Narges Mohammadi agressée physiquement, arrêtée et placée à l'isolement avec un risque important de flagellation
Le 19 janvier 2022, la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi a été transférée à la prison de Qarchak à Varamin, un quartier de Téhéran. La défenseuse des droits humains s’est vu refuser l’accès aux appels téléphoniques pendant sa mise à l’isolement, et sa famille n’a pas encore pu la contacter depuis le transfert. Pendant plus de deux mois, elle a été détenue à l’isolement dans le quartier 2A de la prison d’Evin, à Téhéran, qui est géré par le service de renseignement du Corps des gardiens de la révolution iranienne depuis le 17 novembre 2021.
Le 17 novembre 2021, à l’occasion d'un bref appel téléphonique, Narges Mohammadi a informé sa famille qu’elle est placée à l’isolement dans le quartier 2A de la prison d’Evin géré par le service de renseignement du Corps des gardiens de la révolution iranienne. Le 16 novembre 2021, elle a été agressée physiquement et arrêtée sans mandat alors qu’elle assistait au deuxième anniversaire de la mort d’un manifestant tué lors de la manifestation générale de novembre 2019 en Iran. Après son arrestation, la défenseuse des droits humains a appris que la peine de 30 mois de prison et de 80 coups de fouet à laquelle elle a été condamnée le 22 mai 2021 par la 1177e branche du tribunal pénal de Téhéran II du complexe judiciaire de Quds venaient de prendre effet.
Narges Mohammadi est défenseuse des droits humains et directrice adjointe et porte parole du Defenders of Human Rights Centre (DHRC) en Iran. Elle milite pour l'abolition de la peine de mort en Iran et a reçu le prix Per Anger du gouvernement suédois en 2011 pour récompenser son travail en faveur des droits humains. La défenseuse des droits humains poursuit ses activités en faveur des droits humains pendant sa détention et elle a récemment fait campagne contre la stratégie de torture connue sous le nom de « torture blanche » qui comprend le recours cruel à l’isolement et à d’autres traitements abusifs des prisonniers en Iran.
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- 25 Janvier 2022 : Narges Mohammadi transférée à la prison de Qarchak après deux mois de détention au secret
- 27 Novembre 2021 : Narges Mohammadi face à de nouvelles accusations pendant sa détention à l’isolement
- 18 Novembre 2021 : Narges Mohammadi agressée physiquement, arrêtée et placée à l'isolement avec un risque important de flagellation
Le 19 janvier 2022, la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi a été transférée à la prison de Qarchak à Varamin, un quartier de Téhéran. La défenseuse des droits humains s’est vu refuser l’accès aux appels téléphoniques pendant sa mise à l’isolement, et sa famille n’a pas encore pu la contacter depuis le transfert. Pendant plus de deux mois, elle a été détenue à l’isolement dans le quartier 2A de la prison d’Evin, à Téhéran, qui est géré par le service de renseignement du Corps des gardiens de la révolution iranienne depuis le 17 novembre 2021.
De nouvelles accusations ont été portées contre Narges Mohammadi alors qu’elle était détenue à la prison d’Evin. Le 22 novembre 2021, elle a été traduite devant le tribunal de Shahid Moqadas Amniat (Evin) pour une audience concernant de nouvelles accusations portées contre elle et une liste d’activités relatives aux droits humains considérées comme des actes criminels, qu’elle avait entreprises depuis sa libération en octobre 2020. Ces activités comprennent notamment sa nomination au Prix Nobel de la paix, qui aurait été interprété comme un acte d’« espionnage au bénéfice d’un État hostile », sa « participation à un mémorial pour les victimes des grandes manifestations de novembre 2019 », et pour la « Commémoration des victimes du vol 752 d’Ukraine International Airlines, abattu en janvier 2020 par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) de l’Iran ». La liste fait également référence au livre « White Torture », qui contient des témoignages de victimes placées à l’isolement et de celles qui se sont prononcées contre les abus sexuels dont les prisonnières sont victimes dans les prisons iraniennes.
Le 22 novembre 2021, Narges Mohammadi a été traduite devant le tribunal de Shahid Moqadas Amniat (Evin) pour une audience relative à de nouvelles accusations.
Le mari de la défenseuse a déclaré que la nature des accusations n’était pas encore claire, mais lors de cette audience, une liste des activités en faveur des droits humains qu’elle mène depuis sa libération en octobre 2020 ont été répertoriées comme des actes criminels. Cela comprend notamment sa participation à un mémorial pour les victimes des grandes manifestations de novembre 2019 qui commémoraient les victimes du vol 752 d’Ukraine International Airlines abattu par le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) d’Iran tuant les 176 civils à bord en janvier 2020. La liste fait également référence au livre « White Torture », qui contient des témoignages de victimes placées à l’isolement et de celles qui se sont prononcés contre les abus sexuels dont les prisonnières sont victimes dans les prisons iraniennes.
