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Iryna Danylovych ne reçoit pas de médicaments dans la colonie pénitentiaire

Statut: 
Refus de soins médicaux
À propos de la situation

Le 5 février 2024, Bronislav Danylovych, le père de la défenseuse des droits humains et journaliste Iryna Danylovych, a indiqué que celle-ci continuait à souffrir de maux de tête et de migraines sévères, ainsi que de douleurs à l’oreille résultant d’une otite. Malgré son état de santé, Iryna n’a pas accès aux médicaments dans la colonie pénitentiaire n° 7 de Zelenokumsk, dans la région de Stavropol, en Russie.

Le 14 août 2023, le père de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych a indiqué que son transfèrement du centre de détention vers la colonie pénitentiaire #7 est terminé. Iryna Danylovych est actuellement détenue dans la colonie pénitentiaire #7 à Zelenokumsk, dans la région de Stavropol en Russie. Une fois transférée dans la colonie pénitentiaire, elle a de nouveau été ciblée par le biais de son état de santé.

Le 24 juillet 2023, le Service pénitentiaire fédéral de la Fédération de Russie a entrepris le transfèrement de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych d’un centre de détention provisoire à Simferopol, en Crimée, vers la Russie. Les autorités russes n’ont pas informé son avocat et ses proches de l’imminence de son transfèrement ni de l’itinéraire de celui-ci. Iryna Danylovych aurait été transférée vers Krasnodar, en Russie, mais on ne sait pas encore si Krasnodar sera la destination finale du transfèrement.

La Cour suprême de la Crimée occupée par la Russie n’a réduit que d’un mois la peine de 7 ans de la défenseuse des droits humains ukrainienne Iryna Danylovych.

Le 2 mai 2023, la Haute Cour de Crimée a examiné l’appel interjeté par la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych contre la décision du tribunal de Feodosia. Un collège de juges a décidé de renvoyer le dossier devant le tribunal municipal de Feodosia, car Iryna Danylovych n’a pas pu finir de se familiariser avec les éléments du dossier. L’audience était ouverte au public.

Le 17 avril 2023, le journal Crimée Process a rapporté que les autorités judiciaires russes en Crimée ont fixé au 2 mai l’audience en appel de la condamnation de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych devant la Cour supérieure de Crimée. Durant la période qui a mené au choix de la date de l’appel, le droit de la défenseuse à un procès équitable a été violé par divers organismes judiciaires et policiers.

Le 21 mars 2023, la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych a entamé une grève de la faim sèche pour protester contre le refus des autorités russes de lui fournir une assistance médicale adéquate.

Le 28 décembre 2022, le tribunal de Feodosia a condamné la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych à 7 ans de prison et à une amende de 50 000 roubles (environ 900 euros).

Le 30 novembre 2022, le tribunal de Feodosia a terminé l’examen des preuves dans le procès contre la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych. Au cours de cette audience, les images de l’enlèvement d’Iryna Danylovych ont été examinées. La défenseuse a déclaré avoir été exposée à des tortures physiques et psychologiques, et a commenté les conditions désastreuses dans le centre de détention provisoire. La prochaine audience est fixée au 27 décembre 2022.

Le 15 novembre 2022, le procès de la défenseuse des droits humains et journaliste Iryna Danylovych s’est poursuivi devant le tribunal de Feodosia en République de Crimée. Au cours de l’audience, le juge a recueilli les témoignages de deux personnes et a inclus un élément de preuve crucial — une vidéo de surveillance montrant l’enlèvement de la défenseuse en avril 2022. Les documents seront examinés par la Cour lors de la prochaine audience prévue le 30 novembre 2022.

Le 7 septembre 2022, la Cour suprême de Crimée a rejeté l’appel contre la détention provisoire de la défenseuse des droits humains et journaliste Iryna Danylovych.

Le 22 août 2022, le procès de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych s’est ouvert devant le tribunal de la ville de Feodosia en République de Crimée ; la première audience s’est tenue à huis clos.

Le 28 juillet 2022, l’organisation de défense des droits humains « Crimea: SOS » a rapporté que des représentants du Service fédéral de sécurité russe continuent à soumettre la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych à des traitements inhumains et à la menacer de détention. Crimea: SOS a obtenu cette information dans une lettre rédigée par la défenseuse elle-même, qu’ils ont reçue d’une source anonyme.

Le vendredi 3 juin 2022, le ministère de la Justice de la Fédération de Russie a inscrit la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych sur la liste des « organes de presse agents de l’étranger ». Il s’agit actuellement de la liste la plus étendue d’agents de l’étranger en Russie, composée de journalistes, de médias, de défenseur⸱ses des droits humains et de personnalités publiques. Être ajouté à cette liste est une mesure de représailles contre une opposition claire aux actions du gouvernement russe et contre un travail non violent en faveur des droits humains.

Le 29 avril 2022, la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych aurait été enlevée à Koktebel, en Crimée. Iryna Danylovych a disparu alors qu’elle rentrait chez elle après le travail. Le même jour, la maison de la défenseuse a été fouillée par des unités spéciales de la police OMON qui ont informé ses proches qu’un ordre d’arrestation administrative avait été émis contre la défenseuse. On ignore l’endroit où elle se trouve.

À propos d'Iryna Danylovych

Iryna Danylovych est une défenseuse des droits humains et journaliste civile qui expose les problèmes du système de santé en Crimée, y compris la réponse à la pandémie de coronavirus. Elle travaille également comme membre du corps médical et milite pour les droits des travailleurs de la santé par l’intermédiaire de leur syndicat professionnel et de son propre projet « Crimean medicine without a cover ». Elle collabore avec de nombreux médias indépendants, y compris « IN жир » et « Crimean Process » qui rend compte des audiences sur les affaires politiques en Crimée.

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18 Février 2024
Iryna Danylovych ne reçoit pas de médicaments dans la colonie pénitentiaire

Le 5 février 2024, Bronislav Danylovych, le père de la défenseuse des droits humains et journaliste Iryna Danylovych, a indiqué que celle-ci continuait à souffrir de maux de tête et de migraines sévères, ainsi que de douleurs à l’oreille résultant d’une otite. Malgré son état de santé, Iryna n’a pas accès aux médicaments dans la colonie pénitentiaire n° 7 de Zelenokumsk, dans la région de Stavropol, en Russie.

Iryna Danylovych est une défenseuse des droits humains et journaliste civile qui expose les problèmes du système de santé en Crimée, notamment la réponse des autorités à la pandémie de COVID-19. Elle travaille également au sein du corps médical et milite pour les droits des travailleurs de la santé à travers leur syndicat et son projet, Crimean Medicine without A Cover. La défenseuse des droits humains coopère avec de nombreux médias indépendants, y compris « IN жир » et « Crimean Process », qui couvrent les audiences sur des affaires politiques en Crimée.

Bronislav Danylovych a signalé que le système de délivrance des médicaments sur ordonnance dans la colonie pénitentiaire de Zelenokumsk est organisé de telle sorte que les femmes de la prison n’y ont accès que deux fois par semaine pendant des créneaux de 90 minutes à chaque fois pour recevoir les médicaments sur ordonnance qui leur sont envoyés dans des colis. Alors que des centaines de personnes, dont Iryna Danylovych, ont régulièrement besoin de médicaments sur ordonnance, seules 20 à 30 personnes peuvent y avoir accès à la fois. Les autres ne reçoivent aucun médicament. Sa fille a indiqué à Bronislav Danylovych que « des bagarres physiques éclatent périodiquement entre les patientes pour avoir la possibilité d’être en tête de la file d’attente et d’obtenir les médicaments ». Depuis plusieurs mois, Iryna est privée des médicaments que les médecins lui ont prescrits et que sa famille lui envoie régulièrement par colis.

Bronislav Danylovych a également ajouté qu’Iryna avait fait état d’une situation sanitaire et hygiénique difficile dans la colonie pénitentiaire n° 7. La défenseuse a indiqué qu’il n’y a généralement pas d’eau chaude et que des milliers de détenues ne peuvent pas se laver correctement. Le manque d’eau chaude affecte également la propreté des assiettes et des couverts utilisés dans la cantine de la colonie pénitentiaire, ce qui entraîne une augmentation des maladies entériques.

Iryna Danylovych souffre d’une infection chronique de l’oreille (otite) depuis novembre 2022, qu’elle a contractée dans le centre de détention provisoire de Simferopol. Elle souffrirait de douleurs constantes aux oreilles et d’une perte d’audition, de maux de tête récurrents et d’une perte de coordination, mais l’administration du centre de détention provisoire et celle de la colonie pénitentiaire ont refusé à plusieurs reprises de traiter ces problèmes de manière adéquate alors qu’elle est restée et continue de rester sous leur garde respective.

Iryna Danylovych a été enlevée et a disparu à Koktebel, en Crimée, le 29 avril 2022. Le même jour, l’équipe russe du SWAT (OMON) a perquisitionné sa maison et saisi des ordinateurs portables et des téléphones. On a ignoré où elle se trouvait pendant 13 jours, jusqu’à ce que son avocat la retrouve au centre de détention provisoire de Simferopol. Le 28 décembre 2022, le tribunal municipal de Feodosia a injustement condamné la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych à 7 ans de prison et à une amende de 50 000 roubles (environ 900 euros). La Cour a jugé qu’elle avait violé l’article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie et qu’elle était coupable « d’acquisition, de transfert, de vente, d’entreposage, d’expédition ou de transport illégal d’explosifs ou d’engins explosifs ». Le 29 juin 2023, la Cour suprême de la Crimée occupée par la Russie a réduit sa peine de sept ans de prison de seulement un mois.

