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Arrestation de la défenseuse des droits humains Ahed Tamimi, agée de 16 ans, par des soldats israéliens

Statut: 
Libérée
À propos de la situation

Front Line Defenders salue la libération des défenseuses des droits humains palestiniennes Ahed Tamimi et Nariman Tamimi, le 29 juillet, après huit mois de prison

À propos d'Ahed Tamimi

ahed_tamimi.jpegAhed Tamimi est activiste dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie Occupée; elle manifeste contre la confiscation des terres et l'exploitation des ressources naturelles pour les constructions des colonies, notamment le puits de Nabi Saleh. Elle est mondialement reconnue pour sa lutte contre l'expansion illégale des colonies et a pris la parole à Bruxelles, Istanbul et Johannesbourg à propos des droits des palestiniens.

1 Août 2018
Libération d'Ahed et Nariman Tamimi

Front Line Defenders salue la libération des défenseuses des droits humains palestiniennes Ahed Tamimi et Nariman Tamimi, le 29 juillet, après huit mois de prison.

"Nous sommes heureux qu'Ahed et Nariman soient de retour chez elles, avec leur famille, et que cette période absurde soit enfin finie pour elles," a déclaré Andrew Anderson, directeur exécutif. "tout en reconnaissant que chaque jour, les défenseur-ses des droits humains dans les Territoires palestiniens occupés sont victimes de mesures arbitraires instituées par le gouvernement israélien et son administration militaire de la Cisjordanie et de Gaza".

Ahed Tamimi milite contre l'occupation dans le village Nabi Saleh en Cisjordanie. Son travail se concentre sur les manifestations contre les violations des droits humains liées à la confiscation des terres et l'exploitation des ressources naturelles pour la construction des colonies, notamment le puits de Nabi Saleh. Nariman Tamimi est une défenseuse des droits humains qui documente les exactions perpétrées par les autorités israéliennes contre les manifestants et les villageois. Elle participe à des manifestations pacifiques à Ramallah en tant que médecin, pour aider les manifestants blessés. Nariman Tamimi a participé à la Plateforme de Dublin en 2013 organisée par Front Line Defenders pour les défenseur-ses des droits humains.

Le 19 décembre 2017 vers 4h, Ahed Tamimi, âgée de 16 ans à l'époque, a été arrêtée par des soldats israéliens, chez elle à Nabi Saleh. La veille de son arrestation, elle avait participé à une manifestation organisée pour dénoncer la fusillade contre son cousin Mohammed Tamimi, 14 ans, atteint au visage par une balle en caoutchouc tirée par des soldats israéliens. Pendant le raid, les soldats sont entrés de force chez elle et ont agressé physiquement la mère d'Ahed, Nariman Tamimi, et les autres enfants de cette dernière. Les soldats et les agents des renseignements ont aussi saisi du matériel électronique, dont des ordinateurs portables, des appareils photo et des téléphones portables. Plus tard dans la journée, vers 13h30, Nariman Tamimi s'est rendu dans le centre de détention de Binyamin pour se renseigner sur le sort de sa fille, mais elle a été mise en détention dans ce centre.

Le 22 mars 2018, Ahed Tamimi a été condamnée à huit mois de prison et une amende de 5000 shekels (1165€). La défenseuse avait accepté de plaider coupable de quatre des douze charges portées contre elle afin de réduire le total de la peine à laquelle elle aurait pu être condamnée au terme d'un procès militaire. Ahed Tamimi a accepté de plaider coupable d'avoir "agressé deux représentants de l'armée israélienne", d'avoir "perturbé un soldat" et d'"incitation". Le procureur militaire a abandonné huit autres charges portées contre elle, dont "jet de pierre", incitation à la terreur" et "coups de couteau". Nariman Tamimi et la cousine d'Ahed, Nour Tamimi, qui a également été arrêtée, ont été accusées "d'incitation sur les réseaux sociaux" et condamnées à 8 mois de prison et à une amende de 6000 shekels (1400€) et 16 jours de prison et une amende de 2000 shekels (465€) respectivement.

 

28 Mars 2018
Une défenseuse des droits humains âgée de 17 ans condamnée à 8 mois de prison

Le 22 mars 2018, Ahed Tamimi a été condamnée à 8 mois de prison et à une amende de 5000 shekels (1437$). La défenseuse des droits a accepté de plaider coupable de quatre des 12 accusations initialement portées contre elle afin de réduire la peine totale à laquelle elle aurait pu être condamnée lors d'un procès militaire. Ahed Tamimi a plaidé coupable "d'attaque contre deux soldats israéliens", "dérangement d'un soldat" et "incitation". Le procureur militaire a abandonné les huit autres charges qui pesaient contre Ahed Tamimi, notamment "jet de pierre", "incitation à la terreur" et "attaque au couteau". Les trois mois de prison qu'Ahed Tamimi a déjà passé en prison seront inclus dans la peine totale. La mère de la défenseuse, Nariman Tamimi, et sa cousine, Nour Tamimi, qui étaient accusées "d'incitation sur les réseaux sociaux" ont été condamnées respectivement à 8 mois de prison et une amende de 6000 shekels (1725$) et 16 jours de prison et une amende de 2000 shekels (575$).

24 Décembre 2017
Prolongation de la détention de la défenseuse des droits humains âgée de 16 ans Ahed Tamimi, maintien en détention de sa mère et arrestation de son père

Mise à jour: Le 13 février 2018, le juge du tribunal militaire d'Ofer a ordonné que le procès d'Ahed Tamimi se tienne à huis clos. L'ordre a été appliqué et les audiences sont été fermées à la presse et aux observateurs internationaux. Le procès doit reprendre le 11 mars 2018.

Mise à jour : Le procès d'Ahed Tamimi doit s'ouvrir le 13 février 2018 devant le tribunal militaire d'Ofer.

Le 20 décembre 2017, le tribunal militaire d'Ofer a prolongé de 10 jours la détention de la défenseuse Ahed Tamimi, âgée de 16 ans. L'avocat de l'enfant a été informé qu'elle est sous le coup d'une enquête pour avoir agressé un soldat, perturbé un soldat, offensé un agent public et troublé l'ordre public.

Aux premières heures du 19 décembre 2017, Ahed Tamimi a été arrêtée lors d'un raid militaire chez elle. Sa mère, Nariman Tamimi, a été arrêtée le même jour alors qu'elle se trouvait au centre de détention de Binyamin pour prendre des nouvelles de sa fille et pour être présente lors de son interrogatoire. Mercredi 20 décembre 2017, le père d'Ahed, Bassem Tamimi, a été arrêté alors qu'il assistait à l'audience de sa fille devant le tribunal militaire. L'endroit où il se trouve actuellement reste inconnu.

Ahed Tamimi a été arrêtée vers 4h le 19 décembre 2017. Des soldats l'ont fait monter à bord d'une Jeep et elle est actuellement détenue dans la prison d'Ofer. La veille de son arrestation, elle protestait contre des soldats qui ont tiré une balle dans la tête du jeune Mohammed Tamimi, 14 ans. Le jeune de 14 ans est actuellement dans un état critique après être sorti d'un coma artificiel. Lors de la perquisition, des soldats sont entrés en force chez elle, et ont physiquement agressé Nariman Tamimi et ses enfants. Les soldats et les agents des renseignements ont aussi saisi du matériel électronique, dont des ordinateurs portables, des appareils photo et des téléphones portables. Vers 13h30, Nariman Tamimi s'est rendue au centre de détention de Binyamin pour prendre des nouvelles de sa fille, lorsqu'elle a elle-même été placée en détention.

