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Libération des défenseurs des droits humains Mohamed El-Baqer et Patrick George Zaki suite à une grâce présidentielle

Statut: 
Libéré
À propos de la situation

Le 19 juillet 2023, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi a accordé une grâce présidentielle aux défenseurs des droits humains Mohamed El-Baqer et Patrick George Zaki. Cette décision a été prise un jour après la condamnation de Patrick George Zaki à trois ans de prison, et les deux défenseurs ont été libérés le 20 juillet 2023. Au moment de sa libération, Mohamed El-Baqer venait de passer près de quatre ans en prison, tandis que Patrick George Zaki avait été détenu pendant 22 mois.

Le 8 décembre 2021, le défenseur des droits humains Patrick George Zaki a été libéré en attendant son procès, après avoir passé plus de 20 mois en détention. Son procès devrait reprendre le 1er février 2022, près de deux ans après son arrestation.

Le procès de Patrick George s’est ouvert le 14 septembre 2021 devant le tribunal d’urgence pour la sécurité de l’État.

Le 2 février 2021, la cour d'assise du Caire a renouvelé la détention du défenseur des droits humains Patrick George pour 45 jours supplémentaires.

Le 7 février 2020, le défenseur des droits humains Patrick George a été arrêté à l'aéroport du Caire et placé en garde à vue par la National Security Agency. Il a été interrogé pendant plusieurs heures et aurait été soumis à des violences physiques et à la torture par des décharges électriques. Le lendemain, le procureur de Mansoura a ordonné sa détention provisoire pendant 15 jours.

À propos de Patrick George

Patrick GeorgePatrick George est défenseur des droits humains et chercheur pour l'Egyptian Initiative for Personal Rights -EIPR (Initiative égyptienne pour les droits personnels). Il défend les droits des femmes, ainsi que les droits des groupes vulnérables en Égypte, dont la communauté LGBT+ et la minorité chrétienne. Il travaille également sur les droits des détenus et participe à plusieurs campagnes concernant les violations des droits civils et politiques en Égypte.

7 Août 2023
Libération des défenseurs des droits humains Mohamed El-Baqer et Patrick George Zaki suite à une grâce présidentielle

Le 19 juillet 2023, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi a accordé une grâce présidentielle aux défenseurs des droits humains Mohamed El-Baqer et Patrick George Zaki. Cette décision a été prise un jour après la condamnation de Patrick George Zaki à trois ans de prison, et les deux défenseurs ont été libérés le 20 juillet 2023. Au moment de sa libération, Mohamed El-Baqer venait de passer près de quatre ans en prison, tandis que Patrick George Zaki avait été détenu pendant 22 mois.

Mohamed El-Baqer est défenseur des droits humains et avocat. Il est directeur de l’Adalah Centre for Rights and Freedoms, qui fournit une aide juridique aux détenus politiques et aux prisonniers de conscience, et qui promeut les droits civils et politiques en Égypte. Patrick George Zaki, est défenseur des droits humains et chercheur à l’Egyptian Initiative for Personal Rights (EIPR). Il défend les droits des femmes, ainsi que les droits des groupes vulnérables en Égypte, y compris la communauté LGBTIQ+ et la minorité chrétienne. Il travaille également sur les droits des détenus et participe à plusieurs campagnes concernant les violations des droits civils et politiques en Égypte.

Patrick George Zaki a été condamné le 18 juillet 2023 pour « diffusion de fausses informations sur les conditions intérieures du pays, ce qui peut perturber la sécurité et la paix sociale ». La peine a été prononcée par le tribunal correctionnel d’urgence de Mansoura chargé de la sécurité de l’État, sans possibilité d’appel. Son arrestation a eu lieu dans la salle d’audience et était fondée sur un article qu’il avait publié en 2019, intitulé « Displacement, Killing and Restriction: A Week’s Diaries of Egypt’s Copts. » (« Déplacement, meurtre et restriction : Journal d’une semaine dans la vie des Coptes d’Égypte »). Il avait été arrêté en février 2020 et a passé plus de 20 mois en détention provisoire, avant d’être libéré dans l’attente de son procès en décembre 2021.

De même, le défenseur des droits humains Mohamed El-Baqer avait été arrêté en septembre 2019 alors qu’il assistait à l’interrogatoire de son client Alaa Abdel Fattah. Il a été condamné à une peine de quatre ans de prison en décembre 2021. Les charges retenues contre lui étaient : « appartenance à une organisation terroriste en connaissance de ses objectifs et de ses intentions » ; « appartenance à une organisation fondée en violation des dispositions de la loi » ; « diffamation » ; « utilisation abusive des réseaux sociaux » ; et « publication de fausses informations qui nuisent aux intérêts du pays ». La décision a également été rendue par le tribunal correctionnel d’urgence chargé de la sécurité de l’État, ce qui rend tout recours impossible.

Les accusations portées contre les deux défenseurs, notamment pour diffusion de fausses informations, sont des accusations couramment utilisées en Égypte par les procureurs contre les défenseur⸱ses des droits humains et les activistes. En novembre 2022, Amnesty International a déclaré que « des milliers de personnes, dont des défenseur⸱ses des droits humains, des journalistes, des manifestants pacifiques et des membres de l’opposition politique, continuent d’être détenues injustement [en Égypte] ». De nombreux autres défenseur⸱ses des droits humains ont également été jugés par le tribunal correctionnel d’urgence chargé de la sécurité de l’État et n’ont donc pas la possibilité de faire appel de leur condamnation. En outre, les interdictions de voyager, le gel des avoirs et la surveillance illégale font partie des tactiques de ciblage couramment utilisées à l’encontre des défenseur⸱ses des droits humains égyptiens.