Front Line Defenders réitère son appel aux autorités de la Fédération de Russie afin qu’elles prennent toutes les mesures nécessaires pour assurer la libération immédiate et inconditionnelle d’Iryna Danylovych et garantir sa sécurité et son intégrité physique et psychologique. Front Line Defenders condamne les mauvais traitements continus et le manque de soins médicaux fournis à la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych et rappelle à la Fédération de Russie que les autorités doivent lui offrir des soins de qualité en temps opportun tant qu’elle est détenue par le gouvernement. Elle considère que les violations persistantes des droits humains à l’encontre de la défenseuse constituent des représailles contre son action pacifique et légitime en faveur des droits humains.

24 Août 2023
La défenseuse des droits humains Iryna Danylovych transférée en Russie et victime de négligence médicale

Le 14 août 2023, le père de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych a indiqué que son transfèrement du centre de détention vers la colonie pénitentiaire #7 est terminé. Iryna Danylovych est actuellement détenue dans la colonie pénitentiaire #7 à Zelenokumsk, dans la région de Stavropol en Russie. Une fois transférée dans la colonie pénitentiaire, elle a de nouveau été ciblée par le biais de son état de santé.

Iryna Danylovych est une défenseuse des droits humains et journaliste civile qui expose les problèmes du système de santé en Crimée, notamment la réponse des autorités à la pandémie de COVID-19. Elle travaille également au sein du corps médical et milite pour les droits des travailleurs de la santé à travers leur syndicat et son projet, Crimean Medicine without A Cover. La défenseuse des droits humains coopère avec de nombreux médias indépendants, y compris « IN жир », et « Crimean Process » qui couvre les audiences sur des affaires politiques en Crimée.

Le 24 juillet 2023, le Service Pénitentiaire Fédéral de la Fédération de Russie a initié le transfèrement de la défenseuse des droits humains d’un centre de détention préventive à Simferopol, en Crimée, vers la Russie. Les autorités russes n’ont pas informé son avocat et ses proches de l’imminence de son transfèrement ni de l’itinéraire de celui-ci. Jusqu’au 8 août 2023, Iryna Danylovych était détenue dans le centre de détention provisoire d’Armavir, dans la région russe de Krasnodar, un lieu intermédiaire lors du transfèrement. Le 9 août 2023, elle a été envoyée à la colonie pénitentiaire #7 de Zelenokumsk, dans la région de Stavropol. À son arrivée, les responsables médicaux de l’établissement ont maltraité la défenseuse et lui ont retiré ses médicaments contre la douleur. Selon certaines sources, le médecin qui a confisqué les médicaments a suggéré que « lorsque [Iryna] deviendra sourde, la douleur disparaîtra ».

Iryna Danylovych avait déjà signalé que son état de santé s’était détérioré au point d’interférer avec son droit à bénéficier d’une défense adéquate. Elle s’est évanouie à plusieurs reprises pendant que les forces de l’ordre la transportaient de Simferopol au tribunal de Feodosia, en Crimée. Ce déplacement était nécessaire pour qu’elle puisse finaliser la procédure de familiarisation avec son dossier. Iryna Danylovych a indiqué qu’elle avait eu des difficultés à écouter les enregistrements audio et vidéo de ses audiences, car elle a des problèmes d’audition, et son père a indiqué qu’elle a complètement perdu l’ouïe de l’oreille gauche. Les autorités russes de facto ont à plusieurs reprises omis de lui fournir l’assistance médicale et les traitements nécessaires ; des organisations spécialisées ont déclaré dans des cas similaires que le refus systématique de traitement médical peut être assimilé à de la torture. Front Line Defenders craint que son transfèrement depuis la Crimée n’affecte encore plus sa santé.

Iryna Danylovych a été enlevée et a disparu à Koktebel, en Crimée, le 29 avril 2022. Le même jour, l’équipe russe du SWAT (OMON) a perquisitionné sa maison et saisi des ordinateurs portables et des téléphones. L’endroit où se trouvait la défenseuse n’a été divulgué que 13 jours plus tard, lorsque son avocate a pu la retrouver dans le centre de détention de Simferopol. Le 28 décembre 2022, le tribunal municipal de Feodosia a injustement condamné la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych à 7 ans de prison et à une amende de 50 000 roubles (environ 900 euros). La Cour a jugé qu’elle avait violé l’article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie et qu’elle était coupable « d’acquisition, de transfert, de vente, d’entreposage, d’expédition ou de transport illégal d’explosifs ou d’engins explosifs ». Le 29 juin 2023, la Cour suprême de la Crimée occupée par la Russie a réduit sa peine de sept ans de prison de seulement un mois.

Front Line Defenders réitère son appel aux autorités de la Fédération de Russie à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la libération immédiate et inconditionnelle d’Iryna Danylovych ainsi que sa sécurité et son intégrité physique et psychologique. Front Line Defenders condamne les mauvais traitements continus et le manque de soins médicaux fournis à la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych et rappelle à la Fédération de Russie que les autorités doivent lui offrir des soins de qualité en temps opportun tant qu’elle est détenue par le gouvernement. Elle considère que les violations persistantes des droits humains à l’encontre de la défenseuse constituent des représailles contre son action pacifique et légitime en faveur des droits humains.

5 Août 2023
La défenseuse des droits humains Iryna Danylovych transférée en Russie

Le 24 juillet 2023, le Service pénitentiaire fédéral de la Fédération de Russie a entrepris le transfèrement de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych d’un centre de détention provisoire à Simferopol, en Crimée, vers la Russie. Les autorités russes n’ont pas informé son avocat et ses proches de l’imminence de son transfèrement ni de l’itinéraire de celui-ci. Iryna Danylovych aurait été transférée vers Krasnodar, en Russie, mais on ne sait pas encore si Krasnodar sera la destination finale du transfèrement.

Iryna Danylovych est une défenseuse des droits humains et journaliste civile qui expose les problèmes du système de santé en Crimée, notamment la réponse des autorités à la pandémie de COVID-19. Elle travaille également au sein du corps médical et milite pour les droits des travailleurs de la santé à travers leur syndicat et son projet, Crimean Medicine without A Cover. La défenseuse des droits humains coopère avec de nombreux médias indépendants, y compris « IN жир » et « Crimean Process » qui couvrent les audiences d’affaires politiques en Crimée.

Dans la matinée du 24 juillet 2023, le père d’Iryna Danylovych, Bronislav Danylovych, a signalé qu’elle était en train d’être transférée du centre de détention provisoire de Simferopol, mais qu’il ne savait pas exactement vers où. Elle a été transférée soit en Russie pour y purger sa peine, soit à Feodosia pour étudier l’ensemble de la documentation relative à l’audience d’appel. Les autorités russes n’ont pas informé les proches et les avocats d’Iryna Danylovych qu’elle allait être transférée, et elles n’ont pu confirmer le transfèrement vers la Russie que trois jours plus tard, le 27 juillet 2023. On ignore quelle sera la durée du transfèrement : selon l’article 76 du code des activités exécutives criminelles de la Fédération de Russie, il n’y a pas de limite au nombre de points de transit par lesquels un transfèrement peut passer, et la personne transférée peut rester jusqu’à 20 jours dans les points de transit. Pendant le transfèrement, la défenseuse sera placée au secret et il n’y aura donc pas la possibilité de surveiller son état de santé.

Iryna Danylovych a signalé précédemment que son état de santé s’était détérioré au point d’interférer avec son droit à la défense. Elle a perdu connaissance à plusieurs reprises pendant que les forces de l’ordre la transportaient de Simferopol au tribunal municipal de Feodosia en Crimée pour finaliser le processus de familiarisation avec son dossier. Iryna Danylovych a indiqué qu’elle avait des difficultés à écouter les enregistrements audio et vidéo de ses audiences, parce qu’elle souffre de problèmes d’audition, et son père a indiqué qu’elle avait complètement perdu l’audition de l’oreille gauche. Les autorités russes de facto ont à plusieurs reprises omis de lui fournir l’assistance médicale et les traitements nécessaires. Le transfèrement d’Iryna Danylovych hors de Crimée aura un impact négatif supplémentaire sur sa santé.

Iryna Danylovych a été enlevée et a disparu à Koktebel, en Crimée, le 29 avril 2022. Le même jour, l’équipe russe du SWAT (OMON) a perquisitionné sa maison et saisi des ordinateurs portables et des téléphones. L’endroit où se trouvait la défenseuse n’a été divulgué que 13 jours plus tard, lorsque son avocate a pu la retrouver dans le centre de détention de Simferopol le 11 mai 2022. Le 28 décembre 2022, le tribunal municipal de Feodosia a condamné la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych à 7 ans de prison et à une amende de 50 000 roubles (environ 900 euros). La Cour a jugé qu’elle avait violé l’article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie et qu’elle était coupable « d’acquisition, de transfert, de vente, d’entreposage, d’expédition ou de transport illégal d’explosifs ou d’engins explosifs ». Le 29 juin 2023, la Cour suprême de la Crimée occupée par la Russie a réduit sa peine de sept ans de seulement un mois.

