Détention de Jerson Antonio Xitumul Morales
Le 19 juillet 2018, le parquet a demandé au juge de la cour pénale pour les activités liées à la drogue et pour les crimes contre l'environnement d'abandonner toutes les accusations portées contre Jerson Xitumul Morales et de fermer l'affaire, en l'absence de preuves à charge.
Le 16 mai 2018, la cour pénale de Puerto Barrios en charge des activités relatives à la drogue et des crimes environnementaux a reporté d'un mois l'audience de l'affaire de Jerson Antonio Xitumul Morales. Le juge a reporté l'audience après avoir été informé d'une autre plainte portée contre Jerson Xitumul Morales par deux femmes d'ouvriers de la Compañía Guatemalteca de Níquel – CGN. Le juge a ordonné que cette plainte soit ajoutée à l'affaire et que les femmes soient considérées comme des plaignantes.
Le 18 décembre 2017, le journaliste et défenseur des droits des ppulations autochtones Jerson Antonio Xitumul Morales a été autorisé à rentrer chez lui, sous le régime de l'assignation à résidence, suite à une audience. Il était détenu depuis le 11 novembre 2017.
Jerson Antonio Xitumul Morales est défenseur des droits humains et journaliste pour Prensa Comunitaria (Presse communautaire). Il couvrait récemment la situation à El Estor, où la communauté Maya Q'eqchi s'oppose à l'impact des activités minières dans la région qui polluent le Lac Izabal et les alentours, affectant les communautés et mettant en danger leurs moyens de subsistance. Le journaliste documentait la pollution et soutenait les communautés dans leur effort visant à protéger leurs terres.
- Haut
- À propos de
- 25 Juillet 2018 : Fermeture de l'affaire contre Jerson Xitumul Morales
- 1 Juin 2018 : Report de l'audience de Jerson Xitumul Morales
- 24 Décembre 2017 : Jerson Antonio Xitumul Morales assigné à résidence
- 14 Novembre 2017 : Jerson Antonio Xitumul Morales placé en détention dans le département d'Izabal
Le 19 juillet 2018, le parquet a demandé au juge de la cour pénale pour les activités liées à la drogue et pour les crimes contre l'environnement d'abandonner toutes les accusations portées contre Jerson Xitumul Morales et de fermer l'affaire, en l'absence de preuves à charge.
Jerson Antonio Xitumul Morales est défenseur des droits humains et journaliste pour Prensa Comunitaria (Presse communautaire). Avant son arrestation, il couvrait la situation des droits humains à El Estor, où de nombreux défenseur-ses des droits humains ont été tués, et il soutenait les droits de la communauté autochtone Maya-Q'eqchi dans la région, dont les terres sont menacées par les activités de la compagnie minière Compañía Guatemalteca de Níquel – CGN. Ces activités minières polluent le lac Izabal et les zones aux alentours, affectent les communautés et compromettent leurs moyens de subsistance.
Le 19 juillet 2018, la cour pénale de Puerto Barrios a clôturé l'affaire contre Jerson Xitumul Morales, à la demande du parquet. L'affaire avait été ouverte il y a un an, et le défenseur avait passé 38 jours en détention. Jerson Xitumul Morales était accusé de "menaces", "incitation à commettre un crime" et détention illégale d'une autre personne" suite aux allégations des dirigeants de la CNG à propos de son soutien à une manifestation pacifique en mai 2017, lors de laquelle des membres de la Gremial de Pescadores Artesanales – GPA (Association des pêcheurs artisans) et des membres de la communauté d'El Estor avaient fermé une route près du camp minier de la CGN, pour protester contre les violations des droits humains causées par les activités de la compagnie.
Tandis que Front Line Defenders salue l'abandon de toutes les accusations qui pesaient contre Jerson Xitumul Morales et la fermeture de l'affaire, elle reste toutefois profondément préoccupée par la criminalisation constante des défenseur-ses des droits humains qui dénoncent la dégradation de l'environnement à El Estor, car il semble que cela soit uniquement motivé par leur travail légitime et pacifique en faveur de l'environnement et des droits des populations autochtones. Front Line Defenders exhorte les autorités du Guatemala à libérer immédiatement et sans condition les autres défenseur-ses des droits humains criminalisés à Izabal, notamment Abelino Chub Caal, Magdalena Cuc Choc et Juan Eduardo Caal Suram, et à abandonner toutes les charges portées contre eux.
Le 16 mai 2018, la cour pénale de Puerto Barrios en charge des activités relatives à la drogue et des crimes environnementaux a reporté d'un mois l'audience de l'affaire de Jerson Antonio Xitumul Morales. Le juge a reporté l'audience après avoir été informé d'une autre plainte portée contre Jerson Xitumul Morales par deux femmes d'ouvriers de la Compañía Guatemalteca de Níquel – CGN. Le juge a ordonné que cette plainte soit ajoutée à l'affaire et que les femmes soient considérées comme des plaignantes.
