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Le défenseur des droits humains Pedro Uc Be menacé de mort

Statut: 
Menacé de mort
À propos de la situation

Le 16 décembre 2019, le défenseur des droits humains Pedro Uc Be a reçu un message WhatsApp contenant des menaces de mort dirigées contre lui et sa famille. Le même message a été envoyé à ses deux enfants et à son ex-partenaire. Le message disait qu'ils avaient 48 heures pour quitter leur communauté pour éviter d'être tués.

À propos de Pedro Uc Be

Pedro Uc BePedro Uc Be est un défenseur du droit à la terre maya, écrivain et traducteur, enseignant, qui promeut et protège la culture et la terre mayas. En tant que membre de l'Assemblée des défenseur-ses du territoire maya Múuch 'Xíinbal et du Congrès national indigène (CNI), il travaille sur la protection des terres des peuples mayas touchées par les mégaprojets, notamment la production transgénique de soja, les fermes porcines, les centrales d'énergie renouvelable, le tourisme à fort impact et le "Train Maya", qui est destiné à être à la fois un train touristique et régional qui traverserait les États du Chiapas, Tabasco, Campeche, Yucatán et Quintana Roo. À travers son travail de défenseur des droits humains, Pedro Uc Be invite les communautés à réfléchir de manière critique à la culture et à la langue mayas et à les revaloriser, et à s'informer sur leurs droits à la terre en tant que population autochtone.

18 Décembre 2019
Le défenseur des droits humains Pedro Uc Be menacé de mort

Le 16 décembre 2019, le défenseur des droits humains Pedro Uc Be a reçu un message WhatsApp contenant des menaces de mort dirigées contre lui et sa famille. Le même message a été envoyé à ses deux enfants et à son ex-partenaire. Le message disait qu'ils avaient 48 heures pour quitter leur communauté pour éviter d'être tués.

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Pedro Uc Be est un défenseur du droit à la terre maya, écrivain et traducteur, enseignant, qui promeut et protège la culture et la terre mayas. En tant que membre de l'Assemblée des défenseur-ses du territoire maya Múuch 'Xíinbal et du Congrès national indigène (CNI), il travaille sur la protection des terres des peuples mayas touchées par les mégaprojets, notamment la production transgénique de soja, les fermes porcines, les centrales d'énergie renouvelable, le tourisme à fort impact et le "Train Maya", qui est destiné à être à la fois un train touristique et régional qui traverserait les États du Chiapas, Tabasco, Campeche, Yucatán et Quintana Roo. À travers son travail de défenseur des droits humains, Pedro Uc Be invite les communautés à réfléchir de manière critique à la culture et à la langue mayas et à les revaloriser, et à s'informer sur leurs droits à la terre en tant que population autochtone.

Le 16 décembre 2019 à 13h17, Pedro Uc Be a reçu un message WhatsApp écrit dans un langage violent et vulgaire. L'expéditeur a menacé de le tuer ainsi que sa famille et a dit qu'ils avaient 48 heures pour quitter leur communauté. Le message comprenait également des détails personnels sur sa famille, tels que les noms de ses deux enfants et la date de naissance de son ex-partenaire et finissait en disant que "(...) vous affectez de nombreuses personnes locales avec votre [merde] et votre défense du territoire, c'est juste une invention [pour obtenir de l'argent] pour rien. 48 heures". Front Line Defenders pense que le message fait référence à la visibilité qu'il a donnée à la défense du droit à la terre, en particulier compte tenu de ses récentes dénonciations dans plusieurs médias à propos de la consultation inadéquate des citoyens mise en œuvre par le gouvernement fédéral concernant le "train maya". Pedro Uc Be avait déclaré que la consultation violait les droits des peuples autochtones inscrits dans le droit international, comme la Convention 169 de l'Organisation internationale du travail (OIT).

Sous le slogan "Nous ne louons ni ne vendons la terre", Pedro Uc Be se consacre depuis de nombreuses années à la défense des terres indigènes. Il a participé à l'Accord pour la durabilité de la péninsule du Yucatan (ASPY) en 2016 et 2017, pour lequel il a obtenu une injonction de suspendre le projet pour violation du droit des communautés à une consultation préalable et éclairée. Il a également pris part à des campagnes contre des projets d'énergie éolienne et photovoltaïque qui ne respectaient pas l'obligation d'obtenir le consentement des communautés locales.

Front Line Defenders est préoccupé par les menaces proférées contre Pedro Uc Be pour sa défense du droit à la terre et des droits territoriaux des populations autochtones. Front Line Defenders pense également que ces menaces pourraient être des représailles contre ses actions visant à sensibiliser le peuples maya à ses droits et pour dénoncer les violations des droits humains résultant de mégaprojets.