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U Ko Ni tué

Statut: 
Tué
A propos de la situation

Le 29 janvier 2017, le défenseur des droits humains M. U Ko Ni a été tué par balles à l'aéroport international de Rangoon. Il rentrait d'Indonésie après une réunion traitant des tensions sectaires dans l'État de Rakhine, où une opération militaire recueille un important soutien dans l'opinion publique.

A propos d'U Ko Ni

u_ko_ni_credit:reutersU Ko Ni était un avocat spécialiste des droits humains, conseiller auprès de la Ligue nationale pour la démocratie. Il a participé à des manifestations en faveur de la démocratie connues sous le nom de Soulèvement 8888 et a été prisonnier politique. Il militait activement dans le mouvement œcuménique pour la paix et défendait les droits des citoyens musulmans du Myanmar. Il s'opposait fermement à la loi d'août 2015 sur la protection de la religion et de la race du pays qui a imposé des restrictions aux mariages inter-religieux, attisant par là même des sentiments antimusulmans. En 2016, il a aidé à fonder l'association d'avocats musulmans birmans, la Myanmar Muslim Lawyers Association. Il a par ailleurs écrit six livres sur la bonne gouvernance et divers sujets en lien avec les droits humains.

31 Janvier 2017
Meurtre du défenseur des droits humains U Ko Ni

Le 29 janvier 2017, le défenseur des droits humains M. U Ko Ni a été tué par balles à l'aéroport international de Rangoon. Il rentrait d'Indonésie après une réunion traitant des tensions sectaires dans l'État de Rakhine, où une opération militaire recueille un important soutien dans l'opinion publique.

Télécharger l'appel urgent (PDF)

 

À son arrivée à l'aéroport international de Rangoon cet après-midi-là, un homme armé l'a abattu presque à bout portant. Lorsque le tueur a pris la fuite, il a été pris en chasse par un chauffeur de taxi du nom de U Nay Win, qui a lui aussi été tué. La police a arrêté un suspect mais aucun motif n'a pu être établi.

La fille de U Ko Ni a indiqué que son père recevait souvent des menaces pour ses déclarations contre l'influence de l'armée en politique. Depuis 2012, les violences contre la population musulmane et en particulier contre les apatrides rohingyas dans l'État d'Arakan ont augmenté, ce qui entrave souvent le travail des défenseurs et défenseuses des droits humains rohingyas et musulmans. Les leaders communautaires qui promeuvent le dialogue interconfessionnel et qui documentent les violations des droits humains sont souvent arrêtés, accusés et placés en détention provisoire.

Front Line Defenders condamne le meurtre d'U Ko Ni, qui semble directement lié à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains au Myanmar.

Front Line Defenders exhorte les autorités du Myanmar à :

1. condamner fermement le meurtre de U Ko Ni ;

2. ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur l'assassinat du défenseur des droits humains U Ko Ni, dans le but de publier les conclusions et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales ;

3. garantir qu’en toutes circonstances, tous les défenseurs et défenseuses des droits humains au Myanmar, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.