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Les défenseuses des droits humains Angkhana Neelapaijit, Puttanee Kangkun et Thanaporn Saleephol acquittées des charges de diffamation

Statut: 
Acquitée
À propos de la situation

Le 29 août 2023, les défenseuses des droits humains Angkhana Neelapaijit, Puttanee Kangkun et Thanaporn Saleephol ont été acquittées des charges de diffamation.

Le 23 novembre 2020, le tribunal pénal de Bangkok sud a commencé à entendre l'affaire intentée contre les défenseuses des droits humains Angkhana Neelapaijit, Puttanee Kangkun et Thanaporn Saleephol. Les trois défenseuses des droits humains font face à des accusations de diffamation portées contre elles par une entreprise thaïlandaise de poulets, Thammakaset Company Limited, suite à leurs publications sur les réseaux sociaux dans lesquelles elles exprimaient leur soutien à d'autres défenseur-ses des droits humains harcelés judiciairement par l'entreprise. Les prochaines audiences préliminaires de l'affaire auront lieu le 30 novembre, puis les 18 et 25 janvier 2021.

À propos de Thanaporn Saleephol

Thanaporn Saleephol est l'ancienne adjointe en communication de Fortify Rights.

7 Septembre 2023
Les défenseuses des droits humains Angkhana Neelapaijit, Puttanee Kangkun et Thanaporn Saleephol acquittées des charges de diffamation

Le 29 août 2023, les défenseuses des droits humains Angkhana Neelapaijit, Puttanee Kangkun et Thanaporn Saleephol ont été acquittées des charges de diffamation. Les trois défenseuses étaient accusées de diffamation par la Thai Chicken Company à cause de leurs publications sur les réseaux sociaux dans lesquelles elles faisaient part de leur soutien envers d’autres défenseur⸱ses des droits humains victimes d’acharnement judiciaire de la part de l’entreprise. Angkhana Neelapaijit, Puttanee Kangkun et Thanaporn Saleephol étaient sous le coup de 37 affaires pénales pour diffamation. La loi restrictive du pays concernant la diffamation facilite le dépôt de plaintes qui, dans de nombreux cas, sont utilisées pour restreindre la liberté d’expression des défenseur⸱ses des droits humains. Les procédures intentées contre les défenseuses des droits humains ont commencé le 23 novembre 2020 ; la cour d’assises de Bangkok les a reconnues non coupables près de trois ans plus tard.

24 Novembre 2020
Acharnement judiciaire continu contre des défenseuses des droits humains

Le 23 novembre 2020, le tribunal pénal de Bangkok sud a commencé à entendre l'affaire intentée contre les défenseuses des droits humains Angkhana Neelapaijit, Puttanee Kangkun et Thanaporn Saleephol. Les trois défenseuses des droits humains font face à des accusations de diffamation portées contre elles par une entreprise thaïlandaise de poulets, Thammakaset Company Limited, suite à leurs publications sur les réseaux sociaux dans lesquelles elles exprimaient leur soutien à d'autres défenseur-ses des droits humains harcelés judiciairement par l'entreprise. Les prochaines audiences préliminaires de l'affaire auront lieu le 30 novembre, puis les 18 et 25 janvier 2021.

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Angkhana Neelapaijit est défenseuse des droits humains ; elle est l'ancienne commissaire de la la Commission nationale des droits humains en Thaïlande. Elle a commencé à militer en faveur des droits humains après la disparition de son mari, un éminent avocat en droits humains, en mars 2004. La FDDH a fondé la Justice for Peace Foundation, une organisation qui aide les victimes de violations des droits humains en Thaïlande. Elle a reçu le Prix Magsaysay 2019 pour son travail en faveur des droits humains en Thaïlande. Puttanee Kangkun est spécialiste en droits humains pour l'ONG Fortify Rights. Avant de rejoindre Fortify Rights, elle a travaillé avec plusieurs ONG thaïes dans le domaine des droits humains. Thanaporn Saleephol est l'ancienne adjointe en communication de Fortify Rights.

Le 23 novembre 2020, le tribunal pénal de Bangkok sud a commencé les audiences préliminaires dans l'affaire intentée contre les trois défenseuses des droits humains Angkhana Neelapaijit, Puttanee Kangkun et Thanaporn Saleephol. L'affaire intentée par la Thammakaset Company Limited rassemble quatre plaintes différentes qui regroupent un total de 28 chefs d'accusation, pour avoir posté ou reposté 28 publications sur les réseaux sociaux. Les publications en question ont été postées par les défenseuses des droits humains pour exprimer leur soutien à d'autres défenseur-ses des droits humains victimes d'acharnement judiciaire de la part de l'entreprise pour avoir documenté des violations des droits du travail. Angkhana Neelapaijit fait face à un total de deux chefs d'accusation, Puttanee Kangkun fait face à 21 chefs d'accusation et Thanaporn Saleephol fait face à cinq chefs d'accusation.

L'affaire intentée contre les défenseuses n'est pas un incident isolé. Depuis 2016, l'entreprise a porté au moins 37 plaintes contre 22 défenseur-ses des droits humains. Bien que nombre de ces affaires aient été rejetées ou jugées contre l'entreprise par les tribunaux, plusieurs affaires restent ouvertes. L'acharnement judiciaire constant exercé par l'entreprise contre les défenseur-ses des droits humains qui dénoncent les violations des droits du travail au sein de l'entreprise a créé un environnement de peur et de représailles, et beaucoup ont donc peur de dénoncer les abus qui auraient lieu.

En mars 2020, des experts de l'ONU ont condamné l'acharnement judiciaire contre les défenseur-ses des droits humains par l'entreprise et ont appelé le pays à honorer ses engagements pris dans le cadre du Plan d'action national sur les entreprises et les droits humains, qui facilite "la révision, l'amendement et l'abolition des lois, ainsi que des mécanismes correspondant, pour faciliter la protection des défenseur-ses des droits humains."

Front Line Defenders condamne l'acharnement judiciaire continu des défenseur-ses des droits humains Angkhana Neelapaijit, Puttanee Kangkun et Thanaporn Saleephol, car il semble qu'elles soient ciblées uniquement à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains, en particulier des droits des travailleurs en Thaïlande. Elle exhorte le gouvernement thaïlandais à créer un environnement respectueux du droit fondamental à la liberté d'expression, qui est garanti par la Constitution ainsi que par l'article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel la Thaïlande est partie.