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Détention massive et fausses accusations contre des défenseur-ses des droits humains soutenant le Pashtun Tahaffuz Movement

Statut: 
Détenus
À propos de la situation

Le 3 février 2020, la haute cour d'Islamabad a libéré sous caution 23 défenseur-ses des droits humains détenus pour avoir manifesté pacifiquement à Islamabad contre l'arrestation et la détention continue de Manzoor Pashteen, un dirigeant du Pashtun Tahaffuz Movement (mouvement pachtoune Tahaffuz).

Le 28 janvier 2020, les autorités pakistanaises ont arbitrairement arrêté 29 défenseur-ses des droits humains qui manifestaient pacifiquement à Islamabad contre l'arrestation et la détention continue de Manzoor Pashteen, un dirigeant du Pashtun Tahaffuz Movement (mouvement pachtoune Tahaffuz).

À propos du Pashtun Tahaffuz Movement (PTM)

Le Pashtun Tahaffuz Movement - PTM (mouvement pachtoune Tahaffuz) est un mouvement pacifique de défense des droits humains qui milite pour le déminage de la région et contre les exécutions extrajudiciaires, les disparitions forcées, la discrimination et la surveillance de la communauté pachtoune par les autorités pakistanaises. La vulnérabilité des Pachtounes du nord-ouest du Pakistan s'est aggravée à cause de la guerre contre le terrorisme ; ils se sont involontairement retrouvés pris et ciblés dans la bataille entre les forces de sécurité de l'État, les talibans et les tensions régionales américano-afghanes. Leurs demandes de protection des droits constitutionnels des Pachtounes et leur travail pacifique en faveur de la protection de leur communauté ont été accueillis avec hostilité et ils sont victimes de criminalisation et souvent de violentes représailles par les autorités pakistanaises.

4 Février 2020
Libération sous caution de DDH soutenant le Pashtun Tahaffuz Movement

Le 3 février 2020, la haute cour d'Islamabad a libéré sous caution 23 défenseur-ses des droits humains détenus pour avoir manifesté pacifiquement à Islamabad contre l'arrestation et la détention continue de Manzoor Pashteen, un dirigeant du Pashtun Tahaffuz Movement (mouvement pachtoune Tahaffuz).

30 Janvier 2020
Détention massive et fausses accusations contre des défenseur-ses des droits humains soutenant le Pashtun Tahaffuz Movement

Le 28 janvier 2020, les autorités pakistanaises ont arbitrairement arrêté 29 défenseur-ses des droits humains qui manifestaient pacifiquement à Islamabad contre l'arrestation et la détention continue de Manzoor Pashteen, un dirigeant du Pashtun Tahaffuz Movement (mouvement pachtoune Tahaffuz).

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Le Pashtun Tahaffuz Movement - PTM (mouvement pachtoune Tahaffuz) est un mouvement pacifique de défense des droits humains qui milite pour le déminage de la région et contre les exécutions extrajudiciaires, les disparitions forcées, la discrimination et la surveillance de la communauté pachtoune par les autorités pakistanaises. La vulnérabilité des Pachtounes du nord-ouest du Pakistan s'est aggravée à cause de la guerre contre le terrorisme ; ils se sont involontairement retrouvés pris et ciblés dans la bataille entre les forces de sécurité de l'État, les talibans et les tensions régionales américano-afghanes. Leurs demandes de protection des droits constitutionnels des Pachtounes et leur travail pacifique en faveur de la protection de leur communauté ont été accueillis avec hostilité et ils sont victimes de criminalisation et souvent de violentes représailles par les autorités pakistanaises.

