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Le journaliste Aakash Hassan agressé par la police du Jammu et Cachemire

Statut: 
Agressé
À propos de la situation

Le 17 juillet, Aakash Hassan, journaliste indépendant et défenseur des droits humains basé au Cachemire sous administration indienne, a été agressé par la police du Jammu et Cachemire dans le district d’Anantnag. Le défenseur a été arrêté par la police alors qu’il rentrait chez lui samedi soir, puis giflé et battu avec des matraques. Les policiers ont délibérément ciblé le défenseur alors qu’ils faisaient la circulation, lorsqu’ils l’ont identifié grâce au laissez-passer de la presse sur son véhicule.

À propos du DDH

Aakash Hassan est un journaliste indépendant basé à Srinagar, dans le Cachemire indien. Il contribue à des reportages pour le Guardian, Al Jazeera, Intercept et d’autres publications internationales. Ses reportages portent sur l’impact du conflit et de la militarisation sur la vie des citoyens ordinaires du Cachemire, en particulier les femmes. Récemment, il a écrit sur le renforcement de la surveillance exercée par la police d’État et l’armée sur les civils ordinaires et sur les violations des droits humains, y compris la torture perpétrée par la police et l’armée du Jammu et Cachemire. Aakash Hassan a déjà été ciblé par le passé par la police locale et par le biais d’assignations et d’interrogatoires, basés sur ses reportages sur les questions relatives aux droits humains.

20 Juillet 2021
Le journaliste Aakash Hassan agressé par la police du Jammu et Cachemire

Le 17 juillet, Aakash Hassan, journaliste indépendant et défenseur des droits humains basé au Cachemire sous administration indienne, a été agressé par la police du Jammu et Cachemire dans le district d’Anantnag. Le défenseur a été arrêté par la police alors qu’il rentrait chez lui samedi soir, puis giflé et battu avec des matraques. Les policiers ont délibérément ciblé le défenseur alors qu’ils faisaient la circulation, lorsqu’ils l’ont identifié grâce au laissez-passer de la presse sur son véhicule.

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Aakash Hassan est un journaliste indépendant basé à Srinagar, dans le Cachemire indien. Il contribue à des reportages pour le Guardian, Al Jazeera, Intercept et d’autres publications internationales. Ses reportages portent sur l’impact du conflit et de la militarisation sur la vie des citoyens ordinaires du Cachemire, en particulier les femmes. Récemment, il a écrit sur le renforcement de la surveillance exercée par la police d’État et l’armée sur les civils ordinaires et sur les violations des droits humains, y compris la torture perpétrée par la police et l’armée du Jammu et Cachemire. Aakash Hassan a déjà été ciblé par le passé par la police locale et par le biais d’assignations et d’interrogatoires, basés sur ses reportages sur les questions relatives aux droits humains.

Le 17 juillet vers 21h, Aakash Hassan rentrait chez lui, lorsqu’il a été pris dans des embouteillages près du pont Sangam dans la ville d’Anantnag. Il conduisait lentement lorsque l’agent de police chargé de la circulation a vu l’autocollant presse sur son véhicule et a crié « presse presse ». Immédiatement, au moins deux policiers ont encerclé son véhicule et l’auraient battu, y compris avec des matraques. Aakash Hassan a dit à Front Line Defenders qu’un officier l’avait attrapé par le col, l’avait frappé au visage et avait essayé de le faire sortir du véhicule. Le journaliste a pu quitter les lieux en voiture et aller se faire soigner immédiatement pour ses blessures. Des images transmises à Front Line Defenders et également sur le compte twitter du journaliste montrent le défenseur blessé au visage et aux mains.
Aakash Hassan pense qu’il a été ciblé en tant que journaliste. En réponse au tollé provoqué par cette attaque, la police du district d’Anantnag a déclaré qu’après avoir « pris connaissance, elle allait examiner les circonstances ... » Un commissaire local a également contacté le journaliste et l’a informé que des mesures seraient prises. Malgré ces engagements, au moment de la rédaction de cet appel, le journaliste n’est au courant d’aucune mesure prise contre les responsables.

L’attaque contre Hassan est emblématique de la violence et de l’impunité en cas de menaces et de harcèlement contre les défenseur-ses des droits humains dans la région. Les journalistes et les défenseur-ses des droits humains au Cachemire subissent de fortes pressions de la part des autorités de l’État, notamment de la police et de l’armée, en raison de leur travail en faveur des droits humains. Il est toujours très risqué de documenter et de signaler des violations à l’intérieur de la région. Les dangers comprennent des fausses arrestations, des poursuites judiciaires et des actes de violence, qui ont augmenté depuis l’abrogation unilatérale du statut d’État et la fermeture imposée après le 5 août 2019. Front Line Defenders a documenté des cas de journalistes et de défenseur-ses des droits humains ciblés par des actions judiciaires et policières, y compris la détention préventive en vertu de la loi draconienne sur la sécurité nationale qui est appliquée au Cachemire. La surveillance des communications, des déplacements et l’intimidation sont des pratiques courantes.

Front Line Defenders condamne les violences contre Aakash Hassan qui semblent être des représailles directes contre son travail en tant que journaliste et en faveur des droits humains. Front Line Defenders est extrêmement préoccupée par sa sécurité et celle d’autres journalistes et défenseur-ses des droits humains travaillant dans la région.