#Jamaïque
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Les défenseur⸱ses des droits humains (DDH) en Jamaïque sont confrontés à plusieurs défis en raison du manque de confiance en les institutions gouvernementales, en particulier la police. L'absence d'enquête sur les agressions ou les menaces contre les DDH est une tactique commune de la police, qui considère souvent les DDH comme des provocateurs.
Les DDH particulièrement en danger sont ceux-celles qui militent pour les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT). L’homophobie est omniprésente dans la société jamaïcaine ; on rapporte de plus en plus de comportements de violence homophobe. Les défenseurs des droits humains sont obligés de travailler dans la clandestinité vu le nombre croissant d’actes de violence collective et de harcèlement policier envers la communauté LBGTI. Les lesbiennes, les gays et les séropositifs, de même que les défenseur-ses des droits humains qui militent pour les droits de ces derniers, sont victimes de stigmatisation, de harcèlement verbal et physique (allant des menaces de mort à des agressions sauvages ou au meurtre) et se voient refuser l’accès à certains services (soins de santé, voire même les transports). Le gouvernement fait preuve d’hostilité et de réticence pour se saisir de la question de la violence envers la communauté des LGBTI.
Depuis 2017, le mouvement pour les droits des femmes en Jamaïque a gagné en force grâce à une campagne publique appelée #SayTheirNames ; la campagne visait à lutter contre le silence et l’impunité qui entourent habituellement la violence sexiste et la violence sexuelle, et à permettre à beaucoup de dénoncer les noms des auteurs de telles violences. Cependant, la lutte contre les violences sexuelles et sexistes est toujours confrontée à un certain nombre de défis, tels que le niveau de résistance des autorités publiques à mener des enquêtes en bonne et due forme, la stigmatisation des témoins d’abus, et la discrimination intersectorielle contre les noirs, les personnes LGBTI et les femmes économiquement défavorisées.