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La défenseuse des droits humains Rania Amdouni condamnée

Statut: 
condamnée
À propos de la situation

Le 17 mars 2021, la Cour d'appel de Tunis a libéré la défenseuse des droits humains Rania Amdouni et lui a infligé une amende de 200 dinars (environ 60 euros).

Le 4 mars 2021, le tribunal du district de Tunis a condamné la défenseuse des droits humains Rania Amdouni à six mois de prison. Elle a été condamnée pour « atteinte à la morale générale », « insulte envers un employé du gouvernement » et « ivresse dans les lieux publics », et est actuellement détenue à la prison civile pour femmes de la Manouba.

À propos de Rania Amdouni

Rania Amdouni est artiste, défenseuse des droits humains et membre de Damj (Association tunisienne pour la justice et l'égalité). Son travail dans le domaine des droits humains se concentre sur la réalisation de l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes en Tunisie. Elle défend aussi les droits des groupes marginalisés et vulnérables, notamment la communauté LGBT+.

23 Mars 2021
Libération de la FDDH Rania Amdouni

Le 17 mars 2021, la Cour d'appel de Tunis a libéré la défenseuse des droits humains Rania Amdouni et lui a infligé une amende de 200 dinars (environ 60 euros).

Le 4 mars 2021, le tribunal de district de Tunis avait condamné Rania Amdouni à six mois d'emprisonnement. Elle a été condamnée pour « violation de la morale générale », « insulte à l'encontre d'un employé du gouvernement » et « ivresse dans un lieu public »; elle était détenue à la prison civile pour femmes de Manouba.

8 Mars 2021
La défenseuse des droits humains Rania Amdouni condamnée

Le 4 mars 2021, le tribunal du district de Tunis a condamné la défenseuse des droits humains Rania Amdouni à six mois de prison. Elle a été condamnée pour « atteinte à la morale générale », « insulte envers un employé du gouvernement » et « ivresse dans les lieux publics », et est actuellement détenue à la prison civile pour femmes de la Manouba.

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Rania Amdouni est artiste, défenseuse des droits humains et membre de Damj (Association tunisienne pour la justice et l'égalité). Son travail dans le domaine des droits humains se concentre sur la réalisation de l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes en Tunisie. Elle défend aussi les droits des groupes marginalisés et vulnérables, notamment la communauté LGBT+.

Le 4 mars 2021, le tribunal du district de Tunis a condamné Rania Amdouni à six mois de prison. La défenseuse des droits humains a été condamnée pour « atteinte à la morale générale », « insulte à l'encontre d'un employé du gouvernement » et « ivresse dans les lieux publics », en vertu des articles 125, 315 et 316 du Code pénal tunisien.

Le 1er mars 2021, le procureur a ordonné la détention de Rania Amdouni jusqu'à la première audience de son procès le 4 mars, devant le tribunal du district de Tunis. Depuis qu'elle est placée en détention Rania Amdouni n'a pas été autorisée à contacter sa famille et, selon son avocat, elle n'a pas reçu l'assistance médicale dont elle a besoin pour garantir son bien-être physique et psychologique.

Le 27 février 2021, Rania Amdouni s'est rendue au poste de police d'Al-Safier à Tunis, pour porter plainte contre le harcèlement dont elle fait l'objet. Lorsqu'elle a essayé de déposer plainte, les policiers l'ont fouillée. Bouleversée par la façon dont les policiers l'ont traitée, une dispute a éclaté entre Rania Amdouni et les policiers, qui ont décidé de l'arrêter.

Le harcèlement contre lequel Rania Amdouni tentait de porter plainte comprend des incidents répétés de violence verbale de la part d'inconnus qui sont venues chez elle, l'ont harcelée verbalement et ont menacé de mettre le feu à son appartement. Selon son avocat, la défenseuse a déjà porté plusieurs plaintes auprès de la police contre ces incidents, cependant, à ce jour, aucune enquête n'a été ouverte.

Récemment, Rania Amdouni a également été la cible d'une campagne de dénigrement en ligne par des membres de syndicats de policiers, suite à sa participation à des manifestations contre la répression policière en janvier 2021. La photo de la défenseuse des droits humains, accompagnée de commentaires dégradants, et d’autres données personnelles telles que son adresse, aurait été diffusée sur les réseaux sociaux via les comptes Facebook de divers syndicats de police. Elle a déjà porté plainte contre la police en août 2020, après un incident dans le centre de Tunis. La police a confisqué la carte d’identité de Rania Amdouni et aurait également proféré des insultes homophobes à son sujet et l’aurait agressée physiquement.

Rania Amdouni et d'autres défenseur-ses des droits humains LGBT+ auraient été victimes de mauvais traitements ciblés de la part de la police alors qu'ils participaient aux manifestations qui se sont récemment déroulées à Tunis, y compris des violences physiques et verbales. Ils sont également harcelés en ligne sur les réseaux sociaux par des inconnus qui révèlent leurs informations personnelles, y compris leur adresse personnelle et leur numéro de téléphone, et leur «coming out», et Rania Amdouni en a elle-même été victime. D'autres publications en ligne comprennent des discours de haine à leur encontre basés sur leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, et d'autres ont publié leurs photos accompagnées de messages incitant à la violence à leur encontre.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'arrestation de la défenseuse des droits humains Rania Amdouni alors qu'elle tentait de porter plainte devant la police, ainsi que par la répression policière incessante contre les militants et défenseur-ses des droits humains LGBT+ et les manifestants pacifiques à Tunis. Front Line Defenders pense que l’emprisonnement et le harcèlement de Rania Amdouni sont uniquement liés à son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains.