Back to top

Libération de Seyoum Teshome

Statut: 
Libéré
À propos de la situation

Le 22 décembre 2016, le défenseur des droits humains Seyoum Teshome a été libéré.

À propos de Seyoum Teshome

seyoum teshome Seyoum Teshome est professeur, écrivain, blogueur et travaille fréquemment avec la presse étrangère pour couvrir les affaires éthiopiennes. Son blog, EthioThinkTank, traite des sujets d'actualité, surveille la situation des droits humains à Oromia et demande souvent des comptes au gouvernement en ce qui concerne les violations des droits humains, notamment après la répression des manifestations dans les régions d'Oromia et d'Amhara. Le 21 août 2016, Seyoum Teshome a contribué à un article du New York Times, dans lequel il faisait référence à l'Éthiopie en ces termes:  "Nous vivons dans un État dictatorial, un État totalitaire". Ce commentaire était lié au geste de protestation du marathonien Feyisa Lilesa pendant les Jeux olympiques de 2016.

5 Octobre 2016
Seyoum Teshome détenu dans un lieu inconnu

Le 1er octobre 2016, M. Seyoum Teshome a été arrêté chez lui sur le campus de l'université d'Ambo à Woliso, à plus de 100 km d'Addis-Abeba. Les forces de police l'auraient arrêté, auraient fouillé son domicile et auraient pris son ordinateur avant de le conduire dans un lieu inconnu.

Download the Urgent Appeal (PDF)

Les forces de police sont entrées dans le domicile de Seyoum Teshome, sans mandat, le 1er octobre 2016, et ont saisi son ordinateur et plusieurs copies des articles sur lesquels il travaillait. Après son arrestation il a été conduit dans un lieu inconnu où il est toujours détenu sans pouvoir contacter sa famille ni un avocat. Pour le moment, aucune accusation officielle n'a été portée contre Seyoum Teshome.

L'arrestation de Seyoum Teshome fait partie d'une répression générale contre les voix critiques à l'égard du gouvernement éthiopien et la manière dont il gère les manifestations dans les régions d'Oromia et d'Amhara. En 2014, le gouvernement a proposé un "plan de développement intégré" visant à étendre la capitale Addis Abeba dans la région d'Oromia, ce qui provoque un tollé général car le plan chasserait la communauté Oromo, notamment les fermiers, de leurs terres, sans aucun recours.  

Front Line Defenders est préoccupée par les accusations portées contre Seyoum Teshome, car elles semblent liées à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains et de la liberté d'expression en Éthiopie.

Front Line Defenders exhorte les autorités éthiopiennes à:

1. Libérer immédiatement et sans condition Seyoum Teshome;

2. Assurer que le traitement de Seyoum Teshome pendant sa détention, corresponde à toutes les conditions établies dans les «Principes fondamentaux relatifs à la Protection de Toute Personne contre Toute Forme de détention ou Emprisonnement» adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988;

3. Informer la famille et les avocats de Seyoum Teshome du lieu où il est détenu et de les laisser immédiatement le voir sans restrictions;

4. Restituer les objets confisqués pendant le raid, car ils ne sont manifestement liés à aucune activité criminelle;

5. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Éthiopie puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.