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Ciblage de la défenseure des droits humains Miriam Furaha

Statut: 
Raid/Attack
About the situation

Le 4 mai 2022, des officiers de l’armée congolaise ont fait une perquisition illégale dans le bureau de l’organisation non-gouvernementale Dynamique des Femmes Leaders d’IRUMU (DYFELE) à la recherche de la défenseure des droits humains Miriam Furaha. Les officiers ont confisqué deux ordinateurs lors de leur descente dansle bureau de l’organisation. Avant cette perquisition, Miriam Furaha avait été attaquée à plusieurs reprises par des hommes en tenue militaire à son domicile. La défenseure des droits humains est en cachette depuis ces attaques.

About the HRD

Miriam Furaha est une femme défenseure des droits humains et membre de l’organisation à but non lucratif Dynamique des Femmes Leaders d’Irumu (DYFELE). DYFELE est une organisation communautaire qui travaille pour la défense de la terre, des peuples autochtones, et la défense de la justice sociale. Depuis la proclamation de l’état de siège au Nord-Kivu en mai 2021, DYFELE et ses membres ont été continuellement ciblés par les forces de l’ordre pour leur travail légitime et pacifique.

19 Mai 2022
Ciblage de la défenseure des droits humains Miriam Furaha

Le 4 mai 2022, des officiers de l’armée congolaise ont fait une perquisition illégale dans le bureau de l’organisation non-gouvernementale Dynamique des Femmes Leaders d’IRUMU (DYFELE) à la recherche de la défenseure des droits humains Miriam Furaha. Les officiers ont confisqué deux ordinateurs lors de leur descente dansle bureau de l’organisation. Avant cette perquisition, Miriam Furaha avait été attaquée à plusieurs reprises par des hommes en tenue militaire à son domicile. La défenseure des droits humains est en cachette depuis ces attaques.

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Miriam Furaha est une femme défenseure des droits humains et membre de l’organisation à but non lucratif Dynamique des Femmes Leaders d’Irumu (DYFELE). DYFELE est une organisation communautaire qui travaille pour la défense de la terre, des peuples autochtones, et la défense de la justice sociale. Depuis la proclamation de l’état de siège au Nord-Kivu en mai 2021, DYFELE et ses membres ont été continuellement ciblés par les forces de l’ordre pour leur travail légitime et pacifique.

Le 4 mai 2022, des officiers militaires ont fait une descente dans les bureaux de DYFELE, à la recherche de la défenseure des droits humains Miriam Furaha, qui s'est cachée à la suite de plusieurs attaques contre elle. Les officiers ont confisqué deux ordinateurs lors de cette descente. Auparavant, le 3 mai 2022, trois officiers militaires et deux officiers de police ont fait une descente au domicile de Miriam Furaha à sa recherche. Comme ils n'ont pas trouvé la défenseure des droits humains, les officiers ont arrêté tous les membres de la famille sans mandat et les ont placés en détention. Au cours de leur détention arbitraire, les membres de la famille de la défenseure des droits humains ont été soumis à des interrogatoires et à des mauvais traitements, car les agents ont exigé de savoir où se trouvait Miriam Furaha. Selon les rapports, le père de la défenseure des droits humains a été battu par les officiers. Les agents ont également exigé de savoir qui "finance" la défenseure des droits humains. Les membres de la famille ont été libérés plus tard dans l'après-midi du 3 mai 2022.

Ce n'est pas la première fois que Miriam Furaha est prise pour cible. Le 24 mars 2021, elle a été agressée à son domicile par des inconnus, quelques heures après son apparition dans divers médias. Lors de son apparition publique, elle a dénoncé l'état d'urgence et a appelé à la fin des abus commis par les officiers militaires dans l’Ituri et dans ses territoires. Si elle a survécu à cette violente attaque, la défenseure des droits humains a été gravement blessée et a dû recevoir un traitement médical pour les blessures qu'elle a subie.

Le 5 avril 2022, Miriam Furaha a publiquement documenté et dénoncé le soutien exprimé par l'armée Congolaisé pour la Force de Résistance Patriotique d’Ituri (FRPI), une milice armée et un parti politique. Elle a été arrêtée peu après, sans aucun mandat et détenue pendant cinq jours au commissariat de Irumu sans aucune procédure ni charge. Le 15 avril 2022, lors d'une réunion tenue par des officiers militaires sur la sécurité, elle a dénoncé une nouvelle fois devant les autorités la complicité de l'armée congolaise avec la milice FRPI. Le 17 avril 2022, la défenseure des droits humains a de nouveau été attaquée à son domicile par trois individus en uniformes militaires. Son domicile a été vandalisé et saccagé, et tous ses objets de valeur emportés par les assaillants.

Le 25 avril 2022, Miriam Furaha a été attaquée à son domicile en Ituri par cinq hommes portant des uniformes militaires. Les agresseurs ont battu et torturé la femme défenseur des droits humains, ont menacé de la tuer avant de la laisser pour morte dans sa maison. En raison du harcèlement continu et des attaques incessantes, la défenseure des droits humains a été contrainte de se cacher.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par les attaques continues contre la défenseure des droits humains Miriam Furaha, car l’organisation pense qu'elle est prise pour cible uniquement en raison de son travail légitime et pacifique pour la défense des droits humains. Front Line Defenders estégalement préoccupée par la détention arbitraire, les interrogatoires et les mauvais traitements infligés aux membres de la famille de Miriam Furaha, en représailles à son travail de défense des droits de l'homme et à sa dénonciation de l'état d'urgence et des abus commis par des officiers militaires en Ituri et dans ses territoires.