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Troisième affaire pénale intentée contre la défenseuse des droits humains Isabella Evloeva

Statut: 
Accusée
À propos de la situation

Le 27 juillet 2022, la commission d’enquête de la Fédération de Russie en République d’Ingouchie a ouvert une troisième procédure pénale contre la défenseuse des droits humains Isabella Evloeva.

Le 7 juin 2022, à Sunzha, en Ingouchie, des représentants de la Commission d’enquête de la Fédération de Russie ont perquisitionné l’appartement où la défenseuse des droits humains et journaliste, Isabella Evloeva, est officiellement enregistrée. L’appartement appartient à ses parents âgés. Cette descente fait partie d’une persécution criminelle incessante menée par l’État contre Isabella Evloeva, qui est maintenant sous le coup de deux chefs d’accusation de « diffusion publique de fausses informations sur le déploiement de l’armée russe et l’exécution de ses pouvoirs par les organes de l’État. » En vertu de l’article 207.3 du Code pénal de la Fédération de Russie, la défenseuse des droits humains risque jusqu’à 15 ans de prison.

About Isabella Evloeva

Isabella Evloeva est défenseuse des droits humains et journaliste. Elle est rédactrice en chef de Fortanga.org, un média régional indépendant qui couvre les violations des droits humains dans la République d’Ingouchie, notamment le conflit frontalier entre la République tchétchène et la République d’Ingouchie, ainsi que la persécution des défenseur·ses des droits humains et des activistes en Ingouchie. La défenseuse écrit également pour son blog « Not a Woman, but a Journalist » (Pas une femme, mais une journaliste) et elle utilise cette plateforme pour écrire sur les violations massives des droits humains commises par l’armée russe en Ukraine. Isabella Evloeva a collaboré avec d’autres médias qui traitent du Caucase du Nord en Russie, dont Caucasian Knot, Kavkaz.Realii et Current Time.

12 Août 2022
Troisième affaire pénale intentée contre la défenseuse des droits humains Isabella Evloeva

Le 27 juillet 2022, la commission d’enquête de la Fédération de Russie en République d’Ingouchie a ouvert une troisième procédure pénale contre la défenseuse des droits humains Isabella Evloeva. La défenseuse est accusée de diffusion publique d’informations délibérément fausses sur les forces armées russes, conformément à la partie 1 de l’article 207.3 du Code pénal de la Fédération de Russie. Les autorités russes ont également émis un mandat de perquisition national à l’encontre d’Isabella Evloeva. Si elle est reconnue coupable, la défenseuse risque jusqu’à 3 ans de prison, mais les charges aggravantes peuvent aller jusqu’à 15 ans.

Isabella Evloeva est défenseuse des droits humains et journaliste. Elle est rédactrice en chef de Fortanga.org, un média régional indépendant qui couvre les violations des droits humains perpétrées en République d’Ingouchie, notamment le conflit frontalier entre la République tchétchène et la République d’Ingouchie, et elle couvre la persécution des défenseur⸱ses des droits humains et des activistes en Ingouchie. La défenseuse écrit également pour son blog « Not a Woman, but a Journalist » (Pas une femme, mais une journaliste) et elle utilise cette plateforme pour écrire sur les violations massives des droits humains commises par l’armée russe en Ukraine. Isabella Evloeva a collaboré avec d’autres médias qui traitent du Caucase du Nord en Russie, dont Caucasian Knot, Kavkaz.Realii et Current Time.

Le 27 juillet 2022, la commission d’enquête de la Fédération de Russie en République d’Ingouchie a ouvert une troisième procédure pénale contre la défenseuse des droits humains Isabella Evloeva. Les nouvelles poursuites sont liées à un rapport du Service fédéral de sécurité de la République d’Ingouchie qui a déclaré que le 26 juin 2022, Fortanga.org a publié des informations délibérément fausses sur la chaîne Telegram au sujet d’une attaque militaire russe sur le centre commercial Kremenchug. La défenseuse est accusée de diffusion publique d’informations délibérément fausses sur les forces armées russes, conformément à la partie 1 de l’article 207.3 du Code pénal de la Fédération de Russie pour avoir soi-disant diffusé de fausses informations à propos de l’armée russe. Les autorités russes ont également émis un mandat de perquisition national à l’encontre d’Isabella Evloeva.

Depuis l’invasion massive de l’Ukraine par la Russie, la Commission d’enquête a lancé deux affaires pénales contre Isabella Evloeva. Dans les deux cas, les autorités affirment que la défenseuse a violé la loi sur « la diffusion de fausses informations sur les activités de l’armée russe en Ukraine. » Isabella Evloeva a d’abord été accusée le 25 mars 2022, pour un billet posté sur son blog, dans lequel elle critiquait l’utilisation de mineurs dans la propagande militaire et le fait que les autorités locales de la ville de Magas avaient placardé la lettre « Z », qui est devenue le symbole de la guerre de la Russie en Ukraine, sur la Tour de la Concorde. La défenseuse des droits humains a écrit que la lettre « Z » est un « svastika moderne en Russie — synonyme d’agression, de mort, de douleur et de manipulation éhontée ». Le deuxième chef d’accusation de « fausses informations » a été porté le 28 avril 2022. La Commission d’enquête a accusé Isabella Evloeva pour son billet au sujet des crimes horribles commis par l’armée russe dans la ville ukrainienne de Bucha.

