Les autorités marocaines expulsent les défenseurs des droits humains Ahmed Ettanji et Mohamed Mayara de la ville occupée du Cap Boujdour
Le 9 octobre 2024, les autorités marocaines ont assiégé, menacé d’arrêter et expulsé les défenseurs des droits humains Ahmed Ettanji et Mohamed Mayara de la ville de Cap Boujdour, au Sahara occidental occupé, alors qu’ils s’y trouvaient pour une visite familiale.
Ahmed Ettanji est un journaliste et un défenseur des droits humains sahraoui qui défend les droits du peuple sahraoui. Le défenseur est président de l’Équipe Média, une organisation médiatique créée en 2009 qui se consacre à briser le blocus médiatique marocain au Sahara occidental.
Le 9 octobre 2024, les autorités marocaines ont assiégé, menacé d’arrêter et expulsé les défenseurs des droits humains Ahmed Ettanji et Mohamed Mayara de la ville de Cap Boujdour, au Sahara occidental occupé, alors qu’ils s’y trouvaient pour une visite familiale.
Ahmed Ettanji et Mohamed Mayara sont des journalistes et des défenseurs des droits humains sahraouis qui défendent les droits du peuple sahraoui au Sahara occidental. Mohamed Mayara a cofondé l’Association sahraouie des victimes de graves violations des droits de l’homme (ASVDH) en 2005 et l’organisation Équipe Média en 2009. Ces organisations œuvrent pour documenter les violations des droits humains commises par les autorités marocaines au Sahara occidental occupé et à sensibiliser la communauté internationale à la cause du Sahara occidental. Ahmed Ettanji est président d’Équipe Média.
Le 9 octobre 2024, les défenseurs des droits humains se sont rendu à Cap Boujdour pour rendre visite à leur famille, mais en arrivant au poste de contrôle local, ils ont été retenus par les autorités marocaines et relâchés au bout d’une heure. À leur arrivée au domicile de la famille, les défenseurs des droits humains ont eu la surprise de constater que la police marocaine, y compris le commissaire de police de Cap Boujdour, les forces auxiliaires et les autorités d’occupation, encerclaient les lieux, les menaçant de les arrêter et exigeant qu’ils quittent immédiatement la maison et la ville. Les autorités ont également intimidé la famille et menacé de perquisitionner leur maison pour avoir accueilli les défenseurs. Les défenseurs des droits humains ont donc dû quitter la ville et été contraints de retourner à Laayoune.
L’incident récent n’est pas isolé, mais fait partie d’un ensemble de restrictions à la liberté de circulation et de réunion, ainsi que d’actes intimidations, de harcèlements et de représailles contre les défenseurs des droits humains du Sahara occidental par les autorités marocaines, qui s’en prennent également à ceux qui les soutiennent.
Front Line Defenders pense que les actions ciblées contre Ahmed Ettanji et Mohamed Mayara sont directement liées au fait qu’ils sont des défenseurs des droits humains et des journalistes qui documentent des violations des droits humains dans le territoire occupé du Sahara occidental. Front Line Defenders appelle les autorités marocaines à garantir qu’en toutes circonstances tous les défenseur⸱ses des droits humains au Sahara occidental puissent mener à bien leurs activités en faveur des droits humains sans craindre de représailles et de restriction, conformément aux obligations et engagements internationaux du Maroc en matière de droits humains.