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Quatre membres de l’ONG The Call of the Iranian Women condamnées à des peines de prison

Statut: 
Emprisonnée
À propos de la situation

Le 21 août 2022, trois défenseuses des droits humains, Akram Nasirian, Maryam Mohammadi et Esrin Derkale, ont été transférées à la prison d’Evin à Téhéran pour y entamer leur peine de prison. Avec Nahid Shaghaghi, les trois défenseuses des droits humains ont été condamnées à deux ans et trois mois de prison pour leur plaidoyer en faveur des droits des femmes.

À propos de Nahid Shaghaghi

Nahid Shaghaghi, Akram Nasirian, Maryam Mohammadi et Esrin Derkale sont des défenseuses des droits humains et membres de l’ONG The Call of the Iranian Women, qui se concentre sur l’autonomisation des femmes dans les situations défavorisées, comme lors de catastrophes naturelles. L’ONG participe activement au renforcement des capacités des femmes dans différentes provinces d’Iran, notamment par le biais de cours d’alphabétisation et de plaidoyer public.

 

24 Août 2022
Quatre membres de l’ONG The Call of the Iranian Women condamnées à des peines de prison

Le 21 août 2022, trois défenseuses des droits humains, Akram Nasirian, Maryam Mohammadi et Esrin Derkale, ont été transférées à la prison d’Evin à Téhéran pour y entamer leur peine de prison. Avec Nahid Shaghaghi, les trois défenseuses des droits humains ont été condamnées à deux ans et trois mois de prison pour leur plaidoyer en faveur des droits des femmes.

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Nahid Shaghaghi, Akram Nasirian, Maryam Mohammadi et Esrin Derkale sont des défenseuses des droits humains et membres de l’ONG The Call of the Iranian Women, qui se concentre sur l’autonomisation des femmes dans les situations défavorisées, comme lors de catastrophes naturelles. L’ONG participe activement au renforcement des capacités des femmes dans différentes provinces d’Iran, notamment par le biais de cours d’alphabétisation et de plaidoyer public.

Le 4 décembre 2019, la branche 26 du Tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné chaque défenseuse des droits humains à trois ans de prison pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » ; six mois de prison pour « propagande contre l’État » et huit mois de prison pour « ne pas porter de hijab en public ». Après l’application de l’article 134 du Code pénal islamique, elles purgeront la peine la plus sévère de trois ans de prison pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale ». La peine a été réduite à deux ans et trois mois de prison en appel.

Akram Nasirian a été arrêtée à Téhéran le 29 avril 2019 et libérée sous caution pour un montant de 2 milliards d’IRR le 26 mai 2022. Maryam Mohammadi et Esrin Derkale ont été arrêtées respectivement à Garmsar, dans la province de Semnan, les 8 et 28 juillet 2019, et transférées dans le quartier 209 de la prison d’Evin avant d’être libérées sous caution le 17 septembre 2019. En outre, Nahid Shaghaghi a été arrêtée le 15 mai 2019 dans sa maison de Téhéran et libérée sous caution le 22 juin 2019. Les défenseuses des droits humains n’ont pas été autorisées à contacter un avocat pendant leur détention et ont été convoquées à la prison d’Evin malgré leur libération sous caution. La défenseuse a déclaré que ceux qui avaient déposé leurs cautions avaient été menacés la semaine dernière de la confiscation de leurs biens si les quatre défenseuses ne se présentaient pas à la prison.

Akram Nasirian, Maryam Mohammadi et Esrin Derkale ont été transférées à la prison d’Evin, où des rapports inquiétants font état de la propagation d’une nouvelle vague de COVID-19, et les autorités de la prison ne testent pas et ne mettent pas en quarantaine les détenus présentant des symptômes.

Dans une déclaration publiée sur Instagram, les quatre femmes ont écrit : « Pendant que nous sommes emprisonnées, les mafiosi et les escrocs qui ont mis en danger la vie de millions de personnes restent libres… Nous cherchons seulement à être la voix de protestation contre la douleur de la discrimination que subissent les femmes iraniennes. Aux yeux des voleurs et des dictateurs, la défense de l’égalité est interprétée comme un crime. Néanmoins, aucun mur ne peut faire taire l’appel pour l’égalité des femmes. »

Front Line Defenders est profondément préoccupée par l’emprisonnement des défenseuses des droits des femmes, en particulier au vu de l’incapacité des autorités pénitentiaires de la prison d’Evin à répondre efficacement aux symptômes de la COVID-19. Front Line Defenders est particulièrement inquiète face à l’escalade récente des mesures violentes relatives au port du hijab par les femmes iraniennes dans les rues et face aux poursuites de celles qui militent contre le port obligatoire du hijab.