Sepideh Gholian condamnée à deux ans de prison pour avoir scandé un slogan contre le Guide suprême
Le 6 mai 2023, le frère de la défenseuse des droits humains Sepideh Gholian a annoncé sur les réseaux sociaux que la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné la défenseuse à deux ans de prison, pour avoir « insulté le Guide suprême ».
Sepideh Gholian est une défenseuse des droits humains et journaliste indépendante, dont le travail porte principalement sur le droit du travail. Elle travaille en étroite collaboration avec le Syndicat des travailleurs de la Haft Tappeh Cane Sugar Company, un syndicat créé en 1974 pour les travailleurs du complexe agro-industriel de la canne à sucre Haft Tappeh. Elle couvre la situation des femmes en prison en publiant des illustrations et en tenant un journal de son incarcération.
Le 6 mai 2023, le frère de la défenseuse des droits humains Sepideh Gholian a annoncé sur les réseaux sociaux que la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné la défenseuse à deux ans de prison, pour avoir « insulté le Guide suprême ».
Sepideh Gholian est une défenseuse des droits humains et journaliste indépendante, dont le travail porte principalement sur le droit du travail. Elle travaille en étroite collaboration avec le Syndicat des travailleurs de la Haft Tappeh Cane Sugar Company, un syndicat créé en 1974 pour les travailleurs du complexe agro-industriel de la canne à sucre Haft Tappeh. Elle couvre la situation des femmes en prison en publiant des illustrations et en tenant un journal de son incarcération.
Le 6 mai 2023, Sepideh Gholian a été condamnée à deux ans de prison pour avoir « insulté le Guide suprême » par la branche 26 de la Cour révolutionnaire de Téhéran, après sa nouvelle arrestation le 15 mars 2023. La défenseuse a été violemment arrêtée à Arak, dans la province de Markazi, quelques heures après sa libération de la prison d’Evin où elle était détenue depuis trois ans. Elle se rendait à Dezful, dans la province de Khozestan, avec sa famille, lorsqu’elle a été de nouveau arrêtée sans mandat. Les appareils mobiles des membres de sa famille ont également été confisqués.
Sepideh Gholian a été libérée de la prison d’Evin en mars 2023 après avoir purgé trois ans de sa peine de cinq ans. Elle a été libérée après la ratification d’une loi, le 11 mai 2020, qui réduit les peines de prison pour les prisonniers politiques qui ont purgé le tiers de leur peine. La défenseuse était éligible à être libérée en vertu de cette loi. Sepideh Gholian a commencé à purger cette peine dans la prison de Qarchak le 21 juin 2020, pour des accusations remontant à 2018. Elle a été transférée à plusieurs reprises dans d’autres prisons, dont la prison de Bushehr dans le sud de l’Iran le 10 mars 2021, à plus de 600 km de Dezful où vivent ses parents.
Sepideh Gholian a déjà comparu devant un juge du tribunal de la prison d’Evin le 16 juin 2020, où on lui a demandé d’écrire une lettre au Guide suprême pour demander la grâce, et on lui a dit qu’ils « verraient ce qu’ils pouvaient faire pour elle ». On lui a dit que si elle ne demandait pas de grâce, elle commencerait à purger sa peine de cinq ans à la prison de Qarchak. Sepideh Gholian a insisté sur son innocence et a rejeté l’offre, se rendant aux autorités le 21 juin 2020 pour purger sa peine.
Front Line Defenders condamne les poursuites répétées contre Sepideh Gholian et estime que cela fait partie d’une vaste campagne de répression contre les défenseur⸱ses des droits humains dans le contexte des manifestations qui touchent l’Iran depuis septembre 2022, lors desquelles des centaines de défenseur⸱ses ont été arrêtés, inculpés et condamnés à de lourdes peines de prison sans avoir bénéficié de procédures requises ni de procès équitables.
Front Line Defenders est particulièrement préoccupée par les violations du droit international relatif aux droits humains liées au traitement des défenseur⸱ses des droits humains détenus en Iran. Elle estime que la défenseuse des droits humains Sepideh Gholian est détenue en raison de son travail légitime et non violent en faveur des droits humains, en particulier en ce qui concerne sa défense des droits des travailleurs et des prisonniers en Iran.