Jerson Antonio Xitumul Morales est défenseur des droits humains et journaliste pour Prensa Comunitaria (Presse communautaire). Avant son arrestation, il couvrait la situation à El Estor et soutenait la communauté Maya-Q'eqchi de la région, qui s'oppose aux effets des activités minières de la CGN. Ces activités minières polluent le lac Izabal et les zones aux alentours, affectent les communautés et compromettent leurs moyens de subsistance.
Le 21 juillet 2017, Jerson Xitumul Morales a été informé qu'une affaire criminelle a été ouverte contre lui par des représentants de la CGN. Jerson Xitumul Morales est actuellement accusé de "menaces", "incitation à commettre un crime" et "détention illégale d'une autre personne". Toutes ces allégations sont liées à une manifestation pacifique organisée en mai 2017 lors de laquelle des membres de Gremial de Pescadores Artesanales – GPA (Association des pêcheurs artisanaux) et la communauté d'El Estor avaient fermé une route, près de la mine de la CGN. Le journaliste avait été arrêté le 11 novembre 2017 à El Estor, Izabal. Cependant, le 18 décembre 2017, il a été autorisé à rentrer chez lui, sous le régime de l'assignation à résidence, le temps de la procédure judiciaire.
Début mai, deux femmes d'ouvriers russe et ukrainien de la CGN, ont porté plainte contre Jerson Xitumul Morales et des membres de la GPA pour mise en danger de la vie des familles des travailleurs lors de la manifestation de 2017 près de la mine de la CGN. L'avocat de Jerson Xitumul Morales a critiqué la décision du juge d'autoriser l'ajout des plaintes à l'affaire car, en vertu des procédures judiciaires au Guatemala, la date limite pour ajouter de nouvelles plaintes à l'affaire est dépassée. La décision du juge viole donc les garanties des procédures requises et judiciaires.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par la criminalisation continue des défenseur-ses des droits humains qui dénoncent la dégradation environnementale à El Estor, car il semble que cela soit uniquement motivé par leur travail en faveur de l'environnement et des droits des populations autochtones. Front Line Defenders exhorte les autorités du Guatemala à libérer immédiatement et sans condition Jerson Xitumul Morales et à abandonner toutes les charges portées contre lui.
Le 18 décembre 2017, le journaliste et défenseur des droits des populations autochtones Jerson Antonio Xitumul Morales a été autorisé à rentrer chez lui, sous le régime de l'assignation à résidence, suite à une audience. Il était détenu depuis le 11 novembre 2017.
Jerson Antonio Xitumul Morales est défenseur des droits humains et journaliste pour Prensa Comunitaria (Presse communautaire). Avant sa détention, il dénonçait la situation à El Estor, où la communauté Maya-Q'eqchi s'opposait aux effets des activités minières dans la région qui engendrent la pollution du lac Izabal et ses alentours, et affectent les communautés qui y vivent et mettent en danger leurs moyens de subsistance. Le défenseur soutenait aussi les communautés de la région dans leur lutte pour la protection de leurs terres. Jerson Antonio Xitumul Morales est actuellement accusé de "menaces", "incitation à commettre un crime" et "détention illégale d'une autre personne", une accusation liée à une manifestation pacifique organisée en mai 2017, lors de laquelle la communauté d'El Estor avait bloqué une route.
L'audience de Jerson Antonio Xitumul Morales s'est tenue le 18 décembre 2017 devant la cour pénale de Puerto Barrios pour les activités liées à la drogue et pour les crimes contre l'environnement. Lors de l'audience, la défense a demandé au juge de prendre des mesures de substitution à la place de la détention préventive pendant le procès. Le juge a autorisé l'assignation à résidence du défenseur, mais il lui a interdit de quitter le pays; le défenseur doit assister aux prochaines audiences et il a dû payer une caution de 5000 quetzales (environ 575€). Il a été transféré chez lui après le paiement de sa caution.
Le 21 juillet 2017, Jerson Antonio Xitumul Morales et les membres de la Gremial de Pescadores Artesanales – GPA (Association des pêcheurs artisanaux), dont Juan Eduardo Caal Suram, Eduardo Bin Poou, Tomas Che Cual, Cristobal Pop Coc, Vicente Rax Pop et Carlos Ernesto Choc Chub, ont été informés qu'un enquête était ouverte contre eux. Le 11 août 2017, le juge en charge des activités liées au narco-trafic et aux crimes environnementaux du département d'Izabal, a lancé des mandats d'arrêt contre eux.
