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Le domicile de Juan Carlos Flores Solis et Miryam Vargas Teutle cambriolé pour la troisième fois

Statut: 
Cambriolage et menaces de mort
À propos de la situation

Le 14 avril 2022, des inconnus ont perpétré un troisième cambriolage ce mois-ci au domicile des défenseur⸱ses des droits humains Juan Carlos Flores Solís et Miryam Vargas Teutle à Santa Maria Zacatepec, dans la municipalité de Juan C Bonilla, dans l’État de Puebla. Les défenseur⸱ses de l’environnement sont membres du Frente de Pueblos en Defensa del Agua y de la Tierra de Morelos, Puebla y Tlaxcala (FPDATMPT) dans la municipalité de Zacatepec de Hidalgo, dans l’État de Morelos. Juan Carlos Flores Solís et Miryam Vargas Teutle ont indiqué que la police n’a pas répondu à temps à la demande du Mécanisme de protection des défenseurs des droits humains et des journalistes qui avait suggéré qu’une patrouille devrait garder la maison après le premier cambriolage le 5 avril 2022.

À propos de Miryam Vargas Teutle

Miryam Vargas Teutle est une communicatrice autochtone et défenseuse des droits humains de la région de Choluteca. En tant que membre du Frente de Pueblos en Defensa de la Tierra y el Agua de Morelos Puebla y Tlaxcala (FPDATMPT), elle œuvre pour défendre son territoire contre le méga-projet énergétique Proyecto Integral Morelos. Les membres du FPDATMPT font face à diverses violations des droits humains, notamment l’acharnement judiciaire, l’emprisonnement, la torture, les menaces de mort et les assassinats. En 2019, le défenseur des droits humains Samir Flores Soberanes a été assassiné pour avoir défendu pacifiquement le territoire de sa communauté.

21 Avril 2022
Le domicile de Juan Carlos Flores Solis et Miryam Vargas Teutle cambriolé pour la troisième fois

Le 14 avril 2022, des inconnus ont perpétré un troisième cambriolage ce mois-ci au domicile des défenseur⸱ses des droits humains Juan Carlos Flores Solís et Miryam Vargas Teutle à Santa Maria Zacatepec, dans la municipalité de Juan C Bonilla, dans l’État de Puebla. Les défenseur⸱ses de l’environnement sont membres du Frente de Pueblos en Defensa del Agua y de la Tierra de Morelos, Puebla y Tlaxcala (FPDATMPT) dans la municipalité de Zacatepec de Hidalgo, dans l’État de Morelos. Juan Carlos Flores Solís et Miryam Vargas Teutle ont indiqué que la police n’a pas répondu à temps à la demande du Mécanisme de protection des défenseurs des droits humains et des journalistes qui avait suggéré qu’une patrouille devrait garder la maison après le premier cambriolage le 5 avril 2022.

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Juan Carlos Flores Solís est un défenseur des droits humains qui, dans le cadre du FPDATMPT, travaille comme avocat avec plus d’une douzaine de communautés nahuas affectées par le Proyecto Integral Morelos (PIM) et les projets de développement à grande échelle proposés dans les régions de Morelos, Puebla et Tlaxcala. Miryam Vargas Teutle est une communicatrice autochtone et défenseuse des droits humains de la région de Choluteca. En tant que membre du Frente de Pueblos en Defensa de la Tierra y el Agua de Morelos Puebla y Tlaxcala (FPDATMPT), elle œuvre pour défendre son territoire contre le méga-projet énergétique Proyecto Integral Morelos. Les membres du FPDATMPT font face à diverses violations des droits humains, notamment l’acharnement judiciaire, l’emprisonnement, la torture, les menaces de mort et les assassinats. En 2019, le défenseur des droits humains Samir Flores Soberanes a été assassiné pour avoir défendu pacifiquement le territoire de sa communauté.

Lors du dernier cambriolage du 14 avril 2022, les inconnus ont pris des documents sur une bibliothèque dans une pièce, un sac à dos contenant plusieurs effets personnels et des badges d’événements politiques, et ont quitté la maison désordonnée.

Le 9 avril 2022, des inconnus sont entrés par effraction dans la maison de Juan Carlos Flores Solís et Miryam Vargas Teutle pour la deuxième fois par la fenêtre de la chambre principale. Les inconnus ont pris le couteau laissé sur le lit lors de l’effraction précédente le 5 avril 2022, mais cette fois ils ont laissé l’armoire de Juan Carlos Flores Solís ouverte et ont volé la pompe de la citerne, ainsi qu’un réservoir d’essence dans le jardin.

Le 5 avril 2022, la défenseuse des droits humains écologiste Miryam Vargas Teutle a découvert la porte de sa maison ouverte, la porte et le cadenas de la porte cassés et a constaté qu’un arbre dans le jardin avait été abattu. Pendant le cambriolage, les inconnus ont laissé un couteau sur le lit où dorment les deux défenseur⸱ses, et ont volé des effets personnels tels qu’une télévision, des documents importants appartenant au FPDATMPT et une imprimante. Ils ont laissé d’autres objets de valeur qui étaient à portée de vue dans la maison.

Les raids constants et les menaces de mort contre les défenseur⸱ses des droits humains ont lieu alors que le Président de la République a récemment rencontré le leader de l’Association d’irrigation de la rivière Cuautla (ASURCO), pour tenter de finaliser la réalisation du PIM et mettre fin à l’opposition juridique et sociale au projet dans la région. On craint que ces actes d’intimidation ne se propagent à d’autres communautés de défenseur⸱ses des droits humains dans la région, en particulier dans le contexte du développement de la campagne « Caravane pour l’eau et la vie », qui vise à dénoncer le pillage des ressources naturelles dont souffrent les communautés des États de Puebla, Tlaxcala, Veracruz, Mexico City, Morelos, Oaxaca, Guerrero, Querétaro et l’État de Mexico. Le pillage de l’eau est particulièrement dénoncé par les membres de la communauté de la municipalité de Juan C. Bonilla, dans l’État de Puebla, qui connaît une résistance sociale croissante contre le pillage des puits et des aquifères par la société d’embouteillage Bonafont.

Ces derniers incidents s’ajoutent à d’autres actes de violence qui ont été signalés par le FPDATMPT à Front Line Defenders, tels que l’intimidation de défenseur⸱ses des droits humains par la police de Puebla lors d’une manifestation pacifique à Santa Maria Zacatepec le 10 juin 2021.

Front Line Defenders exprime sa préoccupation face au manque de protection des autorités envers les défenseur⸱ses de l’environnement, ainsi que pour leur sécurité et celle des autres membres du FPDATMPT et de ceux qui défendent pacifiquement le territoire communautaire. Elle pense que l’intimidation des défenseur⸱ses des droits humains écologistes est destinée à entraver leur précieux travail en faveur de l’environnement et du droit à la terre au Mexique, et représente un modèle de violence contre les communautés qui s’opposent pacifiquement à l’exploitation de leurs territoires.