Front Line Defenders réitère son appel aux autorités de la Fédération de Russie à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la libération immédiate et inconditionnelle d’Iryna Danylovych ainsi que sa sécurité et son intégrité physique et psychologique. Front Line Defenders condamne les mauvais traitements continus et le manque de soins médicaux fournis à la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych et rappelle à la Fédération de Russie que les autorités doivent lui offrir des soins de qualité en temps opportun tant qu’elle est détenue par le gouvernement. Elle considère que les violations persistantes des droits humains à l’encontre de la défenseuse constituent des représailles contre son action pacifique et légitime en faveur des droits humains.

4 Juillet 2023
La Cour suprême de Crimée réduit la peine de 7 ans d’Iryna Danylovych de seulement un mois

La Cour suprême de la Crimée occupée par la Russie n’a réduit que d’un mois la peine de 7 ans de la défenseuse des droits humains ukrainienne Iryna Danylovych. Elle a été initialement condamnée par le tribunal de la ville de Feodosia à 7 ans de prison pour avoir prétendument violé l’article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie pour « l’acquisition, le transfert, la vente, l’entreposage, le transport, l’expédition ou le transport illégal d’explosifs ou d’engins explosifs ». Après cette dernière décision, Iryna Danylovych peut être transférée dans un établissement pénitentiaire à l’extérieur de la Crimée. Compte tenu de la grave détérioration de sa santé et du refus constant de lui fournir une aide médicale, le transport pourrait lui causer un préjudice important.

Iryna Danylovych est une défenseuse des droits humains et journaliste civile qui expose les problèmes du système de santé en Crimée, notamment la réponse des autorités à la pandémie de COVID-19. Elle travaille également au sein du corps médical et milite pour les droits des travailleurs de la santé à travers leur syndicat et son projet, Crimean Medicine without A Cover. La défenseuse des droits humains coopère avec de nombreux médias indépendants, y compris « IN жир » et « Crimean Process » qui couvrent les audiences d’affaires politiques en Crimée.

Crimean Process a rapporté que l’audience finale de l’appel d’Iryna Danylovych a eu lieu le 29 juin 2023 et que la décision du tribunal a été rendue en dépit du fait qu’Iryna Danylovych n’ait pas pu consulter les documents de l’affaire en raison de la détérioration de son état de santé.

La Cour a joint une copie du dossier médical d’Iryna Danylovych provenant du centre de détention provisoire et une copie de la décision de la commission d’enquête annulant sa précédente décision de rejeter l’ouverture d’une procédure pénale contre les agents du FSB qui l’ont enlevée le 29 avril 2022. Les avocats d’Iryna Danylovych ont signalé son enlèvement au département d’enquête militaire de la commission d’enquête, qui a d’abord estimé qu’il n’y avait aucun motif pour ouvrir une affaire. Désormais, la commission est revenue sur cette décision et, à la demande des avocats, ils devront faire une deuxième vérification. Le tribunal militaire de la garnison de Crimée a également répondu aux avocats que la procédure judiciaire sur le refus d’ouvrir une affaire était terminée et que l’enquêteur examinerait la déclaration concernant l’enlèvement. La défense ignore encore les conclusions du réexamen et la Cour d’appel n’a pas attendu non plus avant de confirmer le verdict contre Iryna Danylovych.

Après cette décision, la défenseuse peut être transportée dans une colonie pénitentiaire en dehors de la péninsule de Crimée pour y purger sa peine. Elle souffre d’une otite aiguë qui lui a déjà fait perdre l’ouïe de l’oreille gauche. La transporter sur une longue distance pourrait aggraver son état.

Le 15 juin 2023, le jour de la première audience en appel, les huissiers n’ont pas transféré Iryna Danylovych au tribunal pour qu’elle assiste à l’audience en personne et elle s’est donc présentée en ligne. L’audience a dû être reportée en raison du fait que la défenseuse ne pouvait pas entendre correctement ce qu’il se passait dans la salle d’audience. Le tribunal a ensuite ordonné que la défenseuse des droits humains soit présente dans la salle d’audience. Peu avant, son père avait indiqué qu’Iryna Danylovych avait complètement perdu l’ouïe de son oreille gauche. Les avocats d’Iryna Danylovych ont demandé à ce qu’elle quitte la détention provisoire et soit assignée à résidence en invoquant son mauvais état de santé. Toutefois, la Cour a déclaré que la perte de l’ouïe d’Iryna Danylovych et ses autres problèmes de santé ne figurent pas sur la liste des problèmes médicaux incompatibles avec une détention, et elle a rejeté la requête.

Avant l’audience, le 13 juin 2023, Iryna Danylovych a également rendu publiques trois motions, dans lesquelles elle documente et dénonce de multiples violations commises contre elle. Dans l’une des motions soumises au parquet de Crimée, la défenseuse témoigne que les responsables du centre de détention provisoire l’ont empêchée pendant deux semaines de contacter ses proches pour leur dire de quels médicaments elle a besoin. Dans une autre motion, Iryna Danylovych signale également qu’elle a envoyé six lettres décrivant sa situation sanitaire à son avocate, Oksana Zheleznyak, mais qu’une seule d’entre elles a été transmise à l’avocate, ce que Iryna Danylovych considère comme un cas d’ingérence. Dans une troisième motion, elle indique qu’un livre de poésie qu’elle avait soumis à l’examen du censeur au centre de détention provisoire en décembre 2022 ne lui avait jamais été retourné. Pour chacune des motions, Iryna Danylovych a demandé au parquet de Crimée de mener une enquête.

Le 21 mars 2023, la défenseuse a entamé une grève de la faim pour protester contre la privation systématique d’aide médicale. Elle a mis un terme à sa grève de la faim sèche le 6 avril alors que les autorités russes avaient promis de lui fournir une assistance médicale indépendante. Les autorités ont transporté Iryna Danylovych dans un centre médical où elle a pu consulter un médecin spécialiste qui a confirmé que la défenseuse avait besoin de soins médicaux immédiats pour ses problèmes auditifs et ses vertiges. Le médecin spécialiste avait programmé d’autres examens par d’autres médecins, mais les agents des forces de l’ordre ne lui ont pas permis d’être examinée correctement.

Iryna Danylovych a été enlevée et a disparu à Koktebel, en Crimée, le 29 avril 2022. Le même jour, l’équipe russe du SWAT (OMON) a perquisitionné sa maison et saisi des ordinateurs portables et des téléphones. L’endroit où se trouvait la défenseuse n’a été divulgué que 13 jours plus tard, lorsque son avocate a pu la retrouver dans le centre de détention de Simferopol le 11 mai 2022. Le 28 décembre 2022, le tribunal de Feodosia a condamné la défenseuse des droits humains Irina Danilovich à sept ans de prison et à une amende de 50 000 roubles (environ 900 euros). La Cour a jugé qu’elle avait violé l’article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie et qu’elle était coupable « d’acquisition, de transfert, de vente, d’entreposage, d’expédition ou de transport illégal d’explosifs ou d’engins explosifs ».

Front Line Defenders réitère son appel aux autorités de la Fédération de Russie à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la libération immédiate et inconditionnelle d’Iryna Danylovych ainsi que sa sécurité et son intégrité physique et psychologique. Front Line Defenders condamne les mauvais traitements continus et le manque de soins médicaux fournis à la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych et rappelle à la Fédération de Russie que les autorités doivent lui offrir des soins de qualité en temps opportun tant qu’elle est détenue par le gouvernement. Front Line Defenders exhorte les autorités russes à ne pas transporter Iryna Danylovych dans une prison à l’extérieur de la Crimée pour éviter de nuire davantage à sa santé. Elle considère que la persécution de la défenseuse est une forme de représailles contre son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains.

10 Mai 2023
La Haute Cour de Crimée confirme que le droit d’Iryna Danylovych à un procès équitable a été bafoué et a renvoyé son dossier devant une juridiction inférieure

Le 2 mai 2023, la Haute Cour de Crimée a examiné l’appel interjeté par la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych contre la décision du tribunal de Feodosia. Un collège de juges a décidé de renvoyer le dossier devant le tribunal municipal de Feodosia, car Iryna Danylovych n’a pas pu finir de se familiariser avec les éléments du dossier. L’audience était ouverte au public.

Iryna Danylovych est une défenseuse des droits humains et journaliste civile qui expose les problèmes du système de santé en Crimée, notamment la réponse des autorités à la pandémie de COVID-19. Elle travaille également au sein du corps médical et milite pour les droits des travailleurs de la santé à travers leur syndicat et son projet, Crimean Medicine without A Cover. La défenseuse des droits humains coopère avec de nombreux médias indépendants, y compris « INжир » et « Crimean Process » qui couvre les audiences sur des affaires politiques en Crimée.

Lors du procès du 2 mai 2023, l’équipe juridique représentant la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych a souligné les nombreuses violations des droits d’Iryna Danylovych, toutefois, la Cour s’est uniquement concentrée sur le fait qu’elle n’a pas eu l’occasion de se familiariser pleinement avec les résultats du procès précédent. Les avocats ont de nouveau soulevé la question de sa privation systématique d’une aide médicale complète. Cette question n’a pas été examinée par le tribunal, mais le collège des juges a décidé de renvoyer le dossier devant une juridiction inférieure, le tribunal municipal de Feodosia, étant donné qu’Iryna Danylovych n’a pas eu une occasion équitable d’analyser le dossier de l’affaire.

