semaine plus tard. Toutefois, Ameira n’a jamais renoncé à sa mission et a participé activement à des manifestations pacifiques, négligeant sa propre sécurité pour tenir la barre et aller vers de tels changements.

Sudan

Les défenseur-ses des droits humains sont victimes d'arrestations arbitraires et détentions orchestrées par le Service national de la sûreté et du renseignement (NISS). La loi de 2010 sur la sécurité nationale accorde au NISS des pouvoirs étendus pour arrêter et détenir des individus jusqu'à quatre mois et demi sans intervention de la justice, et en toute impunité lorsque la détention est arbitraire. Les défenseur-ses des droits humains sont détenus au secret, sans accès à un avocat et les visites de leurs familles sont refusées sans raison. Les DDH emprisonnés sont souvent retenus dans des cellules du NISS qui sont hors de la juridiction des lois et règles des prisons, où ils sont également victimes de mauvais traitements et de torture.