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Meurtre du défenseur des droits humains Rossy Tshimanga Mukendi lors d'une manifestation à Kinshasa

Statut: 
Tué
À propos de la situation

Le 25 février 2018, le défenseur des droits humains Rossy Tshimanga Mukendi a été tué par la police qui a ouvert le feu contre les manifestants à l'intérieur et à l'extérieur de l'église catholique Saint-Benoît à Kinshasa. La police a utilisé du gaz lacrymogène contre les manifestants.

À propos du DDH

hrd_rossy_tshimanga_mukendi.jpegRossy Tshimanga Mukendi était défenseur des droits humains et premier conseiller du Mouvement Citoyen Collectif 2016. Le Mouvement Citoyen Collectif 2016 est un mouvement de la jeunesse qui milite pour la démocratie et promeut les droits humains, en particulier le droit à la liberté d'expression et d'association par le biais de la sensibilisation du public et de manifestations pacifiques. Le travail Mouvement Citoyen Collectif 2016 se concentre dans la capitale et s'aligne avec d'autres mouvements de la société civile, tels que LUCHA et FILIMBI.

26 Février 2018
Meurtre du défenseur des droits humains Rossy Tshimanga Mukendi lors d'une manifestation à Kinshasa

Le 25 février 2018, le défenseur des droits humains Rossy Tshimanga Mukendi a été tué par la police qui a ouvert le feu contre les manifestants à l'intérieur et à l'extérieur de l'église catholique Saint-Benoît à Kinshasa. La police a utilisé du gaz lacrymogène contre les manifestants.

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Rossy Tshimanga Mukendi était défenseur des droits humains et premier conseiller du Mouvement Citoyen Collectif 2016. Le Mouvement Citoyen Collectif 2016 est un mouvement de la jeunesse qui milite pour la démocratie et promeut les droits humains, en particulier le droit à la liberté d'expression et d'association par le biais de la sensibilisation du public et de manifestations pacifiques. Le travail Mouvement Citoyen Collectif 2016 se concentre dans la capitale et s'aligne avec d'autres mouvements de la société civile, tels que LUCHA et Filimbi.

Le 25 février 2018, Rossy Tshimanga Mukendi a été abattu alors qu'il aidait des manifestants à entrer dans l'église catholique Saint-Benoît pour trouver refuge face à la police. Le frère du défenseur, qui était présent sur les lieux, a déclaré que Rossy Tshimanga Mukendi a reçu une balle dans la poitrine, tirée à bout portant par la police. Il a été conduit à l'hôpital Saint Joseph à Kinshasa où il est décédé. La police a affirmé qu'il n'y avait eu aucun blessé.

Le frère de Rossy Tshimanga Mukendi, également membre du Mouvement Citoyen Collectif 2016, a reçu des appels anonymes de personnes qui l'ont menacé et lui ont intimé l'ordre d'arrêter de faire des déclarations diffamatoires contre la police concernant la mort de son frère. Il se cache actuellement par peur de représailles.

Les appels à manifester dans tout le pays le 25 février ont été lancés par le Comité Laïc de Coordination (CLC) de l'Église catholique, un groupe de militants catholiques qui appelle au respect de la constitution, et en particulier, de la limite du nombre de mandats présidentiels prévus par la constitution. C'est la 3e manifestation organisée en moins de deux mois.

Depuis juillet 2017, Front Line Defenders a documenté plusieurs affaires d'acharnement judiciaire contre des mouvements pro-démocratie tels que LUCHA et Filimbi car la société civile accentue son plaidoyer appelant au respect de la constitution. Il y a récemment eu des cas de harcèlement et de campagnes de diffamation contre des membres du CLC et de leurs familles. En janvier 2018, un mandat d'arrêt a été lancé contre cinq des huit membres du Comité.

Front Line Defenders condamne le meurtre de Rossy Tshimanga Mukendi, car il semble qu'il ait été pris pour cible uniquement pour avoir exercé son droit à la liberté d'association et de réunion. En outre, Front Line Defenders condamne le maintien en détention des membres de LUCHA et de Filimbi en lien avec les manifestations pro-démocratie de décembre 2017 et de janvier 2018, ainsi que le harcèlement continu des membres du CLC.

Front Line Defenders exhorte les autorités de RDC à:

1. Condamner fermement et immédiatement le meurtre de Rossy Tshimanga Mukendi;

2. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur le meurtre de Rossy Tshimanga Mukendi, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;

3. Libérer immédiatement et sans condition tous les membres de LUCHA et de Filimbi toujours détenus depuis les manifestations de décembre 2017 et janvier 2018, car Front Line Defenders pense qu'ils sont emprisonnés uniquement à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;

4. Garantir qu’en toutes circonstances, les défenseur-ses des droits humains en RDC puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.