Le 27 avril 2023, le père d’Iryna Danylovych, Bronyslav Danylovych, a indiqué que les autorités russes continuent de priver sa fille de soins médicaux. Le 21 mars 2023, la défenseuse a entamé une grève de la faim pour protester contre la privation systématique d’aide médicale. Elle a mis un terme à sa grève de la faim sèche le 6 avril alors que les autorités russes avaient promis de lui fournir une assistance médicale indépendante. Les autorités ont transporté Iryna Danylovych dans un établissement médical pour une consultation avec un médecin spécialiste qui a confirmé que la défenseuse avait besoin d’une aide médicale immédiate pour ses problèmes auditifs et ses vertiges, et a prévu des examens plus approfondis avec d’autres médecins, mais les forces de l’ordre n’ont pas permis à Iryna Danylovych d’être examinée pour ces problèmes.

En outre, depuis le 27 avril 2023, Iryna Danylovych n’a toujours pas accès à un traitement. Natalia Kulinskaya, la juge du tribunal municipal de Feodosia en charge de l’affaire, a organisé diverses activités requises par le tribunal qui ont nécessité la présence d’Iryna Danylovych et son transport hors du centre de détention préventive et qui ont apparemment interféré avec les rendez-vous du médecin. Bronyslav Danylovych s’est dit préoccupé par le fait que, depuis plus de six mois, sa fille souffre de graves maux de tête liés à une otite évolutive et à des maladies connexes. Il a déclaré que le manque systématique d’assistance médicale augmente le risque d’inflammation du cortex cérébral, ce qui représente un risque pour la vie de la défenseuse.

Iryna Danylovych a été enlevée et a disparu à Koktebel, en Crimée, le 29 avril 2022. Le même jour, l’équipe russe du SWAT (OMON) a perquisitionné sa maison et saisi des ordinateurs portables et des téléphones. L’endroit où se trouvait Iryna Danylovych n’a pas été divulgué pendant 13 jours, jusqu’à ce que son avocat la retrouve dans le centre de détention de Simferopol le 11 mai 2022. Le 28 décembre 2022, le tribunal de Feodosia a condamné la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych à sept ans de prison et à une amende de 50 000 roubles (environ 900 euros). La Cour a statué que la défenseuse avait violé l’article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie et qu’elle était coupable « d’acquisition, de transfert, de vente, d’entreposage, d’expédition ou de transport illégal d’explosifs ou d’engins explosifs ».

Front Line Defenders condamne les mauvais traitements et le manque de soins médicaux prodigués à la défenseuse et rappelle à la Fédération de Russie que les autorités doivent fournir des soins médicaux de qualité aux personnes détenues par le gouvernement. Front Line Defenders réitère son appel aux autorités de la Fédération de Russie à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la libération immédiate et inconditionnelle d’Iryna Danylovych ainsi que sa sécurité et son intégrité physique et psychologique.

24 Avril 2023
L’audience de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych devant la Cour d’appel fixée au 2 mai 2023

Le 17 avril 2023, le journal Crimée Process a rapporté que les autorités judiciaires russes en Crimée ont fixé au 2 mai l’audience en appel de la condamnation de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych devant la Cour supérieure de Crimée. Durant la période qui a mené au choix de la date de l’appel, le droit de la défenseuse à un procès équitable a été violé par divers organismes judiciaires et policiers.

Iryna Danylovych est une défenseuse des droits humains et journaliste civile qui expose les problèmes du système de santé en Crimée, notamment la réponse des autorités à la pandémie de COVID-19. Elle travaille également au sein du corps médical et milite pour les droits des travailleurs de la santé à travers leur syndicat et son projet, Crimean Medicine without A Cover. La défenseuse des droits humains coopère avec de nombreux médias indépendants, y compris « INжир », et « Crimean Process » qui couvre les audiences sur des affaires politiques en Crimée.

Le 17 avril 2023, le journal Crimée Process a rapporté que les autorités judiciaires russes en Crimée ont fixé au 2 mai l’audience en appel de la condamnation de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych. Cependant, le tribunal de la ville de Feodocia a systématiquement violé le droit de la défenseuse à un procès équitable, car la juge Natalia Kulinskaya a limité le temps dont disposait Iryna Danylovych pour prendre connaissance du dossier complet et a fixé la date de l’audience en violation de la section 17, partie 4, de l’article 47 du Code de procédure pénale de la Fédération de Russie, qui énonce clairement que l’accusée a le droit de « se familiariser avec le protocole et l’enregistrement audio du procès et de présenter des plaintes concernant les enregistrements mentionnés ». Iryna Danylovych a souffert de problèmes de santé qui ont nui à sa capacité de se familiariser avec les documents du procès. Le fait que la date ait été fixée avant que Iryna Danylovych n’ait fini d’examiner les documents limitera la capacité de la défenseuse à préparer les commentaires et les objections lors du procès en appel devant la Cour supérieure de Crimée.

Iryna Danylovych a signalé que son état de santé s’était gravement détérioré et qu’elle n’avait pas pu participer à la procédure exigée par le tribunal pour se familiariser avec les documents liés à son procès. Le 21 mars 2023, elle s’est évanouie alors que les forces de l’ordre la transportaient de Symferopol au tribunal municipal de Feodocia en Crimée pour finaliser le processus de familiarisation avec le dossier. Elle a officiellement refusé de participer aux activités requises par le tribunal et a entamé une grève de la faim sèche, car la direction du centre de détention provisoire a refusé de lui fournir une assistance médicale. Iryna Danylovych a indiqué qu’elle avait eu des difficultés pour écouter les enregistrements audio et vidéo de ses audiences devant la cour, parce qu’elle souffre de problèmes d’audition.

Elle a mis un terme à sa grève de la faim le 6 avril 2023 après que la direction du centre de détention provisoire de Simferopol a promis qu’elle lui garantirait une assistance médicale. Le 8 avril 2023, le père de la défenseuse lui a rendu visite au centre de détention provisoire. Iryna Danylovych a indiqué que la seule attention médicale qu’elle a reçue était une visite dans une clinique civile. Il n’y a pas eu d’examen complet de son état de santé et elle continue d’éprouver des maux de tête, des migraines, une perte auditive et des vertiges.

Iryna Danylovych a été enlevée et a disparu à Koktebel, en Crimée, le 29 avril 2022. Le même jour, l’équipe russe du SWAT (OMON) a perquisitionné sa maison et saisi des ordinateurs portables et des téléphones. L’endroit où se trouvait la défenseuse n’a été divulgué que 13 jours plus tard, lorsque son avocat a pu la retrouver dans le centre de détention de Simferopol le 11 mai 2022. Le 28 décembre 2022, le tribunal municipal de Feodosia a condamné Iryna Danylovych à 7 ans de prison et à une amende de 50 000 roubles (environ 900 €). La Cour a jugé qu’elle avait violé l’article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie et qu’elle était coupable « d’acquisition, de transfert, de vente, d’entreposage, d’expédition ou de transport illégal d’explosifs ou d’engins explosifs ».

Front Line Defenders est préoccupée par la violation du droit d’Iryna Danylovych à un procès équitable. Front Line Defenders condamne les mauvais traitements et le manque de soins médicaux prodigués à la défenseuse et rappelle à la Fédération de Russie que les autorités doivent fournir des soins médicaux de qualité aux personnes détenues par le gouvernement. Front Line Defenders considère que l’échec systémique des autorités russes à fournir une assistance médicale à la défenseuse des droits humains peut équivaloir à de la torture. Front Line Defenders réitère son appel aux autorités de la Fédération de Russie à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la libération immédiate et inconditionnelle d’Iryna Danylovych ainsi que sa sécurité et son intégrité physique et psychologique.

25 Mars 2023
La défenseuse des droits humains Iryna Danylovychh entame une grève de la faim après le refus des autorités russes de lui fournir une assistance médicale

Le 21 mars 2023, la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych a entamé une grève de la faim sèche pour protester contre le refus des autorités russes de lui fournir une assistance médicale adéquate. Le même jour, elle s’est évanouie alors que les forces de l’ordre la transportaient de Simferopol au tribunal municipal de Feodossia en Crimée pour finaliser la procédure de familiarisation avec le dossier. Cette procédure précède l’appel et le transfert dans une prison. Selon le père d’Iryna Danylovych, qui a pu lui rendre visite en détention, son état de santé continue de se détériorer rapidement. La défenseuse a demandé à plusieurs reprises le report de la procédure de familiarisation en raison de son état de santé. Cependant, les autorités ont affirmé qu’il n’y avait aucun obstacle médical pour le transfert d’Iryna Danylovych entre le centre de détention provisoire et le tribunal municipal de Feodossia afin qu’elle assiste à la procédure de familiarisation.

Iryna Danylovych est une défenseuse des droits humains et journaliste civile qui expose les problèmes du système de santé en Crimée, y compris la réponse à la pandémie de coronavirus. Elle travaille également au sein du corps médical et milite pour les droits des travailleurs de la santé à travers leur syndicat et son projet, Crimean Medicine without A Cover. La défenseuse des droits humains coopère avec de nombreux médias indépendants, y compris « IN жир » et « Crimean Process » qui couvre les audiences sur des affaires politiques en Crimée.