Ahed Tamimi, 16 ans, est activiste dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie; elle proteste contre l'accaparement des terres et l'exploitation des ressources naturelles pour la construction des colonies, en particulier le puits de Nabi Saleh. Nariman Tamimi est une défenseuse des droits humains qui documente les exactions perpétrées par les autorités israéliennes contre les manifestants et les villageois. Elle participe à des manifestations pacifiques à Ramallah en tant que médecin, pour aider les manifestants blessés. Bassem Tamimi est leader du Comité populaire de lutte de Nabi Saleh à Ramallah, un groupe pacifique qui proteste contre l'occupation israélienne dans les territoires palestiniens occupés par le biais de manifestations pacifiques hebdomadaires.

Front Line Defenders condamne les arrestations d'Ahed Tamimi, de sa mère Nariman Tamimi, et de son père Bassem Tamimi. Front Line Defenders rappelle également l'article 37(b) de la Convention de l'ONU relative aux droits de l'enfant: "Nul enfant ne doit être privé de liberté de façon illégale ou arbitraire. L'arrestation, la détention ou l'emprisonnement d'un enfant doit être en conformité avec la loi, n'être qu'une mesure de dernier ressort et être d'une durée aussi brève que possible".

 

19 Décembre 2017
Arrestation de la défenseuse des droits humains Ahed Tamimi, 16 ans, par des soldats israéliens

Les soldats israéliens ont arrêté la défenseuse des droits humains Ahed Tamimi, âgée de 16 ans, lors d'un raid militaire à son domicile, aux premières heures du 19 décembre 2017. Lorsque sa mère, Nariman Tamimi, s'est rendue au centre de détention de Binyamin pour prendre des nouvelles de sa fille après le raid, elle a également été arrêtée.

Download the Urgent Appeal (PDF)

Ahed Tamimi est activiste dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie Occupée; elle manifeste contre la confiscation des terres et l'exploitation des ressources naturelles pour les constructions des colonies, notamment le puits de Nabi Saleh. Elle est mondialement reconnue pour sa lutte contre l'expansion illégale des colonies et a pris la parole à Bruxelles, Istanbul et Johannesbourg à propos des droits des palestiniens.

"Ahed Tamimi a commencé à défendre les droits humains si jeune car elle est née et a grandi sous l'occupation israélienne, entourée par la résistance palestinienne" a déclaré le coordinateur de protection de Front Line Defenders Ed O'Donovan, à Dublin. "Son activisme en faveur des droits humains semble terrifier l'armée israélienne, qui la nuit dernière, a fait un raid chez elle, l'a enlevée à sa famille et la retient dans un lieu inconnu. Nous demandons la libération immédiate et inconditionnelle d'Ahed".

Lors du raid, les soldats israéliens ont fait irruption dans le domicile familial d'Ahed, l'ont fait monter de force dans une Jeep militaire, et la retiennent dans un lieu inconnu. La veille de son arrestation, elle protestait contre la fusillade de Mohammed Tamimi, 14 ans, touché d'une balle dans la tête par des soldats israéliens; il se trouve actuellement dans un état critique dans un coma artificiel. Lors du raid chez elle, les soldats sont entrés de force et ont agressé physiquement la mère d'Ahed et ses frères et soeurs. Les soldats et agents des renseignements ont saisi du matériel électronique, dont des ordinateurs portables, des appareils photo et des téléphones portables.

Le village de Nabi Saleh est un village palestinien situé au nord ouest de Ramallah, qui est la cible de ce qui est qualifié de "nettoyage ethnique silencieux", et qui compte près de 600 habitants selon le recensement de 2016. Avec la construction et l'expansion de la colonie illégale d'Halamish, les terres palestiniennes du village ont été volées, une barrière a été mise en place interdisant l'accès des paysans à leurs terres, les ressources des sources potables ont été pillées par les colons et l'accès au puits au village est limité. Des manifestations hebdomadaires ont lieu depuis 2009.

Front Line Defenders condamne l'arrestation de la jeune Ahed Tamimi et l'arrestation qui a suivi de sa mère Nariman Tamimi. Front Line Defenders appelle les autorités israéliennes à libérer immédiatement et sans conditions Ahed Tamimi et sa mère, qui sont détenues uniquement à cause du travail légitime et pacifique d'Ahed en faveur des droits humains.