Le gouvernement guatémaltèque bafoue continuellement le droit international et national, ainsi que les décisions de justice, qui appellent au respect des droits des communautés autochtones. Cette arrestation s'inscrit dans le cadre d'une tendance au harcèlement systématique des défenseur-ses du droit à la terre et des droits des populations autochtones au Guatemala, tels que Lesbia Artola, Lolita Chavez, Abelino Chub Caal et Angélica Choc.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par la criminalisation continue des défenseur-ses des droits humains qui dénoncent la pollution à El Estor, car cela semble uniquement motivé par leur travail légitime et pacifique en faveur de l'environnement et des droits des populations autochtones. Front Line Defenders exhorte les autorités du Guatemala à libérer immédiatement et sans conditions Jerson Antonio Ximul Morales, et à abandonner toutes les charges contre lui et les membres de la GPA.
Le 11 novembre 2017, le journaliste et défenseur des droits des populations autochtones Jerson Antonio Xitumul Morales, a été arrêté à El Estor, département d'Izabal au Guatemala. Le défenseur est pris pour cible dans le cadre d'une vague de criminalisation des personnes qui luttent pour la préservation de l'environnement à El Estor.
Download the Urgent Appeal (PDF)
Le 21 juillet 2017, Jerson Antonio Xitumul Morales et les membres de Gremial de Pescadores Artesanales – GPA (Association des pêcheurs artisanaux), dont Juan Eduardo Caal Suram, Eduardo Bin Poou, Tomas Che Cual, Cristobal Pop Coc, Vicente Rax Pop, Carlos Ernesto Choc Chub, et des journalistes qui traitaient de la pollution à El Estor et aux alentours, ont été informés qu'une affaire criminelle avait été ouverte contre eux. Le 11 août 2017, le juge en charge des activités liées au narco-trafic et aux crimes environnementaux du département d'Izabal, a lancé des mandats d'arrêt contre eux. Les défenseurs sont accusés de menaces, incitation à commettre un crime, association illégale, rassemblements et manifestations illégaux, dégâts de biens privés et détention illégale. Les accusations ont été formulées suite à de fausses plaintes et accusations portées par les dirigeants de la Compañía Guatemalteca de Níquel – CGN, dont les activités provoquent la pollution et des dégâts environnementaux à El Estor.
Le 27 mai 2017, le gouvernement guatémaltèque a unilatéralement abandonné les négociations avec GPA, qui avaient été organisées dans le but de trouver une solution aux problèmes de la communauté liés aux activités minières et à la pollution. Le gouvernement guatémaltèque bafoue continuellement le droit international et national, ainsi que les décisions de justice, qui appellent au respect des droits des communautés autochtones.
C'est la dernière d'une série de mises en détention et de violations visant à entraver le travail des DDH dans la région. Le 27 mai 2017, Carlos Maaz Coc a été abattu par l'unité de la police antiémeute lors d'une manifestation pacifique organisée contre les activités minières à El Estor. Front Line Defenders a également signalé la détention arbitraire de Juan Eduardo Caal Suram le 11 octobre 2017; les charges sont basées sur de fausses accusations dans la même affaire que Jerson Antonio Xitumul Morales. Le 4 février 2017, Abelino Chub Caal, défenseur autochtone Maya-Q'eqchi, a été arrêté et injustement accusé d'usurpation de terres avec circonstances aggravantes, incendie criminel, contrainte, association illicite et appartenance à des groupes armés illégaux. Il est toujours détenu dans l'attente de son jugement.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'arrestation du défenseur des droits humains Jerson Antonio Xitumul Morales, ainsi que par la criminalisation constante des défenseur-ses des droits des populations autochtones, des membres de la GPA et des journalistes qui parlent de la question de la pollution à El Estor.
Front Line Defenders exhorte les autorités du Guatemala à:
1. Libérer immédiatement et sans condition Jerson Antonio Xitumul Morales, car Front Line Defenders pense qu'il est pris pour cible uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;
2. Abandonner immédiatement toutes les charges portées contre Jerson Antonio Xitumul Morales et les membres de GPA Eduardo Bin Poou, Tomas Che Cual, Cristobal Pop Coc, Vicente Rax Pop, Carlos Ernesto Choc Chub, Juan Eduardo Caal Suram, ainsi que contre les journalistes, car il semble que les accusations soient uniquement liées à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;
3. Prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires, en accord avec les défenseurs, pour garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité des communautés Maya-Q'eqchi d'El Estor, y compris les membres de GPA;
4. Cesser immédiatement de cibler tous les défenseurs et défenseuses des droits humains au Guatemala et garantir qu'en toutes circonstances ils puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.