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Menaces, attaques et assassinats contre les personnes liées à l'organisation de défense des droits des populations autochtones CONMUNDICH

Statut: 
Menaces et attaques
À propos de la situation

Le 29 mars 2018, un groupe de tueurs à gage a tué Crisanto Garcia Ohajaca, l'oncle d'Eugenio Ohajaca, vice-président du conseil d'administration de COMUNDICH. Le leader de la communauté Ch'orti de Morola, que COMUNDICH assiste actuellement, a reçu des menaces de mort deux jours après l'assassinat de Crisanto Garcia Ohajaca. Au cours des derniers jours, les menaces et les agressions contre les personnes affilées à l'organisation de défense des droits autochtones Coordinadora de Asociaciones y Comunidades para el Desarrollo Integral del Pueblo Ch’orti’ - COMUNDICH- ont augmenté.

À propos de COMUNDICH

comundichCOMUNDICH est une organisation de défense des droits des populations autochtones qui soutient actuellement 48 communautés Maya Ch'orti dans l'est du Guatemala. Ces communautés autochtones, qui vivent à la frontière hondurienne, souffrent d'un taux exceptionnel de pauvreté et de malnutrition.

9 Avril 2018
Menaces, attaques et assassinats contre les personnes liées à l'organisation de défense des droits des populations autochtones CONMUNDICH

Le 29 mars 2018, un groupe de tueurs à gage a tué Crisanto Garcia Ohajaca, l'oncle d'Eugenio Ohajaca, vice-président du conseil d'administration de COMUNDICH. Le leader de la communauté Ch'orti de Morola, que COMUNDICH assiste actuellement, a reçu des menaces de mort deux jours après l'assassinat de Crisanto Garcia Ohajaca. Au cours des derniers jours, les menaces et les agressions contre les personnes affilées à l'organisation de défense des droits autochtones Coordinadora de Asociaciones y Comunidades para el Desarrollo Integral del Pueblo Ch’orti’ - COMUNDICH- ont augmenté.

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COMUNDICH est une organisation de défense des droits des populations autochtones qui soutient actuellement 48 communautés Maya Ch'orti dans l'est du Guatemala. Ces communautés autochtones, qui vivent à la frontière hondurienne, souffrent d'un taux exceptionnel de pauvreté et de malnutrition.

La communauté Ch'orti de Morola, qui réside dans la municipalité de Camotan à Chiquimula, est illégalement chassée de ses terres par la violence et par le biais d'un système judiciaire corrompu. Les grands propriétaires terriens de la région demandent que l'administration locale reconnaisse leur revendication des terres. COMUNDICH intente des actions en justice au niveau national afin que les terres soient reconnues comme des biens communautaires et que les communautés récupèrent leurs terres ancestrales. Les personnes liées à COMUNDICH sont victimes de menaces et agressions.

Le 29 mars 2018 vers 17h, Crisanto Garcia Ohajaca a été tué par un groupe de tueurs à gage alors qu'il donnait la messe du Jeudi Saint. Crisanto Garcia Ohajaca n'était pas impliqué dans l'action en faveur de la restitution des terres, mais il semble qu'il ait été pris pour cible pour ses liens familiaux avec COMUNDICH. Ce qu'il savait à propos de l'assassinat d'un autre membre de la communauté Ch'orti de Morola, Francisco Ohajaca Guzman, assassiné en 2010 à cause de son travail en faveur du droit à la terre des populations indigènes, pourrait également être un motif. La police de Camotan s'est rendue dans la communauté Ch'orti de Morola cinq heures après l'assassinat et est repartie le lendemain. Les coupables sont restés dans la communauté dans le but d'intimider, demandant où étaient les leaders autochtones.

Le 31 mars 2018, un membre du Consejo de Tierra de Morola (conseil de la Terre de Morola) a informé le leader de la communauté Ch'orti de Morola que les hommes coupables de l'assasinat de Crisanto Garcia Ohajaca le cherchaient.

COMUNDICH pense que ces menaces font partie d'un effort coordonné des propriétaires terriens visant à déplacer les membres de la communauté Ch'orti de Morola et à la contraindre de retirer leurs plaintes pour la restitution de leurs terres.

Au cours des dix dernières années, sept leaders de 48 communautés Maya Ch'orti représentées par COMUNDICH ont été assassinés. En mai 2017, six autres leaders autochtones ont été arrêtés et sont toujours injustement emprisonnés. 

Les défenseur-ses des droits humains sont toujours la cible de menaces et d'agressions au Guatemala. Peu d'enquêtes sur ces attaques sont menées et moins encore conduisent à des inculpations. Le climat d'impunité qui règne concernant les violations des droits humains accentue les risques pour les défenseur-ses des droits humains, en particulier ceux qui vivent dans des zones isolées, qui sont plus vulnérables aux attaques. Les défenseur-ses des droits humains opèrent dans un environnement extrêmement hostile au Guatemala, avec 483 attaques enregistrées en 2017 par des ONG locales ; la majorité de ces incidents ont été perpétrés contre des défenseur-ses du droit à la terre et des populations indigènes.

Front Line Defenders condamne l'assassinat de Crisanto Garcia Ohajaca et les actes d'intimidation et les menaces perpétrés contre des membres de la communauté autochtone Ch'orti de Morola, car cela semble lié aux actions légitimes en faveur des droits des populations indigènes et pour la restitution des terres.