Back to top

Maximilienne Ngo Mbe surveillée par des inconnus

Statut: 
Sous surveillance
À propos de la situation

Le 17 octobre 2018, la défenseuse des droits humains Maximilienne Ngo Mbe a été informée que deux hommes surveillaient sa maison et cherchaient à savoir où elle se trouvait. Le 18 octobre 2018, les mêmes hommes ont de nouveau été aperçus près de chez elle.

À propos de Maximilienne Ngo Mbe

Maximilienne Ngo MbeMaximilienne Ngo Mbe est directrice exécutive du Réseau des Défenseurs des Droits de l'Homme de l'Afrique Centrale – REDHAC. REDHAC est une coalition de défenseur-ses des droits humains actifs dans huit pays d'Afrique Centrale, basée à Douala au Cameroun. La coalition œuvre pour protéger, former et promouvoir les défenseur-ses des droits humains en Afrique Centrale par le biais du plaidoyer national et international. Ces derniers temps, le REDHAC travaille activement pour la surveillance des institutions et procédures démocratiques au Cameroun, et plus particulièrement sur les élections présidentielles qui se sont déroulées le 7 octobre 2018.

19 Octobre 2018
Maximilienne Ngo Mbe surveillée par des inconnus

Le 17 octobre 2018, la défenseuse des droits humains Maximilienne Ngo Mbe a été informée que deux hommes surveillaient sa maison et cherchaient à savoir où elle se trouvait. Le 18 octobre 2018, les mêmes hommes ont de nouveau été aperçus près de chez elle. La défenseuse ayant déjà été harcelée et menacée, nous craignons que cette surveillance soit le signe de nouveaux actes à l'encontre d'elle et de son travail.

Maximilienne Ngo Mbe est directrice exécutive du Réseau des Défenseurs des Droits de l'Homme de l'Afrique Centrale – REDHAC. REDHAC est une coalition de défenseur-ses des droits humains actifs dans huit pays d'Afrique Centrale, basée à Douala au Cameroun. La coalition œuvre pour protéger, former et promouvoir les défenseur-ses des droits humains en Afrique Centrale par le biais du plaidoyer national et international. Ces derniers temps, le REDHAC travaille activement pour la surveillance des institutions et procédures démocratiques au Cameroun, et plus particulièrement sur les élections présidentielles qui se sont déroulées le 7 octobre 2018.

Lorsque Sone Noel, le chauffeur de Maximilienne Ngo Mbe, est allé prendre son petit déjeuner dans un restaurant à proximité de sa maison le 17 octobre 2018, la propriétaire du restaurant lui a demandé "est-ce que vous cachez un voleur du REDHAC?". La propriétaire a dit à Sone Noel que deux hommes étaient venus surveiller Maximilienne Ngo Mbe depuis son restaurant, qu'ils avaient demandé combien de voitures la directrice de REDHAC possède mais aussi combien d'employés de REDHAC étaient venus chez elle.

Le 18 octobre 2018, Maximilienne Ngo Mbe a été informée que les hommes s'étaient de nouveau rendus dans le même restaurant pour surveiller sa maison. Maximilienne Ngo Mbe s'est approché des deux hommes et leur a demandé pourquoi ils la surveillaient, ce à quoi ils n'ont pas répondu et ils ont quitté les lieux.

La directrice de REDHAC, Maximilienne Ngo Mbe, a déjà été victime d'une campagne de diffamation, en particulier à propos du travail de REDHAC dans les régions anglophones du Cameroun, et à cause de son travail avec la communauté LGBTI. REDHAC attribue cette récente surveillance au travail du réseau avant et pendant les élections présidentielles du 7 octobre 2018 ; REDHAC s'est rendu dans des zones isolées pour surveiller et documenter le processus de scrutin et les exactions perpétrées contre les électeurs. L'ensemble de leurs observations a été publié le 16 octobre sur la page Facebook du réseau.

Front Line Defenders pense que la surveillance du domicile de Maximilienne Ngo Mbe est liée au travail d'observation du REDHAC pendant les élections dans plusieurs zones rurales. La répression contre les défenseur-ses des droits humains qui travaillent dans les régions anglophones depuis 2016 est particulièrement préoccupante et Front Line Defenders appelle les autorités camerounaises à cesser de cibler tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Cameroun et à garantir qu'en toutes circonstances, en particulier en période post-électorale, ils-elles puissent mener à bien leur activités légitimes sans craindre ni restrictions ni représailles.