Le 21 mars 2023, la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych a entamé une grève de la faim sèche pour protester contre le refus des autorités russes de lui fournir une assistance médicale adéquate. Iryna Danylovych a déclaré que, depuis quatre mois, elle a de graves problèmes auditifs, et elle pense également avoir souffert d’un micro-AVC pendant sa détention. La défenseuse affirme que depuis le 11 novembre 2022, elle a signalé à plusieurs reprises la détérioration de son état de santé à la juge du tribunal de Feodossia, Natalia Kuminskaya, et à la direction du centre de détention provisoire. Malgré l’état de santé d’Iryna Danylovych, les autorités l’ont transportée de Simferopol à Feodossia pour qu’elle se familiarise avec le dossier du procès. Le 21 mars 2023, après que la défenseuse a perdu connaissance pendant son transfert entre Simferopol et le tribunal de Feodossia en Crimée, elle a officiellement refusé de participer à la procédure de familiarisation avec le dossier du procès, et a entamé une grève de la faim sèche.

Au cours de la semaine du 13 mars 2023, un professionnel de la santé agréé par l’État a examiné l’état de santé d’Iryna Danylovych. Toutefois, il s’agissait d’un examen officiel qui n’a mené à aucun soin médical. Le médecin a également agressé verbalement la défenseuse des droits humains, affirmant qu’elle « a besoin d’un psychiatre, pas d’un oto-rhino-laryngologiste », et il n’a pas évalué l’état de santé d’Iryna Danylovych ni les traitements nécessaires. L’avocat d’Iryna Danylovych prévoit de déposer une plainte contre ledit professionnel de la santé pour « défaut d’aide à la patiente sans raison valable », une infraction pénale selon l’article 124 du Code pénal de la Fédération de Russie. En outre, les avocats et les proches de la défenseuse demandent aux autorités de lui permettre de consulter un professionnel de la santé indépendant, accompagné de l’avocat d’Iryna Danylovych, afin qu’elle puisse accéder à des soins médicaux de qualité. L’équipe juridique d’Iryna Danylovych prévoit également de déposer une plainte similaire contre les ambulanciers qui n’ont pas fourni le soutien médical approprié pendant l’audience. Le dossier indique qu’Iryna Danylovych a volontairement refusé l’hospitalisation, mais aucun document n’appuie cette affirmation.

Front Line Defenders condamne la poursuite des mauvais traitements et le manque de soutien médical à la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych et rappelle à la Fédération de Russie que les autorités doivent fournir des soins médicaux de qualité aux personnes détenues par le gouvernement. L’organisation exhorte les autorités à garantir qu’Iryna Danylovych puisse immédiatement accéder à une assistance médicale indépendante. Front Line Defenders considère que l’échec systémique des autorités russes à fournir une assistance médicale à la défenseuse des droits humains peut équivaloir à de la torture. Front Line Defenders réitère son appel aux autorités de la Fédération de Russie à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la libération immédiate et inconditionnelle d’Iryna Danylovych et garantir sa sécurité et son intégrité physique et psychologique.

7 Janvier 2023
La défenseuse des droits humains Iryna Danylovych condamnée à 7 ans de prison et à une amende

Le 28 décembre 2022, le tribunal de Feodosia a condamné la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych à 7 ans de prison et à une amende de 50 000 roubles (environ 900 euros). La Cour a jugé qu’elle avait violé l’article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie et qu’elle était coupable « d’acquisition, de transfert, de vente, d’entreposage, d’expédition ou de transport illégal d’explosifs ou d’engins explosifs ». Iryna Danylovych sera transférée dans une colonie de sécurité générale. Les avocats de la défenseuse feront appel de cette décision.

Iryna Danylovych est une défenseuse des droits humains et journaliste civile qui expose les problèmes du système de santé en Crimée, y compris la réponse à la pandémie de coronavirus. Elle travaille également au sein du corps médical et milite pour les droits des travailleurs de la santé à travers leur syndicat et son projet, Crimean Medicine without A Cover. La défenseuse des droits humains coopère avec de nombreux médias indépendants, y compris « IN жир », et « Crimean Process » qui couvre les audiences sur des affaires politiques en Crimée.

Le 28 décembre 2022, le tribunal de Feodosia a condamné la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych à sept ans de prison et à une amende de 50 000 roubles (environ 900 euros). Le procureur, Dmitri Lyashenko, avait requis sept ans de prison et une amende de 60 000 roubles russes. La juge Natalia Kulinskaya a statué que la défenseuse avait violé l’article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie et qu’elle était coupable « d’acquisition, de transfert, de vente, d’entreposage, d’expédition ou de transport illégal d’explosifs ou d’engins explosifs ». Iryna Danylovych sera transférée dans une colonie de sécurité générale et ses avocats vont faire appel de cette décision.

L’audience finale sur l’affaire Iryna Danylovych s’est tenue le 27 décembre 2022. Lors de cette audience, la défenseuse a fait sa dernière déclaration dans laquelle elle a souligné qu’elle n’était pas la première personne en Crimée ciblée par le Service fédéral de sécurité russe depuis le début de l’occupation russe. La défenseuse des droits humains a déclaré que l’affaire pénale ouverte contre elle est « une exécution démonstrative » pour faire taire les autres et instiller la peur dans leurs âmes. Cependant, le procès a eu l’effet contraire, car les gens ont vu que les forces de sécurité russes avaient peur de la vérité. Dans ses dernières déclarations, Iryna Danylovych a dit : « Je suis certaine que toute cette anarchie et cet arbitraire prendront fin bientôt. Des centaines d’autres personnes et moi échangerons nos places avec les vrais criminels, qui, à leur tour, seront poursuivis lors d’un vrai procès équitable. La Crimée redeviendra un endroit libre, prospère et où l’on pourra vivre en sécurité. »

Le même jour, avant l’audience finale, Iryna Danylovych a eu besoin de soins médicaux. La santé de la défenseuse des droits humains s’est considérablement détériorée en raison d’un manque de soins médicaux durant sa détention provisoire. Une ambulance est arrivée, cependant, le personnel médical a refusé d’hospitaliser Iryna Danylovych. Lors de l’audience finale, la défenseuse a déclaré à plusieurs reprises qu’elle n’entendait rien, qu’elle avait perdu le sens de l’orientation et qu’elle ne comprenait pas ce qui se passait dans la salle d’audience.

Iryna Danylovych avait disparu après avoir été enlevée à Koktebel, en Crimée, le 29 avril 2022. Le même jour, l’équipe du SWAT russe (OMON) a perquisitionné son domicile et a saisi des ordinateurs portables et des téléphones. L’endroit où se trouvait Irina Danilovitch n’a pas été divulgué pendant 13 jours, jusqu’à ce que son avocat la retrouve dans le centre de détention de Simferopol le 11 mai 2022. L’État russe accuse la défenseuse des droits humains « d’acquisition, de transfert, de vente, de stockage, de transport ou de transport illégal d’explosifs ou d’engins explosifs » en vertu de la partie 1, article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie. Le 3 juin 2022, le ministre de la Justice de la Fédération de Russie l’a inscrite sur la liste des « médias agents de l’étranger ». Le 28 juillet 2022, l’organisation de défense des droits humains « Crimea: SOS » a indiqué que les représentants du Service fédéral de sécurité russe continuent à soumettre la défenseuse à des traitements inhumains et la menacent en détention. Crimea: SOS a obtenu cette information dans une lettre rédigée par la défenseuse elle-même, qu’ils ont reçue d’une source anonyme.

Front Line Defenders condamne la condamnation de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych à 7 ans de prison en Crimée et continue d’exprimer ses préoccupations concernant son enlèvement, sa détention illégale et ses accusations fabriquées de toute pièce. Front Line Defenders condamne les mauvais traitements et le manque de soutien médical infligés à la défenseuse pendant sa détention préventive. Front Line Defenders exhorte les autorités de la Fédération de Russie à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la libération immédiate et inconditionnelle d’Iryna Danylovych, et garantir sa sécurité physique et psychologique ainsi que son intégrité. Front Line Defenders réitère également sa demande aux autorités russes afin qu’elles mènent une enquête immédiate, approfondie et impartiale sur l’enlèvement d’Iryna Danylovych, afin d’assurer sa protection, de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales.

11 Décembre 2022
Les preuves de l’enlèvement de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych en avril 2022 révélées pendant le procès

Le 30 novembre 2022, le tribunal de Feodosia a terminé l’examen des preuves dans le procès contre la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych. Au cours de cette audience, les images de l’enlèvement d’Iryna Danylovych ont été examinées. La défenseuse a déclaré avoir été exposée à des tortures physiques et psychologiques, et a commenté les conditions désastreuses dans le centre de détention provisoire. La prochaine audience est fixée au 27 décembre 2022.

Iryna Danylovych est une défenseuse des droits humains et journaliste civile qui expose les problèmes du système de santé en Crimée, y compris la réponse à la pandémie de coronavirus. Elle travaille également au sein du corps médical et milite pour les droits des travailleurs de la santé à travers leur syndicat et son projet, Crimean Medicine without A Cover. La défenseuse des droits humains coopère avec de nombreux médias indépendants, y compris « IN жир », et « Crimean Process » qui couvre les audiences sur des affaires politiques en Crimée.

