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Le défenseur des droits humains Malcolm Bidali accusé

Statut: 
Libéré
À propos de la situation

Le 14 juillet 2021, le Conseil judiciaire suprême du Qatar a rendu une ordonnance pénale accusant le défenseur des droits humains Malcolm Bidali d'avoir "diffusé et publié de fausses informations dans l’intention de mettre en danger le système public de l’État".

Le défenseur des droits humains Malcolm Bidali a été libéré le 2 juin 2021 après près d'un mois de prison.

Le 29 mai 2021, le Qatari Government Communication Office (GCO) a déclaré que le défenseur des droits humains Malcolm Bidali avait été accusé d'« infractions liées aux paiements reçus par un agent étranger pour la création et la diffusion de désinformation au sein de l'État du Qatar ». Le défenseur des droits humains est en détention depuis le 5 mai 2021 et on ne sait toujours pas où il se trouve.

À propos du DDH

Malcolm Bidali est défenseur du droit du travail et blogueur originaire du Kenya. Il travaille comme agent de sécurité au Qatar et ses activités en faveur des droits humains se concentrent sur la documentation et la dénonciation sur internet de l'exploitation et des violations des droits humains dont sont victimes les travailleurs migrants au Qatar. Malcolm Bidali écrit également pour l'organisation Migrant-Rights.org ; il fait part de ses préoccupations concernant les conditions de travail et de vie au Qatar pour les travailleurs migrants.

24 Août 2021
Malcolm Bidali condamné à payer une amende et autorisé à quitter le Qatar

Le 14 juillet 2021, le Conseil judiciaire suprême du Qatar a rendu une ordonnance pénale accusant le défenseur des droits humains Malcolm Bidali d'avoir "diffusé et publié de fausses informations dans l’intention de mettre en danger le système public de l’État". Le défenseur a été condamné à payer une amende de 25000 QR (environ 5883 euros). Le Conseil a également ordonné la confiscation de son téléphone portable et le blocage de ses comptes Twitter et Instagram. Le défenseur a payé l'amende et a quitté le Qatar le 16 aout.

14 Juin 2021
Libération de Malcolm Bidali

Le défenseur des droits humains Malcolm Bidali a été libéré le 2 juin 2021 après près d'un mois de prison. Le 29 mai 2021, il a été accusé d'« infractions liées aux paiements reçus par un agent étranger pour la création et la diffusion de désinformation au sein de l'État du Qatar».

Malcolm Bidali a été arrêté le 4 mai 2021, après que son entreprise l'a déposé au Département des enquêtes criminelles du Qatar à Doha, à la suite d'une demande adressée par les autorités qataries à son entreprise. Pendant sa détention, il a été maintenu à l'isolement et a fait l'objet de menaces de la part des policiers.

1 Juin 2021
Le défenseur des droits humains Malcolm Bidali accusé

Le 29 mai 2021, le Qatari Government Communication Office (GCO) a déclaré que le défenseur des droits humains Malcolm Bidali avait été accusé d'« infractions liées aux paiements reçus par un agent étranger pour la création et la diffusion de désinformation au sein de l'État du Qatar ». Le défenseur des droits humains est en détention depuis le 5 mai 2021 et on ne sait toujours pas où il se trouve.

Download the urgent appeal.

Malcolm Bidali est défenseur du droit du travail et blogueur originaire du Kenya. Il travaille comme agent de sécurité au Qatar et ses activités en faveur des droits humains se concentrent sur la documentation et la dénonciation sur internet de l'exploitation et des violations des droits humains dont sont victimes les travailleurs migrants au Qatar. Malcolm Bidali écrit également pour l'organisation Migrant-Rights.org ; il fait part de ses préoccupations concernant les conditions de travail et de vie au Qatar pour les travailleurs migrants.

Le 5 mai 2021, plusieurs membres des services de sécurité de l'État ont fait une descente dans un dortoir de travailleurs à Doha et ont arrêté Malcolm Bidali. Le défenseur des droits humains a été emmené dans un lieu inconnu pour y être interrogé et on ignore toujours où il se trouve. Le 20 mai 2021, la mère de Malcolm Bidali lui a parlé par téléphone pour la première fois depuis son arrestation, ce qui n'a été autorisé qu'après l’intervention de l'ambassade du Kenya au Qatar. L'appel téléphonique a duré 10 minutes et deux agents de sécurité sont restés avec le défenseur des droits humains. Malcolm Bidali a dit à sa mère qu'il était placé à l'isolement et qu'il avait reçu des menaces mais il n'a pas précisé sur quoi portaient ces menaces. Le 20 mai 2021, les autorités qatariennes ont déclaré que Malcolm Bidali avait été arrêté et mis en examen pour « violation des lois et règlements du Qatar sur la sécurité ». Le 29 mai 2021, le Qatari Government Communication Office (GCO) a publié un communiqué déclarant que le défenseur des droits humains Malcolm Bidali avait été accusé d'« infractions liées aux paiements reçus par un agent étranger pour la création et la diffusion de désinformation au sein de l'État du Qatar ». Le communiqué déclarait aussi que l'affaire de Malcolm Bidali a été transférée devant le procureur général, après « une enquête approfondie », et que le défenseur des droits humains « reçoit des conseils juridiques et une représentation avant la date du procès », bien que la date de l'audience du tribunal n'ait pas été rendue publique.

Les défenseur-ses des droits humains travaillant au Qatar sont confrontés à de nombreux obstacles et difficultés ; ils sont notamment harcelés par le gouvernement, ils font l'objet de restrictions à la liberté d'expression et à leurs déplacements et sont victimes de détention arbitraire. L'arrestation de Malcolm Bidali a eu lieu quelques jours après qu'il a pris la parole lors d'un événement en ligne sur le droit du travail au Qatar et les problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs migrants. Le défenseur des droits humains est une voix rare au Qatar qui braque les projecteurs sur les violations des droits humains perpétrées contre les travailleurs migrants dans le pays.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la détention arbitraire du défenseur des droits humains Malcolm Bidali et pense que son arrestation est le résultat de son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains.