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Waldo Albarracín toujours menacé de mort et probablement placé sous surveillance

Statut: 
Menacé
À propos de la situation

Le défenseur des droits humains Waldo Albarracín continue d'être menacé de mort et pourrait être placé sous surveillance à cause de son travail en Bolivie. Depuis octobre 2019, le défenseur est régulièrement pris pour cible par le biais de messages menaçants via son compte Facebook par des individus connus et inconnus. Ces messages menacent de l'incriminer et de mettre le feu à sa maison.

À propos de Waldo Albarracín

Waldo AlbarracinWaldo Albarracín Sanchéz est un éminent défenseur des droits humains largement reconnu en Bolivie. Il était président de l'Assemblée permanente des droits humains en Bolivie (APDHB) de 1992 à 2003 et Ombudsman de Bolivie de 2004 à 2010. Jusqu'à début 2020, il était recteur de l'Université Mayor de San Andrés à La Paz et il est actuellement président du Comité national pour la défense de la démocratie (CONADE), une plate-forme civile qui défend les droits politiques.

1 Juillet 2020
Waldo Albarracín toujours menacé de mort et probablement placé sous surveillance

Le défenseur des droits humains Waldo Albarracín continue d'être menacé de mort et pourrait être placé sous surveillance à cause de son travail en Bolivie. Depuis octobre 2019, le défenseur est régulièrement pris pour cible par le biais de messages menaçants via son compte Facebook par des individus connus et inconnus. Ces messages menacent de l'incriminer et de mettre le feu à sa maison.

Waldo Albarracín Sanchéz est un éminent défenseur des droits humains largement reconnu en Bolivie. Il était président de l'Assemblée permanente des droits humains en Bolivie (APDHB) de 1992 à 2003 et Ombudsman de Bolivie de 2004 à 2010. Jusqu'à début 2020, il était recteur de l'Université Mayor de San Andrés à La Paz et il est actuellement président du Comité national pour la défense de la démocratie (CONADE), une plate-forme civile qui défend les droits politiques.

En mai 2020, Waldo Albarracín a été qualifié de cible dans une vidéo menaçante publiée et diffusée sur les réseaux sociaux par un groupe armé illégalinconnu. À 1’10’’ dans la vidéo, un homme faisant parti d'un groupe de six hommes cagoulés et armés, a déclaré : "Nous nous se battrons en faveur de la Bolivie contre Waldo Albarracín et les leaders politiques boliviens".

En juin 2020, le Fake Antenna Detection Project, une initiative mise en place par l'organisation South Lighthouse, a publié ses conclusions selon lesquelles les communictions passées sur les téléphones portables de Waldo Albarracín, ainsi que d'un certain nombre d'organisations de défense des droits humains et d'entités universitaires, ont pu être interceptées. L'étude a identifié 24 antennes suspectes, susceptibles d'interférer avec les téléphones portables, dont certaines ont été localisées à proximité du Bureau de l'Assemblée permanente des droits humains en Bolivie et également de l'Université Mayor de San Andres, où il a travaillé jusqu'à début 2020. Les médias locaux ont laissé entendre que les interceptions ont été orchestrées par les autorités militaires et gouvernementales, mais les autorités n'ont pas encore commenté publiquement l'existence des antennes et, le cas échéant, leur permanence. South Lighthouse recherche et surveille les activités de surveillance et les pratiques technologiques abusives menaçant les droits humains, la sécurité et la vie privée en Amérique latine et dans d'autres parties du monde.

Front Line Defenders a déjà fait part de ses préoccupations concernant les risques encourus par Waldo Albarracín. Bien que le défenseur des droits humains soit exposé à des risques depuis 2004 en raison de son travail en faveur des droits humains, il y a une escalade inquiétante depuis les manifestations de 2019 concernant les résultats de l'élection présidentielle. Le 10 novembre 2019, la maison du défenseur a été incendiée par une foule d'environ 500 personnes, alors que sa famille était toujours à l'intérieur.

Front Line Defenders condamne les menaces de mort continues et la surveillance potentielle du défenseur des droits humains Waldo Albarracín. Elle craint également que ce modèle d'attaques et de menaces contre le défenseur se perpétue et augmente dans le contexte des prochaines élections présidentielles en septembre. Front Line Defenders pense qu'il est pris pour cible uniquement en raison de ses activités pacifiques et légitimes en faveur des droits humains.