Le 30 novembre 2022, le tribunal de Feodosia a terminé l’examen des preuves dans le procès contre la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych. La cour a recueilli le témoignage d’Iryna Danylovych en personne. La défenseuse a déclaré avoir été enlevée dans la matinée du 29 avril 2022 à la gare routière de Koktebel, et a été retenue en otage dans le sous-sol du département principal du service fédéral de sécurité de la République de Crimée dans des conditions horribles pendant une semaine. Les officiers du Service fédéral de sécurité russe ont interrogé Iryna Danylovych à propos de ses liens avec les services de sécurité ukrainiens et l’ont exposée à des tortures psychologiques et physiques — ils l’ont frappée et étranglée. Les agents ont faussement promis à la défenseuse de la libérer si elle déclarait qu’elle n’avait pas de plaintes concernant son enlèvement et qu’elle signait des documents. Iryna Danylovych a essayé de lire les documents qu’elle était forcée de signer quand l’un des officiers, qui a également participé à son enlèvement, a menacé de la conduire dans la forêt et de la tuer. Elle a alors dû signer le document, notamment des pages vierges. Les agents ont ensuite déclaré qu’elle avait été arrêtée pour possession d’un engin explosif.

Lors de cette audience, la cour a examiné les images de l’enlèvement d’Iryna Danylovych. Les images des caméras de surveillance montrent comment, le 30 avril 2022, un certain nombre d’hommes a poussé une femme qui ressemble à Iryna Danylovych dans une voiture. La vidéo montre également qu’un des hommes participant à l’enlèvement a intimidé un des témoins — un chauffeur de taxi — en lui montrant un insigne officiel. Après avoir vu le badge, le conducteur a rapidement fui les lieux de l’enlèvement. La Cour a également révélé que le même témoin, Konstantin Vysokoglyad, est un agent de la police locale, même s’il prétendait auparavant être un représentant de la « société civile ».

Iryna Danylovych avait disparu après avoir été enlevée à Koktebel, en Crimée, le 29 avril 2022. Le même jour, l’équipe du SWAT russe (OMON) a perquisitionné son domicile et a saisi des ordinateurs portables et des téléphones. L’endroit où se trouvait Irina Danilovitch n’a pas été divulgué pendant 13 jours, jusqu’à ce que son avocat la retrouve dans le centre de détention de Simferopol le 11 mai 2022. L’État russe accuse la défenseuse des droits humains « d’acquisition, de transfert, de vente, de stockage, de transport ou de transport illégal d’explosifs ou d’engins explosifs » en vertu de la partie 1, article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie. Le 3 juin 2022, le ministre de la Justice de la Fédération de Russie l’a inscrite sur la liste des « médias agents de l’étranger ». Le 28 juillet 2022, l’organisation de défense des droits humains « Crimea: SOS » a indiqué que les représentants du Service fédéral de sécurité russe continuent à soumettre la défenseuse à des traitements inhumains et la menacent en détention. Crimea: SOS a obtenu cette information dans une lettre rédigée par la défenseuse elle-même, ensuite transmise par une source anonyme.

Front Line Defenders continue d’exprimer ses préoccupations concernant l’enlèvement, la détention et les fausses accusations contre Iryna Danylovych. L’organisation condamne les mauvais traitements infligés à la défenseuse pendant sa détention. Front Line Defenders exhorte les autorités de la Fédération de Russie à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la libération immédiate et inconditionnelle d’Iryna Danylovych, et à garantir sa sécurité physique et psychologique ainsi que son intégrité. Front Line Defenders réitère également sa demande aux autorités russes afin qu’elles mènent une enquête immédiate, approfondie et impartiale sur l’enlèvement d’Iryna Danylovych, afin d’assurer sa protection, de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales.

21 Novembre 2022
Le procès de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych se poursuit

Le 15 novembre 2022, le procès de la défenseuse des droits humains et journaliste Iryna Danylovych s’est poursuivi devant le tribunal de Feodosia en République de Crimée. Au cours de l’audience, le juge a recueilli les témoignages de deux personnes et a inclus un élément de preuve crucial — une vidéo de surveillance montrant l’enlèvement de la défenseuse en avril 2022. Les documents seront examinés par la Cour lors de la prochaine audience prévue le 30 novembre 2022.

Iryna Danylovych est une défenseuse des droits humains et journaliste civile qui expose les problèmes du système de santé en Crimée, y compris la réponse à la pandémie de coronavirus. Elle travaille également dans le secteur médical et milite pour les droits des travailleurs de la santé à travers leur syndicat professionnel et son projet, Crimean Medicine without A Cover. La défenseuse des droits humains coopère avec de nombreux médias indépendants, y compris « IN жир », et « Crimean Process » qui couvre les audiences sur des affaires politiques en Crimée.

Le 15 novembre 2022, le procès de la défenseuse des droits humains et journaliste Iryna Danylovych s’est poursuivi devant le tribunal de Feodosia en République de Crimée. Lors de l’audience, la juge Nataliia Kulinstaya a entendu les témoignages de deux témoins. L’un des deux a déclaré avoir vu Iryna Danylovych menottée les 29 et 30 avril 2022, alors qu’il était témoin de certaines des fouilles qui impliquaient Iryna Danylovych et les Services fédéraux de sécurité. L’autre témoin, qui était le seul témoin de la défense autorisé à témoigner, a expliqué en détail l’aide qu’il a apportée aux parents d’Iryna Danylovych lorsqu’ils étaient à sa recherche. Le juge a également inclus un élément de preuve crucial, une bande de vidéosurveillance montrant l’enlèvement de la défenseuse en avril 2022, pour que la Cour l’examine lors de la prochaine audience le 30 novembre 2022. Lors de l’audience précédente, qui a eu lieu le 24 octobre 2022, la Cour a examiné les messages personnels d’Iryna Danylovych que le Procureur a présentés comme des preuves à charge. Cela comprenait des messages dans lesquels Irina Danilovitch condamnait l’invasion russe en Ukraine.

Iryna Danylovych avait disparu après avoir été enlevée à Koktebel, en Crimée, le 29 avril 2022. Le même jour, l’équipe du SWAT russe (OMON) a perquisitionné son domicile et a saisi des ordinateurs portables et des téléphones. L’endroit où se trouvait Irina Danilovitch n’a pas été divulgué pendant 13 jours, jusqu’à ce que son avocat la retrouve dans le centre de détention de Simferopol le 11 mai 2022. L’État russe accuse la défenseuse des droits humains « d’acquisition, de transfert, de vente, de stockage, de transport ou de transport illégal d’explosifs ou d’engins explosifs » en vertu de la partie 1, article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie. Le 3 juin 2022, le ministre de la Justice de la Fédération de Russie l’a inscrite sur la liste des « médias agents de l’étranger ». Le 28 juillet 2022, l’organisation des droits humains « Crimea: SOS » a rapporté que les représentants du Service fédéral de sécurité russe continuent de la soumettre à des traitements inhumains et de la menacer de détention. Crimea: SOS a obtenu cette information dans une lettre rédigée par la défenseuse elle-même, qu’ils ont reçue d’une source anonyme.

Front Line Defenders reste préoccupée concernant l’enlèvement et la détention en vertu de fausses accusations de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych, et condamne les mauvais traitements qui lui sont infligés en détention. Front Line Defenders exhorte les autorités de la Fédération de Russie à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la libération immédiate et inconditionnelle d’Iryna Danylovych, et garantir sa sécurité physique et psychologique ainsi que son intégrité. Front Line Defenders réitère également sa demande aux autorités russes afin qu’elles mènent une enquête immédiate, approfondie et impartiale sur l’enlèvement d’Iryna Danylovych, dans le but de garantir sa protection, de publier les conclusions et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales.

25 Septembre 2022
La Cour suprême de Crimée refuse de libérer Iryna Danylovych

Le 7 septembre 2022, la Cour suprême de Crimée a rejeté l’appel contre la détention provisoire de la défenseuse des droits humains et journaliste Iryna Danylovych. Elle restera en détention préventive pendant toute la durée de son procès. L’audience a duré 45 minutes et peu de personnes ont assisté à l’audience. Lors de l’audience précédente du 29 août 2022, la Cour a révélé la conclusion de l’enquête préliminaire. Elle a déclaré que le Service fédéral de sécurité russe avait établi qu’ Iryna Danylovych avait fabriqué un engin explosif à partir d’une substance explosive et d’aiguilles médicales. Cependant, la défenseuse réfute ces accusations.

Iryna Danylovych avait disparu après avoir été enlevée à Koktebel, en Crimée, le 29 avril 2022. Le même jour, l’équipe du SWAT russe (OMON) a perquisitionné son domicile et a saisi des ordinateurs portables et des téléphones. L’endroit où se trouvait Irina Danilovitch n’a pas été divulgué pendant 13 jours, jusqu’à ce que son avocat la retrouve dans le centre de détention de Simferopol le 11 mai 2022. L’État russe accuse la défenseuse des droits humains « d’acquisition, de transfert, de vente, de stockage, de transport ou de transport illégal d’explosifs ou d’engins explosifs » en vertu de la partie 1, article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie. Le 3 juin 2022, le ministère de la Justice de la Fédération de Russie a inscrit Iryna Danylovych sur la liste des « médias agents de l’étranger » conformément à l’article 25.1. de la loi fédérale 2124-1 sur les médias grand public. Le 28 juillet 2022, l’organisation des droits humains « Crimea: SOS » a rapporté que les représentants du Service fédéral de sécurité russe continuent de soumettre Iryna Danylovych à des traitements inhumains et qu’ils la menacent en prison. « Crimea: SOS » a obtenu cette information dans une lettre écrite par la défenseuse elle-même, et transmise par une source anonyme.

23 Août 2022
La détention préventive de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych prolongée jusqu’en février 2023

Le 22 août 2022, le procès de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych s’est ouvert devant le tribunal de la ville de Feodosia en République de Crimée ; la première audience s’est tenue à huis clos. L’État russe, qui occupe actuellement la Crimée, accuse la défenseuse des droits humains « d’acquisition, de transfert, de vente, de stockage, de transport ou de transport illégal d’explosifs ou d’engins explosifs » en vertu de la partie 1 de l’article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie. Le 22 août 2022, le tribunal a examiné les conditions de détention provisoire et a prolongé la détention d’ Iryna Danylovych jusqu’au 2 février 2023. La prochaine audience est fixée au 29 août 2022.

Iryna Danylovych est une défenseuse des droits humains et journaliste civile qui expose les problèmes du système de santé en Crimée, notamment la réponse à la pandémie de COVID-19. Elle travaille également dans le secteur médical et milite pour les droits des travailleurs de la santé à travers leur syndicat professionnel et son projet, Crimean Medicine without A Cover. La défenseuse des droits humains coopère avec de nombreux médias indépendants, y compris « IN жир » et « Crimean Process », qui couvre les audiences sur des affaires politiques en Crimée.

Le 22 août 2022, le procès de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych s’est ouvert devant le tribunal de la ville de Feodosia en République de Crimée ; la première audience s’est tenue à huis clos. L’avocat d’ Iryna Danylovych a demandé au tribunal de changer les mesures prises contre la défenseuse des droits humains, pour passer de la détention à l’assignation à résidence ; la juge par intérim Natalia Kulinskaya, a examiné les conditions et prolongé la période de détention d’ Iryna Danylovych jusqu’au 2 février 2023. En outre, au cours de l’audience préliminaire, la Cour a rejeté les requêtes de l’avocat de la défense visant à exclure un certain nombre d’éléments de preuve considérés comme irrecevables et à renvoyer l’affaire au procureur afin d’éliminer les violations identifiées.

La défenseuse des droits humains, Iryna Danylovych, a été enlevée à Koktebel, en Crimée, le 29 avril 2022. Le même jour, l’équipe du SWAT russe (OMON) a perquisitionné son domicile et a saisi des ordinateurs portables et des téléphones. L’endroit où se trouvait Irina Danilovitch n’a pas été divulgué pendant 13 jours, jusqu’à ce que son avocat la retrouve dans le centre de détention de Simferopol le 11 mai 2022. L’État russe accuse la défenseuse des droits humains « d’acquisition, de transfert, de vente, de stockage, de transport ou de transport illégal d’explosifs ou d’engins explosifs » en vertu de la partie 1, article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie. Le 3 juin 2022, le ministère de la Justice de la Fédération de Russie a inscrit la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych sur la liste des « organes de presse agents de l’étranger ». Le 28 juillet 2022, l’organisation de défense des droits humains « Crimea: SOS » a rapporté que des représentants du Service fédéral de sécurité russe continuent à soumettre la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych à des traitements inhumains et à la menacer de détention. Crimea: SOS a obtenu cette information dans une lettre rédigée par la défenseuse elle-même, qu’ils ont reçue d’une source anonyme.

Front Line Defenders continue d’exprimer ses préoccupations au sujet de l’enlèvement et de la détention en vertu de fausses accusations, et condamne les mauvais traitements infligés à la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych. Front Line Defenders exhorte les autorités de la Fédération de Russie à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la libération immédiate et inconditionnelle d’ Iryna Danylovych, et garantir sa sécurité physique et psychologique ainsi que son intégrité. Front Line Defenders réitère sa demande aux autorités russes de mener une enquête immédiate, approfondie et impartiale sur l’enlèvement d’ Iryna Danylovych, en vue d’assurer sa protection, publier les résultats et traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales.

11 Août 2022
La défenseuse des droits humains Iryna Danylovych harcelée par des agents du Service fédéral de sécurité russe

Le 28 juillet 2022, l’organisation de défense des droits humains « Crimea: SOS » a rapporté que des représentants du Service fédéral de sécurité russe continuent à soumettre la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych à des traitements inhumains et à la menacer de détention. Crimea: SOS a obtenu cette information dans une lettre rédigée par la défenseuse elle-même, qu’ils ont reçue d’une source anonyme.

Iryna Danylovych est une défenseuse des droits humains et journaliste civile qui expose les problèmes du système de santé en Crimée, notamment la réponse à la pandémie de COVID-19. Elle travaille également dans le secteur médical et milite pour les droits des travailleurs de la santé à travers leur syndicat professionnel et son projet, Crimean Medicine without A Cover. La défenseuse des droits humains coopère avec de nombreux médias indépendants, y compris « INжир » et « Crimean Process » qui couvre les audiences sur des affaires politiques en Crimée.

Le 28 juillet 2022, l’organisation de défense des droits humains « Crimea: SOS » a rapporté que des représentants du Service fédéral de sécurité russe continuent à soumettre la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych à des traitements inhumains et à la menacer de détention. Crimea: SOS a obtenu cette information dans une lettre rédigée par la défenseuse elle-même, qu’ils ont reçue d’une source anonyme. Dans sa lettre, la défenseuse affirme notamment que le 5 juillet 2022, alors qu’ils l’escortaient à l’audience devant le tribunal du district de Kyiv à Simferopol, les représentants du Service fédéral de sécurité russe lui ont infligé des violences corporelles. Iryna Danylovych a également déclaré que le 21 juillet 2022, l’un des représentants du Service fédéral de sécurité russe l’a menacée agressivement alors qu’elle était transférée avec cinq autres détenus au centre de détention provisoire de la ville de Simferopol. Plus précisément, il a dit regretter que la quantité d’explosifs cachés était « trop faible » et a déclaré que s’il était responsable, il planquerait « un autre kilo de drogue ».

Le 29 avril 2022, la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych a été enlevée et a disparu à Koktebel, en Crimée. Le même jour, l’équipe du SWAT russe (OMON) a perquisitionné son domicile et a saisi des ordinateurs portables et des téléphones. L’endroit où se trouvait Irina Danilovitch n’a pas été divulgué pendant 13 jours, jusqu’à ce que son avocat la retrouve dans le centre de détention de Simferopol le 11 mai 2022. L’État russe accuse la défenseuse des droits humains « d’acquisition, de transfert, de vente, de stockage, de transport ou de transport illégal d’explosifs ou d’engins explosifs » en vertu de la partie 1, article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie. Le tribunal du district de Kyiv, contrôlé par la Russie, a prolongé l’arrestation de la défenseuse jusqu’au 6 septembre 2022. Le vendredi 3 juin 2022, le ministère de la Justice de la Fédération de Russie a inscrit la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych sur la liste des « organes de presse agents de l’étranger ».

Front Line Defenders continue d’exprimer ses préoccupations au sujet de l’enlèvement et de la détention de défenseuse des droits humains Iryna Danylovych basée sur de fausses accusations et condamne les mauvais traitements qui lui sont infligés. Front Line Defenders exhorte les autorités de la Fédération de Russie à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la libération immédiate et inconditionnelle d’ Iryna Danylovych et garantir sa sécurité et son intégrité physiques et psychologiques. Front Line Defenders réitère sa demande aux autorités russes de mener une enquête immédiate, approfondie et impartiale sur l’enlèvement d’ Iryna Danylovych, en vue d’assurer sa protection, publier les résultats et traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales.

10 Juin 2022
La défenseuse des droits humains Iryna Danylovych ajoutée à la liste des « médias agents de l’étranger » en Russie

Le vendredi 3 juin 2022, le ministère de la Justice de la Fédération de Russie a inscrit la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych sur la liste des « organes de presse agents de l’étranger ». Il s’agit actuellement de la liste la plus étendue d’agents de l’étranger en Russie, composée de journalistes, de médias, de défenseur⸱ses des droits humains et de personnalités publiques. Être ajouté à cette liste est une mesure de représailles contre une opposition claire aux actions du gouvernement russe et contre un travail non violent en faveur des droits humains.

Iryna Danylovych est une défenseuse des droits humains et journaliste civile qui expose les problèmes du système de santé en Crimée, notamment la réponse à la pandémie de COVID-19. Elle travaille également dans le secteur médical et milite pour les droits des travailleurs de la santé à travers leur syndicat professionnel et son projet, Crimean Medicine without A Cover. La défenseuse des droits humains coopère avec de nombreux médias indépendants, y compris « IN жир » et « Crimean Process » qui couvre les audiences sur des affaires politiques en Crimée.

Le 3 juin 2022, le ministère de la Justice de la Fédération de Russie a inscrit la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych sur la liste des « organes de presse agents de l’étranger ». Il s’agit actuellement de la liste la plus étendue d’agents de l’étranger en Russie, composée de journalistes, de médias, de défenseur⸱ses des droits humains et de personnalités publiques. L’inclusion à la liste des « médias agents de l’étranger » donne à penser qu’une personne ou une entité agit à titre d’agent de l’étranger, se livre à des « activités politiques » et reçoit des « fonds provenant de l’étranger ». Cependant, le label « agent de l’étranger » est utilisé pour réprimer la dissidence en Russie et dans les territoires qu’il a annexés. Être ajouté à cette liste est une mesure de représailles contre une opposition claire aux actions du gouvernement russe et contre un travail non violent en faveur des droits humains dans le pays et dans les territoires d’Ukraine annexés par la Russie.