Front Line Defenders salue la grâce présidentielle qui a conduit à la libération de six personnes, dont Mohamed El-Baqer et Patrick George Zaki, mais reste préoccupée par les nombreux autres défenseur⸱ses des droits humains notamment en Égypte qui sont toujours détenus sur la base d’accusations similaires. Front Line Defenders exhorte les autorités égyptiennes à libérer tous les défenseur⸱ses des droits humains égyptiens qui sont pris pour cible uniquement en raison de leur travail pacifique et légitime en faveur des droits humains et à veiller à ce qu’ils puissent tous mener à bien leur travail sans aucune restriction, y compris l’acharnement judiciaire.

10 Décembre 2021
Libération du défenseur des droits humains Patrick George Zaki

Le 8 décembre 2021, le défenseur des droits humains Patrick George Zaki a été libéré en attendant son procès, après avoir passé plus de 20 mois en détention. Son procès devrait reprendre le 1er février 2022, près de deux ans après son arrestation.

Patrick George a été arrêté le février 2020 à l’aéroport international du Caire. Il a été interrogé pendant plusieurs heures et aurait été victime de sévices physiques et de torture par chocs électriques. Il est accusé de « diffusion de fausses informations », « incitation à manifester sans autorisation », « incitation à la violence et au terrorisme et appel à renverser l'État ».

16 Septembre 2021
Patrick George déféré devant le tribunal d'urgence pour la sécurité de l'État

Le procès de Patrick George s’est ouvert le 14 septembre 2021 devant le tribunal d’urgence pour la sécurité de l’État. Le défenseur est accusé d'avoir « publié de fausses informations à l’intérieur et à l’extérieur de l'Égypte ». L’accusation est basée sur un article qu’il a publié sur le site d’information de Daraj en juillet 2019, intitulé « Déplacement, meurtre et restriction : Journal d’une semaine dans la vie des Coptes d’Égypte ». Le tribunal d'urgence pour la sécurité de l'État est un tribunal d’exception dont les décisions ne sont pas susceptibles d’appel.

9 Février 2021
Renouvellement de la détention arbitraire du défenseur des droits humains Patrick George

Le 2 février 2021, la cour d'assise du Caire a renouvelé la détention du défenseur des droits humains Patrick George pour 45 jours supplémentaires. Au cours de l'audience, les avocats de la défense ont demandé au procureur de révéler les justifications juridiques de la détention préventive de Patrick George, mais le parquet a ignoré leur demande. Le juge a suggéré que les avocats de la défense envoient une requête au procureur pour lui demander de révéler les raisons de la détention du défenseur.

Patrick George a été arrêté à l'aéroport du Caire le 7 février 2020. Il a été interrogé pendant plusieurs heures et aurait été soumis à des violences physiques et à de la torture par des décharges électriques. Il est accusé de "diffusion de fausses informations", "incitation à manifester sans autorisation", "incitation à la violence et au terrorisme et appel à renverser l'État".

10 Février 2020
Le défenseur des droits humains Patrick George arrêté et torturé

Le 7 février 2020, le défenseur des droits humains Patrick George a été arrêté à l'aéroport du Caire et placé en garde à vue par la National Security Agency. Il a été interrogé pendant plusieurs heures et aurait été soumis à des violences physiques et à la torture par des décharges électriques. Le lendemain, le procureur de Mansoura a ordonné sa détention provisoire pendant 15 jours.

Télécharger l'appel urgent

Patrick George est défenseur des droits humains et chercheur pour l'Egyptian Initiative for Personal Rights -EIPR (Initiative égyptienne pour les droits personnels). Il défend les droits des femmes, ainsi que les droits des groupes vulnérables en Égypte, dont la communauté LGBT+ et la minorité chrétienne. Il travaille également sur les droits des détenus et participe à plusieurs campagnes concernant les violations des droits civils et politiques en Égypte.

Le 7 février 2020, le défenseur des droits humains est revenu en Égypte pour la première fois depuis qu'il a commencé ses études universitaires en Italie en août 2019. Il a été arrêté à son arrivée à l'aéroport du Caire. Il a ensuite été placé en garde à vue par la National Security Investigation et aucune information n'a été donnée à son sujet pendant 24 heures. On a appris par la suite qu'il avait été transféré de l'aéroport vers un centre de sécurité nationale au Caire. Patrick George a ensuite été interrogé pendant plusieurs heures en l'absence de son avocat. Au cours de l'interrogatoire, le défenseur des droits humains a été soumis à des violences physiques et torturé par des décharges électriques. Le lendemain, il a été présenté au procureur de Mansoura qui a ordonné sa détention provisoire pendant 15 jours, le temps d'une enquête plus approfondie. La police a publié une déclaration indiquant que la détention de Patrick George était fondée sur un mandat d'arrêt émis contre lui en septembre 2019.

Le défenseur des droits humains est inculpé de "diffusion de fausses informations", "incitation à manifester sans autorisation", "incitation à la violence et au terrorisme" et "appel à renverser l’État". Depuis sa détention, aucune visite familiale n'a été autorisée et il n'a eu qu'un accès très limité à un avocat. Il est actuellement détenu au poste de police de Mansoura.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la détention de Patrick George, les accusations portées contre lui, ainsi que les allégations de torture lors de son interrogatoire. Front Line Defenders pense qu'il est pris pour cible uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.