Front Line Defenders réitère ses graves préoccupations concernant la persécution continue d’Isabella Evloeva ainsi que son inscription sur la liste des femmes défenseuses des droits humains et journalistes recherchées, pour son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. Front Line Defenders condamne l’utilisation persistante par le gouvernement russe de l’article 207.3 du Code pénal de la Fédération de Russie sur « les fausses informations à propos des activités de l’armée russe » pour continuer à censurer les libertés civiques et cibler de manière disproportionnée les défenseur⸱ses des droits humains et les journalistes.

8 Juin 2022
Raid dans l’appartement des parents de la FDDH et journaliste Isabella Evloeva

Le 7 juin 2022, à Sunzha, en Ingouchie, des représentants de la Commission d’enquête de la Fédération de Russie ont perquisitionné l’appartement où la défenseuse des droits humains et journaliste, Isabella Evloeva, est officiellement enregistrée. L’appartement appartient à ses parents âgés. Cette descente fait partie d’une persécution criminelle incessante menée par l’État contre Isabella Evloeva, qui est maintenant sous le coup de deux chefs d’accusation de « diffusion publique de fausses informations sur le déploiement de l’armée russe et l’exécution de ses pouvoirs par les organes de l’État. » En vertu de l’article 207.3 du Code pénal de la Fédération de Russie, la défenseuse des droits humains risque jusqu’à 15 ans de prison.

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Isabella Evloeva est défenseuse des droits humains et journaliste. Elle est rédactrice en chef de Fortanga.org, un média régional indépendant qui couvre les violations des droits humains dans la République d’Ingouchie, notamment le conflit frontalier entre la République tchétchène et la République d’Ingouchie, ainsi que la persécution des défenseur·ses des droits humains et des activistes en Ingouchie. La défenseuse écrit également pour son blog « Not a Woman, but a Journalist » (Pas une femme, mais une journaliste) et elle utilise cette plateforme pour écrire sur les violations massives des droits humains commises par l’armée russe en Ukraine. Isabella Evloeva a collaboré avec d’autres médias qui traitent du Caucase du Nord en Russie, dont Caucasian Knot, Kavkaz.Realii et Current Time.

Le 7 juin 2022, à Sunzha, en Ingouchie, des représentants de la Commission d’enquête de la Fédération de Russie ont perquisitionné l’appartement où la défenseuse des droits humains et journaliste Isabella Evloeva est officiellement enregistrée. Isabella Evloeva est officiellement enregistrée. L’appartement appartient à ses parents âgés ; la défenseuse des droits humains n’y réside pas. Le 6 juin 2022, les parents d’Isabella Evloeva ont reçu une lettre indiquant que le 10 mai 2022, la Commission d’enquête de la Fédération de Russie en République d’Ingouchie avait ouvert une affaire criminelle contre elle pour « diffusion publique de fausses informations sur le déploiement de l’armée russe et l’exécution de ses pouvoirs par les organes de l’État » en vertu de la partie 1 de l’article 207.3 du Code pénal de Fédération de Russie. La défenseuse des droits humains risque jusqu’à 15 ans de prison si elle est reconnue coupable. Après le raid, Isabella Evloeva a rapporté sur ses réseaux sociaux qu’elle ne parvenait pas à entrer en contact avec ses parents, indiquant que les agents de police les ont peut-être amenés pour les interroger. Elle a repris contact avec eux le 7 juin en fin de journée.

Depuis l’invasion massive de l’Ukraine par la Russie, la Commission d’enquête a lancé deux affaires pénales contre Isabella Evloeva. Dans les deux cas, les autorités affirment que la défenseuse a violé la loi sur « la diffusion de fausses informations sur les activités de l’armée russe en Ukraine ». Isabella Evloeva a d’abord été accusée le 25 mars 2022, pour un billet posté sur son blog dans lequel elle critiquait l’utilisation de mineurs dans la propagande militaire et le fait que les autorités locales de la ville de Magas placent la lettre « Z », qui est devenue le symbole de la guerre de Russie en Ukraine, sur la Tour de la Concorde. La défenseuse des droits humains a écrit que la lettre « Z » est un « svastika moderne en Russie — synonyme d’agression, de mort, de douleur et d’une manipulation éhontée ». Le deuxième chef d’accusation de « fausses informations » a été porté le 28 avril 2022. La Commission d’enquête a accusé Isabella Evloeva pour son billet au sujet des crimes horribles commis par l’armée russe dans la ville ukrainienne de Bucha.

Les proches de la défenseuse des droits humains ont également fait face à des pressions lorsque la Commission d’enquête a ouvert la première affaire pénale contre elle pour « diffusion de fausses informations sur l’armée russe ». Le 27 avril 2022, des agents des forces de l’ordre ont amené le père et la fille d’Isabella Evloeva pour les interroger.

Front Line Defenders condamne la persécution continue de la défenseuse des droits humains et journaliste Isabella Evloeva, pour son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains, et exprime ses vives préoccupations concernant la pression exercée par l’État sur les membres de sa famille proche. Front Line Defenders considère que l’élargissement du Code pénal de la Fédération de Russie avec l’article 207.3 sur « les fausses informations contre les activités de l’armée russe » accentue la censure dans le pays, a un effet paralysant sur les libertés civiques et est utilisé de manière disproportionnée pour cibler les défenseur⸱ses des droits humains et les journalistes.