Le 29 avril 2022, la défenseuse a été enlevée et a disparu à Koktebel, en Crimée. Le même jour, l’équipe du SWAT russe (OMON) a perquisitionné sa maison, sans présenter de documents justificatifs, et a saisi des ordinateurs portables et des téléphones. Irina Danilovitch a été portée disparue pendant 13 jours jusqu’à ce que son avocat la retrouve dans le centre de détention à Simferopol le 11 mai 2022. L’État russe a accusé la défenseuse des droits humains « d’acquisition, de transfert, de vente, de stockage, de transport ou de transport illégal d’explosifs ou de dispositifs explosifs » en vertu de la partie 1 de l’article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie. Elle restera en détention provisoire jusqu’au début de juin 2022.

Front Line Defenders continue d’exprimer ses préoccupations concernant l’enlèvement et la détention de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych ainsi que les mauvais traitements qui lui sont infligés. Front Line Defenders considère l’ajout d’ Iryna Danylovych à la liste des « médias agents de l’étranger » comme une autre confirmation que son enlèvement et sa détention sont des actes de représailles contre son travail journalistique et en faveur des droits humains. Front Line Defenders réitère également sa préoccupation générale concernant l’utilisation continue par le gouvernement russe des lois sur les agents de l’étranger pour réprimer le travail en faveur des droits humains dans le pays.

1 Juin 2022
Rejet de l’appel de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych contre les mesures restrictives

Le 27 mai 2022, la Cour suprême de Crimée a rejeté un appel contre les mesures restrictives imposées  Iryna Danylovych. Le 7 mai 2022, la mesure restrictive — 1 mois et 29 jours d’emprisonnement — a été choisie pour Iryna Danylovych, qui était soupçonnée d’« acquisition, de transfert, de vente, d’entreposage ou de transport illégal d’explosifs ou de dispositifs explosifs », en vertu de la partie 1 de l’article 222.1 du Code pénal de la Fédération de Russie. La défenseuse des droits humains a été enlevée le 29 avril 2022 à Koktebel, à son retour du travail. Son sort est resté inconnu pendant 13 jours après son enlèvement, jusqu’à ce qu’elle soit localisée dans le centre de détention de Simferopol le 11 mai 2022. Iryna Danylovych est actuellement détenue avec 13 personnes dans une cellule générale dans le centre de détention provisoire de Simferopol.

Le 27 mai 2022, la Cour suprême de Crimée a rejeté l’appel contre les mesures restrictives décrétées contre Iryna Danylovych et a confirmé ses deux mois de détention provisoire. Selon le dossier, Iryna Danylovych a été arrêtée le 7 mai 2022. Une affaire criminelle a été ouverte contre elle le même jour, pour l’acquisition et la possession illégale d’explosifs, prétendument trouvés dans son étui à lunettes. Le dossier contient une conclusion d’un spécialiste selon laquelle les objets confisqués à Iryna Danylovych sont des engins explosifs improvisés. Le tribunal de district de Kiev l’a détenue pendant deux mois, estimant qu’elle pouvait s’échapper avec un passeport ukrainien. La défenseuse a reçu un acte d’accusation en présence de son avocat le 13 mai 2022.

Les avocats de la défenseuse ont souligné au tribunal qu’ Iryna Danylovych avait en fait été arrêtée le 29 avril 2022, et non le 7 mai 2022, comme indiqué dans le dossier. De plus, la défense a souligné que les explosifs avaient été découverts dans son étui à lunettes après son arrestation. Lors de l’audience, Iryna Danylovych a indiqué : « Quand on m’a amenée au FSB (Service fédéral de sécurité), j’ai subi une fouille corporelle complète enregistrée sur une caméra vidéo. Il n’y avait pas d’explosifs dans mon sac, et mes lunettes étaient dans mon étui. Trois jours plus tard, mon sac a été repris. C’est après que les explosifs ont été retrouvés ».

Iryna Danylovych a confirmé à son avocat qu’entre le 29 avril 2022 et le 7 mai 2022, elle a été détenue dans le sous-sol du siège du FSB à Simferopol sous une pression psychologique constante. Il n’y avait pas de toilettes dans sa cellule, elle pouvait sortir deux fois par jour et elle n’était nourrie qu’une fois pas jour. Pendant tout ce temps, les enquêteurs du FSB ont insisté pour que la défenseuse signe des aveux. Ils lui ont mis un sac sur la tête et lui ont donné le choix entre une forêt ou une prison. Ils ont menacé de l’emmener à Marioupol, où elle serait « perdue ». Pendant trois jours, elle a été interrogée au moyen d’un polygraphe ; on lui a posé des questions sur ses liens avec les services de renseignement, les organisations et les médias étrangers, ainsi que sur son implication avec Crimean Solidarity, une organisation de militants, avocats et parents des prisonniers politiques en Crimée. Iryna Danylovych a répondu par la négative à toutes les questions, ce qui a été confirmé par le polygraphe.

Les agents du FSB ont ensuite forcé la défenseuse à signer un document de protocole, qu’elle n’était pas autorisée à lire, et dont on ignore toujours le contenu. Elle a également été contrainte de signer deux feuilles de papier vierges, se voyant promettre d’être libérée après. Les enquêteurs ont également exigé qu’ Iryna Danylovych déclare devant la caméra qu’aucun moyen de pression n’avait été utilisé contre elle pendant sa détention. Lorsqu’elle a accepté, le 7 mai 2022, elle a été détenue pour des soupçons de possession d’explosifs et conduite au tribunal du district de Kiev à Simferopol, où elle a été incarcérée pendant deux mois.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par l’enlèvement et condamne les poursuites judiciaires contre la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych. Elle estime que le harcèlement, les poursuites judiciaires et les mesures de restrictions contre Iryna Danylovych sont des représailles contre son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains. Front Line Defenders exhorte les autorités de la Fédération de Russie à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la libération immédiate et inconditionnelle d’ Iryna Danylovych, et garantir sa sécurité physique et psychologique ainsi que son intégrité. Front Line Defenders réitère sa demande aux autorités russes de mener une enquête immédiate, approfondie et impartiale sur l’enlèvement d’ Iryna Danylovych, en vue d’assurer sa protection, publier les résultats et traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales.

4 Mai 2022
Enlèvement de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych

Le 29 avril 2022, la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych aurait été enlevée à Koktebel, en Crimée. Irina Danilovich a disparu alors qu’elle rentrait chez elle après le travail. Le même jour, la maison de la défenseuse a été fouillée par des unités spéciales de la police OMON qui ont informé ses proches qu’un ordre d’arrestation administrative avait été émis contre la défenseuse. On ignore l’endroit où elle se trouve.

Iryna Danylovych est une défenseuse des droits humains et journaliste civile qui expose les problèmes du système de santé en Crimée, y compris en réponse à la pandémie de coronavirus. Elle travaille également comme membre du corps médical et milite pour les droits des travailleurs de la santé par l’intermédiaire de leur syndicat professionnel et de son propre projet « Crimean medicine without a cover ». Elle collabore avec de nombreux médias indépendants, y compris « IN жир » et « Crimean Process » qui rend compte des audiences sur les affaires politiques en Crimée.

Le 29 avril 2022, Iryna Danylovych a disparu alors qu’elle rentrait du travail à Koktebel. Le même jour, la maison de la défenseuse dans le village de Vladislavovka a été perquisitionnée par les officiers de l’Unité mobile spéciale OMON qui portaient des cagoules. L’ordinateur portable d’Iryna Danylovych, son téléphone, les téléphones de parents, plusieurs livres et documents ont été saisis. Bien que l’ordre de perquisition ait été lu au père d’Irina Danilovich, les agents n’ont pas laissé de copie du mandat de perquisition. Les agents de l’OMON ont informé le père que sa fille a été condamnée à 10 jours de détention administrative en raison du « transfert d’informations non classifiées à un État étranger ».

Depuis le 29 avril, l’avocat et la famille d’Iryna Danylovych la recherchent dans des centres de détention temporaire dans différentes villes de Crimée, mais ne sont pas en mesure de la localiser. Le 2 mai 2022, l’avocat d’Iryna Danylovych a lancé un appel sur les circonstances de sa disparition auprès du parquet russe de Crimée et ses parents ont fait une déposition à la police. L’avocat d’Irini Danilovich estime qu’il s’agit d’un enlèvement, car cela fait 5 jours que les autorités n’ont pas informé ni l’avocat ni la famille à propos de l’endroit où elle se trouve.

Iryna Danylovych fait face à une pression croissante à cause de son travail en faveur des droits humains. En décembre 2021, une série de publications taxant la défenseuse d’« agent de l’étranger » a été postée sur la chaîne Telegram « Lis i voron ». Elle était l’une des rares professionnelles de la santé de Crimée à avoir dénoncé les problèmes du système de santé en réponse à la pandémie de COVID-19. Début octobre 2020, après qu’Iryna Danylovych et d’autres membres du personnel médical ont exigé le salaire promis pour le coronavirus, elle et ses collègues ont été renvoyées de l’hôpital d’Odosie Hthe à Feodosia.

Front Line Defenders est préoccupée par l’enlèvement présumé de la défenseuse des droits humains Iryna Danylovych. Elle pense que la défenseuse fait face à des représailles à cause de son travail pacifique et légitime révélant les problèmes au sein du système de santé, et lié à la protection et à la promotion des droits des professionnels de la santé en Crimée.