Le 28 janvier 2020, les partisans du PTM à Islamabad ont organisé une manifestation pacifique contre l'arrestation et l'incarcération continue du défenseur des droits humains Manzoor Pashteen. La manifestation a été interrompue par la police anti-émeute qui a arbitrairement arrêté 29 défenseur-ses des droits humains, notamment des universitaires, des écrivains, des militants sur les réseaux sociaux et des militants des droits des femmes. Parmi les personnes détenues figurent Mohsin Dawar, un dirigeant clé du PTM et parlementaire ; Ismat Shahjahan, défenseuse des droits humains et militante politique ; Ammar Rashid, écrivain, chercheur sur la justice sociale et les droits humains et militant des droits politiques ; M. Nofal Saleemi, universitaire et militant des droits humains ; Shah Rukan Alam, activiste politique et social et militant pour la paix ; Saifullah Nasar, universitaire ; Khurram Qureshi, activiste sur les réseaux sociaux ; Zahid Khan, militant politique et des droits humains, et les défenseuses des droits humains Maria Habib Malik et Muneeba Hafeez.

Toutes les personnes arrêtées ont été conduites au poste de police de Kohsar à Islamabad et détenues sans mandat officiel. Les autorités n'ont présenté aucun rapport de première information (FIR) aux défenseur-ses des droits humains et ne les ont pas informés des motifs de leur arrestation. Par la suite, les détenus ont été séparés, un groupe de six est resté au poste de Kohsa et les autres ont été transférés dans quatre postes de police à Islamabad. Les avocats, les membres de leur famille et leurs collègues défenseur-ses des droits humains se sont vus refuser l'accès aux personnes détenues. Le caractère arbitraire de la détention, le manque d'informations et le non-respect des garanties d'une procédure régulière ont semé la confusion et la peur parmi les défenseur-ses, leurs avocats et leurs sympathisants, qui ont été forcés de se précipiter d'un poste de police à un autre pour savoir où chacun se trouvait.

Dans la nuit du 28 janvier 2020, les six défenseur-ses du poste de police de Kohsar, Mohsin Dawar, Ismat Shahjahan, Maria Habib, Muneeba, Gul Alam Wazir et Badshah Khan ont été libérés. Les 23 autres défenseur-ses des droits humains ont été maintenus en détention pendant la nuit et le FIR justifiant leur arrestation leur a été présenté le lendemain matin, le 29 janvier 2020. Le FIR contient des dispositions du Code pénal pakistanais, notamment sédition (124A), déclarations visant à inciter le public à commettre des méfaits (505A et 505B), agression ou actes de violence à l'encontre d'un fonctionnaire (353), contrainte injustifiée (341), émeutes et rassemblements illégaux (147 et 149 respectivement), entrave à un fonctionnaire en service (186) et désobéissance à un ordre d'un fonctionnaire (188). Dans l'après-midi du 29 janvier, les 23 défenseur-ses des droits humains ont été présentés devant le tribunal d'instance et placés en détention provisoire pour une période de 14 jours, malgré l'absence manifeste de preuves à leur encontre.

Lors d'un autre incident, le 28 janvier 2020, dans la ville de Bannu, à Khyber Pakhtunkhwa, un FIR a été déposé contre neuf autres défenseur-ses des droits humains qui manifestaient également contre l'arrestation de Manzoor Pashteen. Le FIR a été déposé en vertu de l'article 121 (pour avoir mené ou tenté de mener une guerre ou encouragé à faire la guerre contre le Pakistan), 122 (collecte d'armes, etc., dans l'intention de faire la guerre contre le Pakistan) et 123 (dissimulation dans l'intention de faciliter une guerre), entre autres.

Les manifestations à Islamabad et à Bannu étaient des rassemblements pacifiques et les charges énumérées dans les FIR sont clairement fabriquées de toutes pièces et visent à punir les défenseur-ses des droits humains pour leur soutien au PTM. Les attaques contre les membres du PTM et leurs partisans sont systématiquement utilisées par les autorités pakistanaises pour saper, réduire au silence et criminaliser leur travail pacifique en faveur des droits humains et les demandes légitimes de paix, de non-discrimination et de mettre fin aux violations des droits humains.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'acharnement judiciaire contre les membres du PTM et condamne la détention et les accusations infondées portées contre les défenseur-ses des droits humains, car il semble qu'ils soient ciblés uniquement en raison de leurs activités en faveur des droits humains et leur exercice du droit à la liberté de rassemblement et d'expression.