Après l’audience, la défenseuse a été renvoyée à l’isolement dans le quartier 2A de la prison d’Evin, où elle est détenue depuis le 16 novembre 2021.
Le 17 novembre 2021, à l’occasion d'un bref appel téléphonique, Narges Mohammadi a informé sa famille qu’elle est placée à l’isolement dans le quartier 2A de la prison d’Evin géré par le service de renseignement du Corps des gardiens de la révolution iranienne. Le 16 novembre 2021, elle a été agressée physiquement et arrêtée sans mandat alors qu’elle assistait au deuxième anniversaire de la mort d’un manifestant tué lors de la manifestation générale de novembre 2019 en Iran. Après son arrestation, la défenseuse des droits humains a appris que la peine de 30 mois de prison et de 80 coups de fouet à laquelle elle a été condamnée le 22 mai 2021 par la 1177e branche du tribunal pénal de Téhéran II du complexe judiciaire de Quds venaient de prendre effet.
Narges Mohammadi est défenseuse des droits humains et directrice adjointe et porte parole du Defenders of Human Rights Centre (DHRC) en Iran. Elle milite pour l'abolition de la peine de mort en Iran et a reçu le prix Per Anger du gouvernement suédois en 2011 pour récompenser son travail en faveur des droits humains. La défenseuse des droits humains poursuit ses activités en faveur des droits humains pendant sa détention et elle a récemment fait campagne contre la stratégie de torture connue sous le nom de « torture blanche » qui comprend le recours cruel à l’isolement et à d’autres traitements abusifs des prisonniers en Iran.
Le 17 novembre 2021, Narges Mohammadi a indiqué à sa famille qu’elle est détenue à l’isolement dans le quartier 2A de la prison d’Evin, qui est gérée par le service de renseignement du Corps des gardiens de la révolution iranienne. Le 16 novembre 2021, la défenseuse a été agressée physiquement et arrêtée violemment et sans mandat par des agents des renseignements alors qu’elle assistait au deuxième anniversaire de la mort d’un manifestant tué lors de la manifestation générale de novembre 2019 en Iran. Lors de sa détention, Narges Mohammadi a été informée que la peine prononcée contre elle le 22 mai 2021 entrait en vigueur immédiatement.
Le 22 mai 2021, Narges Mohammadi a été informée que la Branche 1177 de la Cour pénale de Téhéran II du Complexe judiciaire de Quds l’avait condamnée à 30 mois de prison, 80 coups de fouet et deux amendes. La défenseuse des droits humains a refusé de participer aux procédures judiciaires, déclarant publiquement que les nouvelles accusations sont fondées sur son travail continu en faveur des droits humains, y compris son travail dans les prisons d'Evin et de Zanjan où elle avait été détenue, et sur une plainte qu'elle avait déposée concernant son traitement lorsqu'elle y était incarcérée. Le 26 septembre 2021, Narges Mohammadi a été convoquée en prison et informée que sa peine est définitive et effective, mais elle a refusé de se conformer à la sentence du tribunal sans avoir bénéficié d’un procès équitable.
L’arrestation de Narges Mohammadi a eu lieu dans le cadre du Tribunal international du peuple sur les atrocités commises en Iran, qui s’est tenu à Londres du 9 au 14 novembre 2021. Lors de ce tribunal symbolique, des témoins ont témoigné des atrocités commises par les forces de sécurité iraniennes, qui, selon la déclaration finale du Tribunal, peuvent constituer des violations flagrantes des droits humains et des crimes contre l’humanité. Amnesty International a signalé qu’environ 324 hommes, femmes et enfants ont été tués par les forces de sécurité iraniennes qui ont employé une force disproportionnée et meurtrière contre des civils lorsqu’elles ont réprimé les grandes manifestations qui ont éclaté à travers l’Iran entre le 15 et le 19 novembre 2019, suite à l’annonce du gouvernement concernant la forte augmentation du prix du carburant.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par l’arrestation, l’agression physique et l’acharnement judiciaire contre Narges Mohammadi. Cette dernière condamnation prononcée contre la défenseuse sans procès équitable est extrêmement préoccupante, en particulier la cruelle punition de 80 coups de fouet, qui semble imminente, en représailles à ses tentatives de commémorer les victimes de la manifestation de novembre 2019. Front Line Defenders pense que Narges Mohammadi est prise pour cible uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains et en représailles contre ses actions pour la défense de la liberté d'association et de rassemblement en Iran.