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Reza Khandan commence à purger une peine de trois ans et six mois d’emprisonnement prononcée en 2019

Statut: 
Detained
À propos de la situation

Le 13 décembre 2024, le défenseur des droits humains Reza Khandan a été arrêté à son domicile et placé en garde à vue dans un poste de police de Téhéran. Le lendemain, il a été transféré au tribunal d’Evin, puis à la prison d’Evin, où il est détenu depuis.

À propos de Reza Khandan

Reza Khandan est défenseur des droits humains et l’époux de la défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh. Il milite contre le port obligatoire du voile et la peine de mort en Iran. En 2019, il a été condamné à six ans de prison pour des accusations fabriquées de toutes pièces de « rassemblement et collusion dans l’intention d’agir contre la sécurité nationale » et « activités de propagande contre l’État » pour avoir produit et distribué des badges « non à l’obligation du hijab ».

18 Décembre 2024
Reza Khandan commence à purger une peine de trois ans et six mois d’emprisonnement prononcée en 2019

Le 13 décembre 2024, le défenseur des droits humains Reza Khandan a été arrêté à son domicile et placé en garde à vue dans un poste de police de Téhéran. Le lendemain, il a été transféré au tribunal d’Evin, puis à la prison d’Evin, où il est détenu depuis.

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Reza Khandan est défenseur des droits humains et l’époux de la défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh. Il milite contre le port obligatoire du voile et la peine de mort en Iran. En 2019, il a été condamné à six ans de prison pour des accusations fabriquées de toutes pièces de « rassemblement et collusion dans l’intention d’agir contre la sécurité nationale » et « activités de propagande contre l’État » pour avoir produit et distribué des badges « non à l’obligation du hijab ».

Le 13 décembre 2024, Reza Khandan a été arrêté à son domicile et placé en garde à vue dans un poste de police de Téhéran. Le lendemain, il a été transféré au tribunal d’Evin et à la prison d’Evin, où il est détenu depuis. La défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh, qui est l’épouse de Reza Khandan, n’a pas pu lui rendre visite parce qu’elle ne portait pas le hijab obligatoire. Reza Khandan a été informé que sa peine de trois ans et six mois de prison prononcée en 2019 était entrée en vigueur.

Le 22 janvier 2019, Reza Khandan a été condamné par contumace à cinq ans d’emprisonnement pour « rassemblement et collusion dans l’intention d’agir contre la sécurité nationale » et à un an d’emprisonnement pour « activités de propagande contre l’État ». Il a également été interdit de quitter le pays ou de participer à des activités en ligne pendant deux ans pour avoir protesté pacifiquement contre la loi sur le port du hijab obligatoire dans le pays. Cette peine a été réduite à trois ans et six mois d’emprisonnement par la Cour d’appel. L’équipe juridique de Reza Khandan prévoit de demander un nouveau procès en raison du caractère arbitraire de cette procédure judiciaire et de son application.

Reza Khandan a commencé à purger sa peine arbitraire lorsque Farhad Meysami, l’autre défenseur des droits humains également condamné pour « rassemblement et collusion dans l’intention d’agir contre la sécurité nationale » pour avoir produit et fabriqué des badges « non au hijab obligatoire », a été libéré de prison en février 2023 après l’annonce d’une amnistie générale par le système judiciaire iranien.

L’exécution de la peine de prison de Reza Khandan intervient après l’annonce de l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi qui prévoit une série de nouvelles sanctions contre les femmes et les jeunes filles qui ne se conforment pas au port obligatoire du hijab en Iran. Front Line Defenders exprime son inquiétude concernant la condamnation de Reza Khandan et l’acharnement judiciaire continu de sa famille, car il semble que le défenseur des droits humains soit visé à cause de ses activités pacifiques en faveur des droits humains, qui promeuvent les droits des femmes par le biais du plaidoyer. L’organisation est particulièrement préoccupée par la situation du défenseur des droits humains et par le fait qu’il n’a apparemment pas accès aux visites familiales pendant sa détention.

Front Line Defenders exhorte les autorités iraniennes à :

  1. Libérer immédiatement et sans condition Reza Khandan et annuler les condamnations prononcées à son encontre ;
  2. Veiller à ce que Reza Khandan ait accès à des soins médicaux pendant sa détention, comme l’exige l’« Ensemble de principes pour la protection de toutes les personnes soumises à une forme quelconque de détention ou d’emprisonnement », adopté par l’Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988 ;
  3. Cesser immédiatement de cibler les défenseur⸱ses des droits humains en Iran et assurer qu’en toutes circonstances ils puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l’acharnement judiciaire.