Back to top

Procès du défenseur des droits humains Joan Segura

Statut: 
Attend son procès
À propos de la situation

Le 25 février 2020, le défenseur des droits humains Joan Segura a témoigné devant le tribunal à propos des accusations de résistance active aux autorités. Les charges sont liées à sa participation à une manifestation pacifique organisée par son organisation Stop Desnonaments à Palma de Majorque, contre l'expulsion d'un mineur handicapé et de ses parents.

À propos de Joan Segura

Joan SeguraJoan Segura est un défenseur des droits humains et militant social depuis 19 ans ; depuis 2011 il se concentre principalement sur la défense du droit au logement. Actuellement, il est porte-parole de Stop Desnonaments (Stop Expulsions), une organisation fondée en 2016 à Majorque qui défend le droit à un logement décent par des actions pacifiques contre les expulsions forcées, ainsi qu'un plaidoyer pour un meilleur accès au logement social. Rien qu'en 2019, environ 400 familles menacées d'expulsion ont demandé le soutien de l'organisation, et Stop Desnonaments a intenté des actions contre environ 235 ordres d'expulsion, dont 10 seulement ont été exécutés.

3 Mars 2020
Procès du défenseur des droits humains Joan Segura

Le 25 février 2020, le défenseur des droits humains Joan Segura a témoigné devant le tribunal à propos des accusations de résistance active aux autorités. Les charges sont liées à sa participation à une manifestation pacifique organisée par son organisation Stop Desnonaments à Palma de Majorque, contre l'expulsion d'un mineur handicapé et de ses parents.

Télécharger l'appel urgent

Joan Segura  est un défenseur des droits humains et militant social depuis 19 ans ; depuis 2011 il se concentre principalement sur la défense du droit au logement. Actuellement, il est porte-parole de Stop Desnonaments (Stop Expulsions), une organisation fondée en 2016 à Majorque qui défend le droit à un logement décent par des actions pacifiques contre les expulsions forcées, ainsi qu'un plaidoyer pour un meilleur accès au logement social. Rien qu'en 2019, environ 400 familles menacées d'expulsion ont demandé le soutien de l'organisation, et Stop Desnonaments a intenté des actions contre environ 235 ordres d'expulsion, dont 10 seulement ont été exécutés.

Le 25 février 2020, Joan Segura a témoigné devant le tribunal n°4 de Palma de Majorque contre les accusations dont il fait l'objet pour "résistance et désobéissance graves à l'autorité". Le défenseur des droits humains attend son procès. S'il est reconnu coupable, il risque jusqu'à un an de prison.

Joan Segura a été arrêté le 10 décembre 2019 par la police à Palma de Majorque lors d'une manifestation pacifique organisée par Stop Desnonaments contre l'expulsion d'un mineur handicapé et de ses parents. Le défenseur a été détenu plusieurs heures au poste de police local. Après avoir requis un habeas corpus, il a été traduit devant le tribunal n°3 de Palma de Majorque. La cour rejeté sa demande et a jugé que sa détention est légale. Le défenseur a été libéré le jour-même.

Joan Segura a fait appel contre le rejet de sa demande d'habeas corpus par la cour. Selon le défenseur, la police a commencé à exécuter l'expulsion arbitrairement, quelques heures avant l'heure indiquée dans l'ordre d'expulsion, rendant l'expulsion illégale tout comme sa propre arrestation. La manifestation organisée par Stop Desnonaments était totalement pacifique. De plus, Joan Segura était déterminé à être présent sur place car il avait l'intention d'aider la famille à négocier la suspension de leur expulsion en attendant l'octroi d'un logement social. Cependant, il n'a pas pu accompagner la famille car il a été détenu par la police quelques heures avant l'heure prévue de l'expulsion.

Au cours de la même manifestation, d'autres membres de Stop Desnonaments et des manifestants ont été physiquement agressés par la police. Cinq d'entre eux ont été blessés, y compris le mineur handicapé expulsé. Une porte-parole de l'organisation, Alma Vives, elle même handicapée, souffre d'une entorse au poignet et à l'épaule droite en raison du recours disproportionné à la force par la police. Elle a officiellement porté plainte le 12 décembre 2019.

Ces incidents représentent un schéma de harcèlement contre Stop Desnonaments qui s'est intensifié de manière drastique depuis juin 2019. Les membres de Stop Desnonaments ont dénoncé des restrictions accrues de leur droit de manifester par le biais d'amendes répétées contre certains de ses membres, un usage disproportionné de la force par la police et des campagnes diffamatoires.

Front Line Defenders est préoccupée par les accusations portées contre Joan Segura et par les actions ciblées contre d'autres membres de Stop Desnonaments, notamment les restrictions de leur droit de manifester. Il semble qu'ils soient pris pour cible en raison de leur travail pacifique et légitime en faveur des droits sociaux, y compris le droit à un logement décent.